Nous sommes nombreux, en cette période de fin d’année, à penser à la saison prochaine et à la manière dont nous allons l’aborder. Peut-être envisagez-vous de réaliser un stage vélo, au soleil de préférence ? Si l’offre en la matière est abondante, tous les stages ne se ressemblent pas. Les prix, les prestations, les lieux, l’époque, les philosophies, autant de paramètres qui doivent permettre à chacun de trouver chaussure à son pied. Michel Thorrout organise deux stages et séjours cyclistes à Hyères (Var) au mois de mai.

Michel, vous organisez depuis dix-huit ans des stages vélo dans le département du Var, plus précisément à Hyères. D’où vous est venue l’idée ?
Organiser des stages n’est pas mon activité principale – je suis négociant en vins – mais c’est pour moi une vraie passion. J’ai participé en tant que client à de nombreux stages, un peu partout en Europe, puis j’ai cherché à prendre le meilleur de chacun d’entre eux et à privilégier la qualité, pas la quantité. Nos points forts sont entre autres une formule tout inclus, des parcours choisis avec soin, six niveaux de pratique, du cyclosport (très) rapide au cyclotourisme sur des distances différentes. Il y a pour chaque sortie deux voitures d’assistance par groupe et les ravitos nécessaires. En plus de moi-même et de mon épouse, qui joue un rôle majeur dans l’organisation, nous sommes une petite structure constituée de bénévoles passionnés par le job. Les retours clients sont très, très positifs.

La plupart des stages vélo ont lieu au début du printemps. Les vôtres ont lieu au mois de mai, du 13 au 20 et du 20 au 27 en 2017. Pourquoi avoir retenu ce créneau ?
Au tout début, nous proposions la période mars-avril, mais comme l’essentiel de nos participants vient du nord de la France et de Belgique, où les hivers sont moins propices à la pratique du vélo, les stagiaires arrivaient avec trop peu de kilomètres dans les jambes pour apprécier nos parcours. Il y avait une réelle demande pour décaler les dates vers le mois de mai. La météo ici est plus favorable et les accompagnant(e)s en profitent d’autant plus.

Quelle est justement la répartition géographique de votre clientèle ?
Nous avons, et c’est assez stable d’une année sur l’autre, environ 85 % de Belges et 15 % de Français. Un tiers des participants est accompagné par des non-pédalant : épouses, enfants… Nous prospectons peu vers l’extérieur, c’est surtout le bouche à oreille qui fonctionne.

Quel est le profil type d’un stagiaire ?
Je dirais pour schématiser que nous avons deux types principaux de stagiaires. Le premier groupe est clairement cyclosportif et vient se préparer, chacun à son niveau bien sûr, aux épreuves orientées moyenne ou haute montagne : la Granfondo Mont Ventoux Beaumes-de-Venise, la Marmotte, la Vaujany, la GNFY Mont Ventoux… L’autre groupe n’est pas là pour la performance mais pour la découverte, dans une approche plus cyclotouriste, avec quand même des capacités à enchaîner des parcours vallonnés et sur des distances de 80 à 140 kilomètres. Concernant l’âge de nos participants, là aussi il y a deux catégories assez distinctes : l’une se compose de pratiquants de 35 à 40 ans (nous voyons arriver davantage de jeunes depuis quelques années), l’autre de 45 à 65 ans ou plus. Les niveaux de performance ne correspondent pas à ces deux catégories : il y a des gars de 60 ans qui marchent comme des avions !

Les stagiaires reviennent-ils d’une année sur l’autre ?
Oui, nous avons un taux de fidélité de près de 70 %. Certains sont avec nous depuis quinze ans. D’autre part, nombreux sont les stagiaires qui prennent les deux semaines d’affilée !

Vos stagiaires sont-ils branchés réseaux sociaux et nouvelles technologies ?
On voit effectivement arriver les GPS, Garmin ou autres Strava, les réseaux sociaux… Beaucoup sont connectés, mais la tendance est plutôt présente dans les groupes les plus forts. Nous avons de notre côté un site Internet avec toutes les informations utiles et nécessaires (www.stagevelo.be). D’autre part, on peut trouver nos parcours de l’année en se rendant sur Open Runner et en tapant comme mot-clé « 2016 Hyères ».

Envisagez-vous un jour un stage exclusivement féminin, avec des capitaines de route féminines ?
Non. Nous constatons effectivement une augmentation du nombre de femmes qui participent aux sorties, mais les différences de pratique sont trop importantes pour les réunir et elles ne sont pas assez nombreuses, pour l’instant, pour constituer plusieurs groupes. Ceci dit, certaines roulent à un très bon niveau, dans les groupes 2 ou 3 par exemple. Respect.

Comment voyez-vous votre structure dans cinq ans ?
Comme je vous l’ai dit, c’est pour moi une activité passion, ce n’est pas mon métier de base. Aussi longtemps que cette passion sera présente pour moi et pour les guides de route, et que les participants nous renverront des messages positifs, nous continuerons l’aventure tout en étant évidemment à leur écoute.

Comment se présente 2017 ?
Nous organisons donc deux stages, l’un du 13 au 20 mai, l’autre du 20 au 27. Nous limitons le nombre de participants à 60 pour la première semaine et à 90 pour la seconde. Nous sommes déjà complets pour le stage du 20 au 27 mai, qui est la semaine de l’Ascension. Pour le stage du 13 au 20 mai, il reste des places disponibles.