Quel bilan tirez-vous de votre saison 2017 ?
Le bilan de nos activités est quand même positif. Ce n’était que la 3ème édition de la GFNY Mont Ventoux, et on a été obligé de clôturer les inscriptions un mois et demi avant puisqu’on avait atteint les 2000 inscrits mi avril à peu près. C’est quelque chose d’assez rassurant pour nous, et ça montre que le concept intéresse du monde.
Ensuite, on a organisé fin septembre/début octobre, une cyclosportive à étapes, la GFNY Provence, ou on a eu 160 participants dans un esprit un peu plus convivial, et de découverte du territoire.
Pour l’année prochaine, vous n’aurez plus le label GFNY, qu’en sera-t-il ?
On a regroupé l’ensemble de nos activités axées sur le cyclisme et le tourisme cycliste autour du Mont Ventoux dans un label qui s’appelle Dénivelé Challenge.
En ce qui concerne la cyclo du mois de juin, on a maintenant un partenaire titre qui est le fabricant textile Santini. Donc, la GFNY Mont Ventoux s’appellera dorénavant la Santini Granfondo Mont Ventoux.
Quand aura-t-elle lieu ?
Elle se déroulera le dimanche 17 juin avec une semaine de décalage par rapport aux éditions précédentes. Il faut dire que le mois de juin prochain est un peu particulier au niveau du calendrier puisqu’il y a un week-end à cheval sur juin/ juillet, et ça a décalé beaucoup de cyclosportives, notamment l’Ardéchoise, l’Ariégeoise, avec qui nous étions en concurrence les années passées. Il y a ainsi eu une redistribution des cartes sur le mois de juin 2018.
Malgré la perte du label GFNY, vous souhaitez que les coureurs continuent à avoir les mêmes prestations, voire mieux, n’est ce pas ?
GFNY ne reste qu’un label, mais ce sont Lucie et Nicolas qui sont les organisateurs. On a conçu notre concept et nos prestations en partant d’une feuille blanche, et en étant autonomes, donc il est bien évident que le changement de label, n’influe en rien sur les prestations. On est même plutôt ravi de pouvoir apporter un peu plus notre âme à l’événement.
Parlons un peu du maillot, sera-t-il toujours vert et noir ?
Non, on ne sera plus sur le code et la charte graphique de NY bien évidemment. On aura la nôtre. Et l’année prochaine, il y aura toujours le fameux maillot avec le port obligatoire, ce sera le modèle de la gamme au dessus, celui que les leaders du Giro ont eu l’an dernier. On passe sur le modèle le plus haut de gamme de chez Santini. Vu que la marque est partenaire, elle joue à fond le jeu, et on va avoir ce qui se fait de mieux dans cette maison.
Allez-vous rester dans la limite de 2000 participants ou est ce que vous vous autorisez à en avoir un peu plus ?
On travaille avec les autorités et les élus locaux pour justement essayer de trouver la bonne jauge. Il serait préférable que l’on puisse avoir 2300 à 2500 concurrents pour que l’association puisse avoir un équilibre financier sans dépendre de subventions, ce qui serait quand même souhaitable à terme. Par contre, on n’a pas vocation, ni l’envie, d’arriver à 5 ou 6000 participants, étant donné que l’on veut garder notre esprit familial, garder l’expo et les animations au centre de Vaison la Romaine, et bien évidemment la restauration dans les brasseries et restaurants locaux.
Au niveau des parcours, conserverez-vous les mêmes ou y aura-t-il quelques petites modifications ?
On va rester sur ces parcours là puisqu’ils vont visiter l’ensemble des points forts touristiques du territoire. Et, pour des étrangers ou des gens qui viennent de loin, ça reste une belle découverte au-delà de l’aspect sportif. On va peut être faire une variante pour éviter de passer sur la petite route d’Aurel, en tirant jusqu’à l’observatoire derrière Sault.
En ce qui concerne le village partenaire et l’après course, avec la restauration dans chacun des prestataires de Vaison la Romaine, ce sera la même chose pour l’année prochaine ?
Oui, on reste basé sur nos restaurateurs partenaires, et pour l’expo, ça va se construire petit à petit pour les marques, stands…
D’après les premières statistiques, vous êtes déjà à 1300 inscrits, êtes vous sur la même répartition entre les coureurs français et étrangers que d’habitude ?
On est pour l’instant sur la même répartition que l’an dernier avec déjà 28 pays différents de représentés, et à l’échelle française, il ne nous manque plus que 4 départements pour couvrir l’ensemble du territoire. Là où on est assez content, c’est d’avoir trouvé notre place dans le calendrier cyclosportif français.
L’autre grosse nouveauté pour 2018 est que vous lancez le Mont Ventoux International Cycling Club, qu’en est-il ?
