Manuel Tornare, comment la ville de Genève est-elle positionnée quant aux vélos en libre-service ?
La ville de Genève se positionne favorablement sur la mise à disposition de vélos en libre-service. Cette prestation existe déjà à certains endroits de la ville où des vélos sont mis gratuitement à disposition de la population et des touristes par l’association Genèveroule, soutenue par la ville de Genève. En 2012, un parc de Vélib à l’instar de ce qui se fait dans plusieurs villes de France, dont Paris, verra le jour à Genève.
Que représente concrètement le vélo à Genève en chiffres ?
Le vélo représente 5 % du total des déplacements à Genève, ville qui compte 93 kilomètres d’itinéraires cyclables. Ces prochaines années, ce pourcentage devrait encore augmenter avec l’aménagement de nouvelles pistes cyclables prévues, la mise à disposition d’un parc de vélos en libre-service et la vente croissante de vélos électriques. Au niveau sportif, cinq clubs sont membres de l’Union Vélocipédique Genevoise.
Vis-à-vis des événements professionnels type Tour de Suisse, Tour de Romandie voire Tour de France, quelle est votre stratégie ?
La stratégie de Genève pour accueillir des événements importants de cyclisme professionnel est de mettre à disposition des organisateurs les compétences, la logistique et le matériel qu’elle possède. C’est ce qui a été fait pour l’arrivée du Tour de Romandie le 1er mai dernier. En termes financiers, la ville de Genève ne dispose par contre pas d’un budget conséquent pour attirer ou soutenir l’organisation de ce genre d’événements. Une candidature pour accueillir une étape du Tour de France n’est par exemple pas à l’ordre du jour étant donné les montants en jeu.
Et en ce qui concerne les événements de masse type VTT et cyclosportives ?
Les compétences, la logistique et le matériel de la ville de Genève sont également mis à disposition pour les événements cyclistes de masse. Depuis quelques années, la ville organise à nouveau un Grand Prix VTT en Vieille-Ville qui se déroule le premier week-end de septembre et rencontre un succès grandissant.
Vous accueillez le Village et le départ de la 1ère édition de la Haute Route, nouvelle cyclosportive par étapes à travers les cols mythiques des Alpes, qu’est-ce qui vous a séduit dans ce projet ?
Nous avons été séduits par le défi sportif que représente une course transfrontalière à étapes à travers les Alpes, avec au programme un magnifique parcours dont les cols qui sont habituellement franchis par les coureurs du Tour de France. Nous sommes très heureux d’accueillir le départ de la première édition de la Haute Route et espérons que beaucoup d’autres suivront.
Comment se déroulera le processus de départ : aménagements, horaires, encadrement des compétiteurs ?
Comme pensé par les organisateurs, la Haute Route se déroulera « du Jardin Anglais à la Promenade des Anglais ». Le départ de la première étape à Genève se fera sur l’allée principale du magnifique Jardin Anglais, au bord du lac, alors que l’arrivée est prévue à Nice sur la Promenade des Anglais. Le départ de la course aura lieu le dimanche 21 août à 7h30. Les centaines de coureurs seront encadrés par la Gendarmerie genevoise jusqu’à la frontière. Le Village de la Haute Route se situera au Stade du Bout-du-Monde.
Vous êtes positionnés sur plusieurs années, pensez-vous que la ville de Genève puisse accueillir chaque année le départ de la Haute Route ?
La ville de Genève possède toutes les compétences techniques et logistiques pour accueillir chaque année le départ de la Haute Route.
Seriez-vous intéressés d’accueillir l’arrivée de la Haute Route?
Nous serions également pour une prochaine édition intéressés à accueillir l’arrivée de la Haute Route, qui pourrait être organisée sur les quais au bord du lac Léman, comme ce fut le cas le 1er mai dernier pour le Tour de Romandie.
Propos recueillis le 11 mai 2011.