Nicolas, tu vas tenter le lundi 2 ou mardi 3 juin de battre le record du tour du Mont Blanc, quel est ce record pour le moment ?
Pour le moment le record tourne autour de 11h40, mais c’est un record avec départ en groupe, alors que ma tentative s’effectuera en solo du départ à l’arrivée.
Cette tentative, ce sont 330 kilomètres pour 8000 mètres de dénivellation, comment t’es venue cette idée ?
Nous avons eu cette idée avec Mavic, mon partenaire depuis près de dix ans, qui fête ses 125 ans. Nous souhaitions profiter de cet anniversaire pour faire quelque chose de spécial. Un défi pour une année spéciale. En plus on partira des Saisies, où je suis ambassadeur pour la route.
Est-ce à dire qu’après avoir gagné toutes les plus belles cyclosportives tu souhaites te fixer de nouveaux challenges ?
J’ai toujours voulu aller explorer toutes les disciplines du cyclisme. J’ai commencé par la piste, la route, le cyclo-cross, le VTT, le cyclosport, et maintenant l’ultra. Je pense que l’on peut aller chercher des sensations et des émotions autres en restant plus de dix heures sur un vélo avec de bons moments et de mauvais moments à gérer. Un gros travail mental sera utile, et surtout l’amour du vélo ! J’aime repousser les limites et aller encore plus loin pour moi-même, mais la passion pour le sport est mon carburant.
Dans quelles conditions vas-tu tenter ce record ?
Nous allons d’abord regarder la météo. S’il pleut, alors on décalera. S’il y a trop de vent avec la vallée d’Aoste, je décalerai aussi, sinon la date sera la même. Le départ est prévu à 6h00 du matin avec une voiture d’assistance Mavic pour le ravito et le dépannage. Il y aura aussi une caméra Garmin Virb sur mon vélo. Côté matériel, je mets l’accent sur le confort et la sécurité des composants. Je porterai une tenue des 125 ans de Mavic, anniversaire oblige !
Comment t’es tu préparé à ce défi ?
Ma préparation a été perturbée par une chute. J’ai contracté un gros hématome à la hanche qui a du mal à se résorber. J’ai aussi couru en Elite et fait des sorties assez longues, mais jamais la distance, un peu comme en marathon. Pour le départ le matin je n’aurai pas trop de problème, il s’effectuera aux mêmes heures que lorsque je pars au boulot en vélo !
Au plan diététique, vas-tu changer tes habitudes ?
Je ne vais pas changer grand-chose avant. Les changements interviendront seulement pendant le défi, durant lequel je vais certainement m’arrêter pour manger chaud et solide, puis prendre comme un nouveau départ. Pour le moment je ne connais pas exactement la tactique que j’adopterai en termes d’arrêts, mais il y aura au moins cet arrêt-là pour manger du chaud et du solide. Je pense qu’il y aura bien quinze minutes d’arrêt sur la totalité du parcours. Je pars dans l’inconnue, mais j’espère qu’au bout du chemin j’aurai découvert de nouveaux horizons de ma passion : le vélo.
Propos recueillis le 19 mai 2014.