Nicolas, où en es-tu dans ta préparation ?
J’ai pas mal retardé ma préparation cet hiver en ne roulant pas du tout au mois de décembre, puisque parti à l’étranger. J’ai recommencé à faire du vélo tranquillement en janvier, période durant laquelle j’ai aussi fait pas mal de ski de fond. Désormais je roule bien à nouveau, l’idée étant de repousser ma préparation pour aborder au mieux les échéances qui se présenteront à moi à partir du mois de mai. Etre en forme en début d’année n’était pas une priorité. Je me remets d’une hernie discale diagnostiquée à la fin de l’été. Je ne veux donc pas solliciter mon dos plus que nécessaire, de manière à optimiser la période sur laquelle je peux être bien.
Comment réagit ton dos au moment d’augmenter progressivement les charges de travail ?
J’ai fait un gros travail de renforcement, du Pilates, du yoga aussi, afin de protéger mon dos. Pour l’instant ça a l’air d’aller. J’attends maintenant de voir comment il réagira avec les charges de travail puis avec les courses. J’ai repris la compétition dimanche sur Annemasse-Bellegarde et retour, en Elite, chez moi (41ème). Avant de prendre le chemin des cyclos, peut-être la Granfondo Gassin Golfe de Saint-Tropez le 9 avril, avant de me concentrer sur de nouveaux défis : la Ronde Tahitienne le 21 mai, que j’enchaînerai avec l’Explore Corsica by Le Tour de France du 24 au 29 mai. A partir de là les rendez-vous vont se succéder jusqu’à l’Etape du Tour le 16 juillet. Avant de préparer l’une des Hautes Routes au mois d’août.
Tu as placé ton début de saison cyclosportive sous le signe de la découverte de nouveaux horizons, à commencer par la Ronde Tahitienne, dont tu seras l’ambassadeur. En quoi va consister ton rôle ?
L’organisateur, Benoit Rivals, m’a en effet proposé de devenir l’ambassadeur de la Ronde Tahitienne : j’ai accepté volontiers car c’est pour moi l’opportunité d’aller en Polynésie, de découvrir de nouveaux paysages et une nouvelle épreuve dont on dit le plus grand bien. J’espère pouvoir relater au mieux mon expérience auprès des cyclos français afin de leur donner envie de participer à cet événement.
La première étape consistera à gérer les douze heures de décalage horaire avec la métropole et digérer les vingt-deux heures d’avion. As-tu des astuces pour cela ?
Sur de longs trajets comme celui-ci, il faut essayer de bien se reposer dans l’avion, profiter du vol pour dormir si possible, de manière à arriver bien reposé. Après, l’euphorie de rejoindre un endroit aussi magique que Tahiti doit certainement aider à faire passer le décalage horaire. Il y a douze heures à encaisser, certes, mais c’est parfois moins dur à absorber que six heures. Pour avoir souvent voyagé, je sais que j’ai préféré le décalage horaire de la Nouvelle-Zélande à celui du Vietnam… Reste à se coucher à des heures raisonnables pour tout doucement prendre le rythme de l’heure locale. Même chose au retour.
Ce qui saisit dès la descente de l’avion, c’est la chaleur humide propre aux climats tropicaux. Quelles sont les bonnes pratiques à observer sur le vélo pour s’acclimater au mieux ?
Personnellement, j’aime bien la chaleur et j’arrive généralement à bien m’acclimater. J’ai déjà couru les Tours de Maurice et de la Réunion. Il faut surtout penser à bien s’hydrater et bien s’alimenter. Aujourd’hui on a quand même des vêtements très techniques qui permettent d’avoir relativement moins chaud qu’avant. La Ronde Tahitienne est une épreuve assez roulante, plutôt rapide, et la montée du Tahara’a n’est pas assez longue pour prendre un coup de chaud. Ça limite les possibilités d’être en surchauffe.
Tu bénéficieras de plusieurs jours pour te familiariser avec ces différents paramètres puisque le Vélo Club de Tahiti a la bonne idée de proposer en amont un séjour mêlant sport et tourisme. Que t’inspire cette formule ?
Je trouve cela très intéressant. Le voyage de l’autre côté de la planète est long, et le séjour proposé apporte de la valeur ajoutée à la cyclosportive. Il permet de découvrir un pays, de s’imprégner de la culture polynésienne. Je suis vraiment impatient d’y être pour comprendre au mieux cette belle culture et cette façon de vivre : les danses tahitiennes, la nourriture locale, les paysages paradisiaques. Clairement, ce package permet de joindre l’utile à l’agréable, en marge d’une nouvelle cyclo à découvrir dans un cadre idyllique.
La Ronde Tahitienne revendique le label de cyclo la plus exotique du calendrier. Auras-tu des éléments de comparaison avant de te rendre à Tahiti ?
Je n’ai pas couru de cyclo équivalente jusqu’à présent. Mais comme je le disais, j’ai couru par le passé, en compétition, le Tour de Maurice et le Tour de la Réunion. J’ai également fait le Tour du Chili et couru en Nouvelle-Zélande. Il me tarde donc de découvrir cette nouvelle destination, auprès d’un champion comme Bernard Hinault et d’une personnalité comme Henri Sannier, et d’honorer la confiance de ses organisateurs pour essayer de faire connaître au mieux cette cyclo du calendrier français.