Jean-Paul, vous étiez l’organisateur de la Stephen Roche et vous avez aussi, entre autre, travaillé sur l’Etape du Tour, comment vous êtes-vous retrouvé sur cette Haute Route ?
Et bien c’est très simple, j’ai suivi Jean-François Alcan. Je l’avais suivi sur l’Etape du Tour puisque l’on avait crée ça ensemble. Donc au bout de x années, quand il m’a dit qu’il avait un projet, j’ai dis que j’y allais avec lui. Mais je voulais quand même être dans l’ombre. Être à la lumière c’est bien beau, mais bon, on s’y brûle.
Alors votre rôle est de rassembler des bénévoles pour assurer la signalisation des parcours. Et tous les coureurs sont impressionnés par la qualité de cette signalisation. Comment vous avez procédé pour retrouver tant de bénévoles ?
De la même manière que sur l’Etape du Tour, à part que là la route n’est pas privatisée donc il faut mettre des signaleurs à tous les carrefours, on n’a pas le soutien de la Gendarmerie sauf sur la dernière étape. Donc au mois de juin j’ai rencontré toutes les mairies, j’ai expliqué le projet et donc à force de persuasion les maires ont pris le projet à bras le corps et m’ont aidé à trouver des signaleurs dans toutes les communes traversées.
Donc là au total, il y a combien de bénévoles sur ces sept étapes ?
Sur les sept étapes il y a 780 signaleurs.
Et, globalement vous avez trouvé des signaleurs qui font une étape ou plusieurs étapes ?
Non. On fonctionne de la manière à ce que les signaleurs ne fassent qu’une étape. A part Serre-Chevalier et le col du Granon où le col est fermé, donc il n’y a pas besoin de signaleurs. Le seul endroit où des signaleurs font deux étapes, c’est à Jausiers, donc pour l’étape qui va jusqu’à Pra-Loup. Et puis le lendemain c’est le départ pour la cime de la Bonette.
Vous pensez que c’est plus facile de trouver des signaleurs sur la Haute Route ou sur l’Etape du Tour ?
(Rires) Une question piège ! C’est plus intéressant pour la Haute Route, mais plus facile pour l’Etape du Tour.
Plus intéressant dans le sens où c’est une première édition ?
Parce que c’est plus difficile et donc automatiquement, on bosse plus sur le projet. Il faut persuader tout le monde d’adhérer au projet. Et donc de mettre du monde à disposition. Et ça a très bien fonctionné. Je reviens d’Arvieux où ils n’ont pas réussi à trouver des signaleurs dans les clubs locaux, et ce sera donc le conseil municipal qui sera à pied d’œuvre au bord des routes.
Finalement la Haute Route c’est un peu comme les Jeux Olympiques puisque c’est sur une semaine. Vous allez créer une association des bénévoles qui œuvrent pour la Haute Route !
Bien sûr, mais tout le mérite repose sur le mérite de Rémi Duchemin et Jean-François Alcan. Moi je les ai suivis, bon j’ai aidé un peu dans la conception du dossier technique mais bon autrement moi je me réserve la partie – qui est d’ailleurs la plus difficile ! – de recruter les signaleurs.
Est-ce que des choses sont prévues après la Haute Route, tels que la diffusion d’un film, une soirée… Des choses pour rester en relation et remercier vos bénévoles ?
Alors le procédé on l’avait entamé sur l’Etape du Tour. Les bénévoles sont bénévoles. Par contre, on donne une dotation financière aux clubs supports des bénévoles.
Propos recueillis le 23 août à Salles-les-Alpes