On va recentrer nos activités autour du Mont Ventoux et de toutes les routes alentours. Donc, on a lancé le Mont Ventoux International Cycling Club qui propose à nos adhérents tout un programme d’activités liées au cyclisme et à la gastronomie durant l’année. Il y aura un stage de début de saison, un week-end dédié à l’ascension du Ventoux par ses 3 faces début mai, la Santini GF en juin, et une découverte gravel vers fin septembre.
Vous avez pour ambition de rassembler combien de personnes dans ce club ?
Il n’y a pas forcément de limite, mais l’idée est de proposer des découvertes du cyclisme différentes tout au long de l’année. Par contre, nos événements seront limités pour maîtriser la qualité de prestation. Par exemple, le super challenge devrait être limité à 200 participants, et le gravel de même. Ça restera convivial.
Il y a 2 niveaux de prestations, quels sont leurs tarifs et leurs différences ?
La première offre, le pack rider, est à 19,90 €. Elle comprend un équipement avec un maillot Santini spécifique, une carte de membre, un écusson, un numéro attribué à l’année… Tout un ensemble de prestations assez inédites et exclusives qui sont proposées, avec aussi un abonnement au magazine Top Vélo, un départ en sas prioritaire sur tous nos événements, et la participation au Mont Ventoux super challenge, au stage de début de saison qui sera sur les routes autour de Vaison, les Baronnies et le Vaucluse, également le gravel en fin de saison. On va aussi se déplacer dans la France entière pour créer des événements avec des sorties encadrées et groupées, suivies de soirées privées Accord Mets et Vins pour faire découvrir notre gastronomie provençale, ainsi que les vins des AOC Ventoux.
L’idée c’est vraiment de partager des moments de vélo autour d’une passion commune, le Ventoux, mais pas forcément sur le Ventoux lui-même.
Le 2ème abonnement à 34,90 € est destiné à ceux qui sont un peu plus compétitifs et qui ont un programme de cyclosportives. Dans ce pack, il y a d’inclus la participation à plusieurs épreuves. On a, sur le site internet, établi un planning de courses qui vont de mars à octobre, sur lesquelles nous déplacerons notre structure avec notre paddock, et les adhérents pourront bénéficier d’une petite assistance mécanique, boissons chaudes, fraiches… L’idée est de se retrouver tous ensembles.
Dans l’esprit, souhaitez-vous que les coureurs qui auront adhéré roulent avec le maillot qui leur sera offert ?
Ça sera à leur libre initiative, mais je pense que nos adhérents auront un attachement particulier et seront plutôt fiers, sur les quelques événements ou l’on se retrouvera, de porter la même tenue.
D’où vous est venue cette idée ?
Notre idée est partie du fait d’avoir envie d’apporter des services nouveaux. Je pense que la plupart des pratiquants en ont marre d’être seuls de leur côté, ou de prendre une licence dans des clubs ou ils ne se retrouvent plus forcément. Je pense qu’il vaut mieux raisonner maintenant en terme de communauté, de service, et on avait envie d’offrir le cyclisme qu’on aime à des gens qui adhérent à nos valeurs et à notre savoir-faire.
Globalement, comment avez-vous vu évoluer le cyclosport cette année ?
On peut constater que le cyclosport est bien le cyclisme pour tous. En effet, le jour d’une épreuve, on s’aperçoit qu’on se retrouve, sur 1000 participants, avec 10 à 15 types de pratiques du cyclisme différentes. C’est un peu l’esprit du marathon avec tout un tas de pratiquants différents, et à nous, en tant qu’organisateurs, de proposer un service ou une image qui colle plus ou moins à un type de pratiquant, et à lui ensuite d’aller choisir.
On a la chance en France d’avoir plus de 150 cyclosportives, des organisateurs professionnels, associatifs bénévoles, et tout un panel de propositions différentes. Aux cyclosportifs de choisir celle qui correspond le mieux à leur pratique.
Quel est votre point de vue sur la question des assurances ?
Dans les assurances, au niveau de la pratique du cyclisme, ça va être la même chose que dans celles pour sa santé, son habitation ou sa voiture. Il ne faut pas oublier qu’un assureur est un commerçant qui offre des prestations d’assurance en cas de pépins à un particulier. Il y a donc tout un tas d’offres, des garanties minimales qu’un organisateur doit obligatoirement souscrire via son adhésion et son affiliation à une fédération, mais ça reste une couverture minimale. Au coureur à souscrire à une complémentaire qui le couvrira en cas d’accident.
Il y a quand même une offre très grande, et je peux comprendre que c’est difficile de s’y retrouver.
En règle générale, on est assuré en responsabilité civile, c’est-à-dire que si l’on fait tomber quelqu’un, on est couvert quelle que soit son assurance, mais si on tombe tout seul pendant une cyclo, si on est hors fédérations, on n’est pas couvert, donc c’est important que le cycliste prenne cette assurance complémentaire. Et pour information, nous en tant qu’organisateur, nous souscrivons d’office à la complémentaire pour l’ensemble des participants, et c’est compris dans le prix de l’inscription.