En juillet 2009, au départ de l’étape du Tour Montélimar- Le Mont Ventoux, vous imaginiez une cyclo nommée la Corima Drôme Provençale ?
– Non, absolument pas ! Mais cela nous a fait ouvrir les yeux sur le potentiel de l’ancienne caserne militaire aujourd’hui appelée Place de Provence et qui est devenue le cocon de la Corima Drôme provençale. De plus, le Saint-James vélo club stoppait la Nougatlopett, une randonnée et la Sésame VTT, une autre organisation importante. Il fallait rebondir, repartir sur quelque chose de nouveau. Quant à Corima, on a pensé les démarcher dans la foulée. Ils ont dit oui en 72h.
© Corima Drôme Provençale
Qu’est ce qui a été le facteur déclenchant ? un maire nommé Franck Reynier, comme le coureur pro ???
– Non, l’élément déclenchant c’est la grande solidarité des dirigeants du club et leur savoir faire en termes d’organisation. On savait qu’il y avait les compétences en interne. Pour revenir à la question, on a toujours eu le soutien de la ville de Montélimar et de l’Agglo. Cet appui fort est indispensable. Sans eux, ce serait compliqué.
Vous partiez pour longtemps, imaginiez-vous être toujours là, 10 ans après ?
– On avait vendu entre 3 et 5 éditions à nos amis de Corima car ils ne voulaient pas que ce soit un feu de paille. Il y en a 10 aujourd’hui, personne ne s’en plaint à Montélimar.
© Corima Drôme Provençale
Qu’est ce qui, selon vous, a fait le succès de cette Corima Drôme Provençale, et ce, dès le départ ?
– La date, le positionnement géographique de Montélimar, la région et ses possibilités de parcours cyclistes magnifiques et bien sûr l’appui de Corima pour donner immédiatement de la notoriété.
Pour cette 10ème édition, d’abord, pourquoi les 13 et 14 avril ?
– Parce qu’une nouvelle fois la Fête Foraine de printemps à Montélimar occupera les lieux à la mi-mars et que cela nous aurait obligé à déménager vers le Palais des Congrès comme en 2017. Cette fois, c’était non ! On a pesé le pour et le contre de ce décalage d’un mois. Il n’y avait pas de véritable contre-indication. On verra bien. On espère que nos 2000 fidèles seront là.
© Corima Drôme Provençale
Qu’est-ce que ça entraîne comme autres changements ?
– Justement, c’était pour éviter de trop lourds changements. Mais 2019, c’est surtout des nouveaux parcours et un départ en sens inverse sur l’avenue Saint Martin.
10ème édition, vous souhaitez que ça soit marquant sur quels aspects ?
– Sur le plan festif, évidemment. Notre panier cadeau était déjà bien garni, il le sera encore plus. Avec le traditionnel maillot on ajoute un sac de sport anniversaire !
Un show cycliste acrobatique animera la place en attendant les podiums du dimanche.
Les participants découvriront surement d’autres surprises…
© Corima Drôme Provençale
Côté parcours, côté accueil, côté services, quelles nouveautés pouvez-vous annoncer ?
– La grande nouveauté c’est bien sûr les parcours.
Selon notre principe, ils étaient arrivés au terme de leur cycle de 3 ans.
Ils tourneront à l’envers des années précédentes avec des paysages magnifiques sur les 3 Becs, le Vercors en fond, la remontée des gorges de Valouse et en point d’orgue la très belle montée sur le pittoresque village d’Eysahut au pied de sa falaise et son panorama sur toute la plaine de Marsanne.
A 2 mois de l’échéance, à quel point en êtes-vous des engagements ?
– Nos courbes sont légèrement supérieures aux meilleures des années précédentes. On a passé la barre des 600 inscrits début février, c’est très encourageant et cela nous laisse penser que le changement de date n’est pas pénalisant.
– Que constatez-vous comme évolution de ce côté-là : inscriptions, plus tôt ou plus tard? provenance des coureurs? France, étranger ?
– Nous avons mis en place une politique tarifaire progressive avec trois périodes distinctives. Les pics d’inscriptions correspondent aux changements de prix. Rien de surprenant. On essaie toujours de faire le plein avant les derniers jours. C’est quand même rassurant et important vu les enjeux financiers
Les participants viennent de toute la France ; de Boulogne par exemple, ce qui n’est pas la porte à côté quand même !
Les étrangers sont aussi présents, pour le moment dans les proportions des années précédentes.
© Corima Drôme Provençale
Avoir plus de coureurs des pays limitrophes, est-ce une vraie ambition pour vous ?
– Nous avons des coureurs des pays limitrophes bien sûr.
C’est une excellente opportunité pour Corima de profiter de cet événement pour fédérer leurs distributeurs étrangers et leur faire essayer leurs nouveaux produits sur le terrain.
Leur représentant Taiwanais est souvent sur la cyclo, un beau pied de nez au pays des usines de vélo !
Que peut-on dire sur la journée du samedi et le CLM ?
– Là aussi, on a tout changé. Le départ et l’arrivée seront donnés du cœur de notre village à Montélimar. Cela veut dire qu’il sera une véritable animation du village et qu’il bénéficiera obligatoirement d’un attrait populaire qu’il n’avait pas à Allan. Sportivement, il sera un peu plus costaud car moins roulant. L’exercice n’est que peu proposé à public cycliste qui adore ça. On trouve bien de le faire perdurer et de lui donner encore plus d’intérêt.
Toujours la même ambition de limiter à 2000, les participants, pour bien les accueillir ?
– Oui, bien-sûr. On dépasse de 50 ou 100 chaque année car on n’a pas de bouton magique pour une fermeture millimétrée des inscriptions mais on est préparé pour ça et pas pour 2500. C’est l’occasion pour nous de dire qu’on a toujours communiqué le nombre exact de nos participants. On a remarqué que ce n’était pas le cas de tous les organisateurs. C’est regrettable pour tout le monde.
© Corima Drôme Provençale
Côté bénévoles, organisation, la mobilisation est tjrs la même au bout de 10 éditions ? Quelles évolutions ?
– Pour le WE de la course, toujours aucun souci pour trouver des bénévoles. C’est vraiment la fête du vélo locale.
La Corima Drôme Provençale est organisée par le Saint James Vélo Club Montélimar.
Tous les membres du comité d’organisation sont entièrement bénévoles.
Certains font partie du bureau directeur du club depuis largement plus de 10 ans. Certains sont retraités, certains sont toujours en activité.
Des pionniers de l’organisation l’ont en partie quittée, pour des problèmes de disponibilité ou de santé. De nouvelles personnes ont repris leurs tâches.
Mais, nous sommes à un tournant. Des membres clés ont exprimé leur désir de « lever le pied ».
Corima et le Saint James Vélo Club sont sur le même crédo : qualité, convivialité, plaisir, sécurité, émotion (c’est le message de la 10ème).
Nous ne faisons, ni la course aux participants, ni aux records d’éditions.
On va déjà tous se régaler les 13 et 14 avril 2019, pour la suite, on verra…
Le record est détenu depuis 2015 par Bradley Wiggins
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