Nicolas, vous avez gagné main dans la main, c’est bon esprit, comment ça s’est passé ?
Nicolas Ougier : Bien. Je ne connaissais pas du tout ce parcours, que j’ai trouvé super bien. J’ai attaqué dans la Colle Saint-Michel car j’avais l’impression que ça ne roulait pas. Nico est revenu et après nous nous sommes bien entendus.
Nicolas Ligier : Le parcours était effectivement très joli, c’est une très belle épreuve. J’étais venu là pour préparer le Tour de Corse, qui commence jeudi prochain. Après on s’est bien entendus. Nicolas était meilleur que moi dans le vent. Quand il fallait rouler dans le vent, il n’y avait pas photo, il roulait mieux.
A quel moment avez-vous décidé de finir main dans la main ?
Nicolas Ligier : Nous avons fait chacun avec nos moyens. Nicolas a plus travaillé que moi, mais nous n’avons pas triché ou essayé de calculer comme ça se passe des fois sur certaines courses. Il n’était pas question de filouter l’autre, ça s’est passé comme ça et l’image est superbe.
Nicolas Ougier : On se connaît depuis longtemps, on a toujours couru ensemble. Comme il le dit, nous avons bien roulé et nous méritions tous les deux de gagner. Pour moi, c’était une cyclo. J’ai 39 ans, je fais ça pour le plaisir et c’est un super esprit.
Nicolas, avais-tu déjà roulé sur l’ancien parcours à Gréoux-les-Bains ?
Nicolas Ougier : Non, je n’étais jamais venu ici. C’est la première fois. D’habitude, je cours le Tour du Jura. Cette fois je n’y allais pas, je suis donc venu passer le week-end dans le Verdon. Jeudi, je vais aux 3 Cols, puis ce sera le Challenge du Vercors, l’Ardéchoise, la Time…
Quel sera ton programme à toi, Nicolas ?
Nicolas Ligier : Le Tour de Corse jeudi, puis quelques critériums que je ne courrai peut-être pas, et le Championnat Régional. Je ne fais pas partie de l’équipe première à Aix, j’avais donc le choix entre un critérium, 80 fois un kilomètre, ou un beau parcours aux Boucles du Verdon. Je n’ai pas hésité.
Qu’ajouterais-tu pour te présenter ?
Nicolas Ligier : J’ai 28 ans. Je cours depuis quinze ans et les rangs Minimes. J’habite Marseille et je suis fonctionnaire de police.
Aux Boucles du Verdon, les motards de la gendarmerie ont fait du bon travail, non ?
Nicolas Ligier : Oui, la sécurité était au top. Il n’y a pas grand-chose à redire sur cette épreuve. Peut-être une remise des prix un peu tardive, ce qui est un peu dommage, mais pour le reste c’est impeccable. Ça valait le coup d’y être.
T’est-il déjà arrivé d’être de l’autre côté de la barrière pour assurer la sécurité d’une course cycliste ?
Nicolas Ligier : J’avais fait le Critérium du Dauphiné lorsque j’étais élève gardien de la paix à Grenoble. C’était une arrivée d’étape à Bourgoin-Jallieu. Mais je suis plus souvent sur le vélo, où je profite du travail de mes collègues policiers ou gendarmes. J’ai débuté il y a un an dans un service où j’ai plus de temps pour rouler. Ça me permet de retrouver un niveau correct par rapport aux années où je faisais beaucoup d’heures de nuit ou de week-end.
L’autre Nicolas, seras-tu à l’Etape du Tour ?
Nicolas Ougier : Oui, c’est chez moi. Je participerai à celle des Alpes, Albertville-La Toussuire. Je ne vais pas dire que c’est un objectif, car nous aurons Nicolas Roux dans l’équipe. Il a fait deux fois 2ème l’année dernière mais nous serons là pour l’aider. Ce sera l’objectif du team Scott-Les Saisies. Je ne ferai pas la seconde Etape du Tour, qui tombe le 14 juillet, le jour de l’Arvan Villards.
Propos recueillis à Saint-André-les-Alpes le 13 mai 2012.