Michel, tu es en quelque sorte le capitaine de route du Wilier Veltec Team Granfondo. La structure a-t-elle changé durant l’hiver ?
C’est un team de six coureurs qui n’a pas évolué durant l’hiver puisque les six coureurs qui le composent étaient déjà dans ce groupe l’an passé.
Vous avez réalisé un stage d’une semaine dans le Vaucluse, quel en a été le programme ?
Nous sommes arrivés à Malaucène le dimanche 18 mars pour un stage de sept jours autour du Mont Ventoux. Le premier jour, nous avons roulé trois heures et demie pour se décrasser un peu. Le lendemain, nous avons fait 190 kilomètres avec la montée du Ventoux par Sault. Nous faisons toujours un bon tour autour du Ventoux avant de l’attaquer. Le mercredi, nous avons fait 150 kilomètres. Le jeudi c’était un peu de répit avant quatre heures et demie d’entraînement le vendredi.
Quel va être le programme du team en 2012 ?
Nous allons disputer les 3 Ballons, le Marathon des Dolomites et la Marmotte. Ça ce sont des certitudes. Nous allons aussi courir en Belgique la Vélomediane Claude Criquielion, puis la Charly Gaul en Italie. Voilà pour notre programme global.
Vous êtes un team hollandais qui ne roule finalement qu’à l’extérieur des Pays-Bas ?
Oui, aux Pays-Bas nous n’avons pas de cyclosportives.
A titre personnel, tu as gagné la Marmotte pour la deuxième fois de suite l’an passé. Comment cela s’est-il passé ?
Ça s’est bien passé mais ça a été plus difficile l’an dernier. Je suis arrivé avec Jean-Christophe Currit l’année passée. Nous avons réalisé un très bon temps et nous sommes approchés du record. Nous avons roulé beaucoup plus vite dans la vallée. J’avais gagné aussi l’année précédente mais dans un temps moindre. J’avais roulé plus doucement.
Ça reste ton plus beau souvenir de cyclosportif ?
Mon plus beau souvenir, ça reste ma première victoire sur la Marmotte il y a deux ans. Ce n’était pas prévu, je n’avais pas roulé suffisamment pour espérer gagner. Au mieux j’envisageais un Top 5. Mais je me suis imposé.
Quelle est pour toi la plus belle cyclosportive ?
La plus belle, je pense, est en Italie : le Marathon des Dolomites. On commence très haut avec un départ à 1500 mètres, la route est sécurisée, sans voitures, c’est très joli. L’année dernière j’ai presque gagné. J’ai roulé seul en tête pendant 120 kilomètres et j’ai terminé 2ème.
Les cyclosportifs, que tu fréquentes d’un pays à l’autre, sont-ils différents dans leurs comportements selon les nationalités ?
Non. Le coureur cyclosportif est toujours très sympa, quel que soit l’endroit. C’est toujours un peu le même profil. On trouve aussi beaucoup de cyclosportifs néerlandais sur les gros événements. Dans des petits groupes d’une vingtaine de concurrents, il nous arrive souvent de parler néerlandais.
Comment es-tu arrivé au vélo ?
C’est une longue histoire. Je n’ai pas commencé très jeune. J’ai commencé à rouler pour le plaisir il y a une vingtaine d’années. Tout le monde me répétait que je roulais facilement, que je grimpais bien. J’ai essayé quelques courses puis je me suis mis au cyclosport il y a sept ans. Quand j’ai déménagé en France, j’ai beaucoup plus roulé. J’ai trouvé la montagne dans les Vosges et j’y ai pris plaisir.
Passer pro ne t’a jamais effleuré l’esprit ?
Mon épouse m’en parlait à mes débuts il y a vingt ans, mais je n’avais pas le talent pour cela. En tout cas il n’était pas suffisant. Maintenant je suis trop vieux et je roule uniquement pour le plaisir.
Propos recueillis à Malaucène le 23 mars 2012.