Renaud Castiglioni à l’entrainement | © R.Castiglioni
Renaud, d’abord, peux-tu te présenter aux lecteurs de Vélo 101 ?
Je suis Castiglioni Renaud, né à Saint Julien en Genevois en Haute-Savoie, j’ai 36 ans, je suis père d’un enfant de 4 ans et j’habite à Briançon. J’exerce le métier d’agent de surveillance de la voie publique au sein de la police municipale de Briançon, je fais du vélo depuis les rangs des cadets et j’ai pratiqué la course à pied très jeune en parallèle. Depuis tout petit j’ai baigné dans le sport grâce à mes parents qui sont également des sportifs, je voulais en faire mon métier.
Quand tu courais en amateurs, le cyclosport tu le voyais comment ?
J’ai couru pendant 4 ans au CR4C de Roanne en Elite 2, il m’est arrivé de participer à 2 ou 3 cyclos sportives et le niveau en 2004 était déjà très élevé. Des professionnels ou des amateurs participaient déjà à ces courses donc pour moi ça a toujours été comme des courses FFC.
Aujourd’hui, tu te définis plutôt comme un coursier ou comme un cyclo-sportif ?
Les deux, cyclo-sportif parce que l’esprit est plus convivial, il y a moins de pression, plus de partage de ma passion et coursier car quand je mets un dossard je donne le maximum pour gagner la course.
Au CR4C Roanne, il t’aura manqué quoi pour aller plus haut ?
J’avais largement les moyens d’être coureur professionnel, j’ai gagné des courses mais pas la course qu’il fallait remporter, comme un Championnat de France amateurs par exemple. Il y a le facteur génération aussi, je ne suis pas tombé sur la bonne génération. En effet, on ne laissait pas trop la place aux jeunes pour gagner des courses, mais aujourd’hui les mœurs ont changé.
Renaud Castiglioni en trail | © R.Castiglioni
Quel est ton modèle de progression amateurs-pros ? et pour quelles raisons ?
Quelqu’un qui va gagner des courses amateurs est capable de marcher chez les pros. Pour moi il est beaucoup plus difficile de gagner chez les amateurs que chez les pros, où les courses ont des schémas très stéréotypés.
Penses-tu que ça va devenir plus facile, plus difficile de passer pro ? pourquoi là-aussi ?
Je pense qu’à 30 ans tu ne peux plus passer pro car on a une génération de jeunes entre 22 et 25 ans qui arrive, à moins de gagner le Championnat de France amateurs. Et encore, les équipes professionnelles ne font plus confiance à un coureur de plus de 30 ans.
Quel est le coureur qui t’a le plus impressionné ?
Le coureur qui m’a le plus impressionné est Coppel Jérôme, un gros moteur qui a été pro à la Française des Jeux et à Cofidis.
Tu te définis plutôt comme quel type de coureur ?
Je suis un grimpeur rouleur, j’aimais bien les contres la montre et les courses par étapes, et très bon grimpeur car à Briançon j’ai un bon terrain de jeu.
Le cyclosport, tu y es arrivé comment ?
J’ai repris en 2018 sans pression et je me suis pris au jeu. Après mes années élites je me suis mis au trail à un excellent niveau mais le vélo me manquait. Ca m’a plu de découvrir de nouvelles épreuves en cyclosport tout en m’amusant.
Renaud Castiglioni au sommet du Galibier | © R.Castiglioni
Quels cols, quels adversaires, t’ont le plus posé de problèmes en cyclosport ?
Un adversaire qui m’a beaucoup impressionné c’est Dubois Cédrick. Je l’ai côtoyé cette année dans la Mercantour et il m’a impressionné dans le Col de la Bonnette, mais également lors de la Fausto Coppi et sur l’Etape du Tour dans le Cormet de Roselend.
Aujourd’hui, le vélo, tu le vis comment ?
Je le vis sans pression, me faire plaisir et découvrir de belles cyclos sportives sont les maîtres mots.
Rejoindre un team comme le nôtre, c’est une bonne occasion de prolonger ta carrière ? Une bonne option pour continuer de se motiver à rouler ? autres ?
J’ai choisi le team Trek-Vélo 101 pour son bel état d’esprit, sa convivialité, le partage… C’est une bonne structure qui me permettra de m’épanouir au sein du groupe. J’ai côtoyé les coureurs tout le long de la saison et j’essaierai de leur apporter mon expérience.
Quelles seront tes ambitions pour 2020 ?
Gagner de belles courses, découvrir et le plaisir avant tout.