Le mois d’Août touche à sa fin, l’automne pointe le bout de son nez, comme le laisse présager la couleur du ciel au-dessus de la tête des coureurs venus participer ce samedi 29 Aout à la Cycl’Aigoual. Une épreuve dont la notoriété n’est plus à démontrer, qui propose chaque année des parcours à couper le souffle dans le magnifique terrain de jeu qu’offre les Cévennes, véritable jardin d’éden pour cyclistes. Cette année l’Espérou est le théâtre de ce week-end sportif qui en plus de l’épreuve route du samedi, propose une épreuve VTT le dimanche pour les amoureux des sous-bois. Du macadam aux sentiers il y’a qu’une roue, que notre plume franchira peut-être un jour. Mais en ce jour de grand départ du Tour de France, restons sur le bitume. En selle pour 125km, avec quelques longueurs d’avance sur les coureurs du Tour qui rouleront sur nos traces, et non l’inverse pour une fois, le 3 Septembre avec une arrivée au sommet du Mont Aigoual.
Parcours Cycl’Aigoual | © Cycl’Aigoual
Il est 9h, le ciel est menaçant, il fait froid et la route est détrempée. Les visages des coureurs dans le SAS de départ ne « masquent » pas une certaine appréhension, malgré le port de celui-ci sur la ligne. En effet, une quinzaine de kilomètres en descente « semi neutralisés » aux dires des organisateurs font peur au moins funambules. Une « semi neutralisation » qui n’en a pas été une car dès les premiers virages, la course a pris un tournant irréversible, et au bas de la descente des écarts conséquents sont enregistrés. Dommage pour les moins acrobates et tant mieux pour les autres, c’est la course c’est ainsi. Une course qui emprunte des routes pittoresques et sinueuse où « vigilance » est le maitre mot. Des montées des descentes, sur des routes démontées indécentes, mais ô combien belles et authentiques. Malgré la météo mitigée, quel bonheur pour les concurrents de traverser de si beaux paysages à travers les départements du Gard et de la Lozère. On en prend plein les jambes certes mais également plein les yeux sur ce parcours dont les 50 derniers kilomètres sont ceux qu’emprunteront les coureurs du Tour jeudi 3 septembre. 50 km dont 35 en montée, par-delà le col de la Luzette, le gros morceau du jour. Un col peu connu, à la pente irrégulière qui parfois offre des pourcentages à 2 chiffres. Il faut savoir jouer du dérailleurs avec dextérité pour dompter au mieux cette difficulté, en en gardant un peu sous la pédale pour les 7 derniers kilomètres, bien plus roulant qui mènent les coureurs jusqu’à la ligne d’arrivée, au sommet du Mont Aigoual.
Cycl’Aigoual | © Cycl’Aigoual
La course est finie, mais il est déjà temps de la refaire oralement autour d’un repas post course compris dans l’inscription, malgré la crise du covid 19. Un repas qui permet en plus de refaire les stocks de glycogène, de préserver cet état d’esprit cyclo sport où convivialité a autant sinon plus d’importance que rivalité. Notons que les tables ont été mises à l’extérieure malgré une météo un peu capricieuse mais sans pluie heureusement, afin de respecter les règles sanitaires à l’ordre du jour. Ainsi s’achève cette belle journée de sport. Si le ciel fait grise mine celle des bénévoles est rayonnante. Merci à eux pour cette organisation sans faille, on reviendra en 2021, à visage découvert. Et si le virus du vélo vous poursuit rendez le week-end prochain à Hyères. La saison continue, n’oubliez pas vos masques certes, mais surtout votre dossard.
Classement parcours 125km :
- Nicolas Godin (Carcassonne) en 3h57’11’’
- Damien Albaret (Montagnac) en 3h58’28’’
- Mathieu Geniez (AB Performance) en 3h59’02’’
- Alexandre De Marans (Team SQR) en 4h00’01’’
- Paul-Emile Lorthior (Trek Velo 101) en 4h08’40’’
- Sebatien Berlier (AC Clapiers) en 4h08’41’’
- Marvin Van Heek (FRA) en 4h10’36’’
- Jean-Luc Chavanon (Green Cycling) en 4h10’43’’
- Florian Gaillard (Beziers Mediterranée Cyclisme) en 4h11’16’’
- Alexandre Cabrera (Velo Sprint Narbonnais) en 4h15’31’’
Chez les féminines :
- Amélie Thuin (LVP) en 5h23’13’’
- Lucie Beteille (UV Lourdes) en 5h31’26’’
- Delphine Basset (Montagnac) en 5h45’06’’