Pierre-Henri, la 1ère édition du Bordeaux-Paris nouvelle formule a-t-elle correspondu à vos attentes ?
Tout à fait. Côté organisation, le bilan est positif. Il y a évidemment des améliorations à apporter pour les prochaines éditions mais l’ensemble est satisfaisant. Côté participation, l’objectif était de 1000 participants, nous en avons eus 950. Nous étions donc satisfaits, même si afin de pouvoir installer l’épreuve durablement, il nous faudra faire croître le nombre de concurrents pour les années à venir. Notre objectif idéal en 2015 serait de 1300 participants. Et à court terme nous souhaiterions atteindre les 30 % d’étrangers.

950 participants, comment se sont répartis les inscrits ?
Sur les 950 participants, 400 étaient inscrits sur la formule Rando, 500 sur la formule Ultra Raid et 50 sur la formule Ultra R2.

Vous évoquez l’objectif de 30 % de cyclos étrangers, quelle en a été la proportion cette année ?
15 % des participants étaient étrangers, avec, entres autres, 46 Belges, 14 Espagnols, 12 Suisses, 12 Anglais, 5 Allemands et 4 Néerlandais. A noter que nous avions aussi un participant Japonnais et un Brésilien !

Quelles ont été les critiques majeures ?
Les seules critiques sont venues des ravitaillements, jugés peu adaptés. Ce sera corrigé en 2015 avec notamment un repas à mi-parcours sur la commune de Martizay. Pour le reste de l’organisation, les retours ont été très positifs avec par exemple une qualité de fléchage des parcours jugée irréprochable par les participants.

Pour l’organisateur, quelle ont été les principales découvertes sur un type d’épreuve nouveau telle que celle-ci ?
Ce type d’organisation, nouvelle pour nous, a présenté de nombreux défis à relever. D’abord les demandes d’autorisations administratives sont très longues et difficiles. Sur une telle distance, il faut en permanence modifier le parcours afin d’éviter travaux et autres imprévus. Les ressources humaines sont aussi un point essentiel. Rien que le balisage du parcours prend une semaine à deux personnes. L’épreuve dure trois jours et le staff de l’organisation est étalé sur plus de 600 kilomètres. Il faut donc beaucoup de monde.

Le parcours restera-t-il le même l’an prochain, notamment le final ?
Le parcours va rester sensiblement le même, sous réserve des autorisations de préfecture. Nous aurions aimé tronquer un peu la partie sur la Beauce, jugée trop longue et trop sinueuse par certains. Le problème est que cela nous amènerait sur des grands axes de circulation, très fréquentés, donc nous sommes en réflexion sur le sujet. La force de Bordeaux-Paris, c’est de pouvoir rejoindre deux grandes villes en restant plongé dans la France profonde, qui réserve de très belles surprises. Nous aimerions, dans le mesure du possible, garder cette particularité.

Des modifications vont-elles être apportées au programme du week-end ?
La seule modification majeure concerne la limitation de temps pour les formules rando. Celle-ci a été abaissée à 56 heures au lieu de 60 heures. Cela permettra à l’Ultra Rando de partir plus tard le vendredi matin et de mieux se préparer au départ. La priorité pour nous sera de conserver la même qualité d’organisation que sur l’édition 2014 sur ce qui a bien fonctionné tout en améliorant le reste. L’accent sera mis sur la qualité des ravitaillements et sur l’aménagement des points relais, notamment à Martizay où une salle en plus a été louée.

Les cyclos longues type Bodeaux-Paris ou à étapes vont-elles continuer de s’installer dans le paysage ?
Le marché du cycle est en pleine mutation. De nombreux cyclistes participent à une seule épreuve cycliste dans l’année, voire aucune, alors qu’ils ont roulé plus de 10 000 kilomètres. Il y a un vrai travail à faire pour proposer à ces gens-là un vrai défi. C’est pour cela que les courses longues distances sont au goût du jour et ont une vraie légitimité.

Propos recueillis le 29 octobre 2014.