Jean-Baptiste, où en êtes-vous dans la préparation de votre saison 2013-2014 ?
Ça va plutôt bien, j’ai pu profiter de mon printemps et de mes premières vacances depuis trois ou quatre ans, sans blessure. Le dos et le genou vont bien. J’ai recommencé le vélo en début de semaine dernière, c’est le début de la préparation. Pour moi, c’est hyper agréable, et que du bonheur de pouvoir entamer ma préparation comme tout le monde. La saison prochaine sera très importante avec les Jeux Olympiques.
Comment expliquez-vous qu’en étant au pied du Galibier, les sportifs ne se tournent pas vers le cyclisme ?
C’est vrai qu’il n’y a pas beaucoup de cyclistes de haut niveau malgré les montagnes que l’on a. La Maurienne est surtout une terre de skieurs, de slalomeurs. Je baigne dans le milieu du ski et de la compétition depuis que je suis tout petit. Mes parents et mon oncle étaient en équipe de France. Il y a toujours eu ici à Valloire une place importante pour la compétition de ski avec l’organisation de manches de Coupe du Monde ou de Coupe d’Europe. Ça fait partie du patrimoine.
Quel est votre rapport au monde du vélo ?
Je fais du vélo depuis tout petit et je vois passer régulièrement le Tour de France devant chez moi. Je le suis encore beaucoup. Quand j’étais gamin, en 1995-1996, je passais beaucoup de temps à regarder le Tour. Je pratique le vélo un peu, mais je suis skieur donc c’est vrai que j’ai un certain poids et une musculature qui font que je ne suis pas un grand cycliste. On fait entre 1500 et 2000 bornes par an, donc ça ne va pas chercher bien loin, mais on a une grosse partie de la préparation qui se fait autour du vélo.
Comment le vélo entre-t-il dans la préparation d’un skieur ?
On commence toujours notre préparation par du vélo. Il y a énormément de musculation pour nous parce que les jambes sont importantes. Ça va être d’abord des kilomètres à faire pour avoir une bonne base foncière. C’est beaucoup à base d’intermittent, de fractionné, pour vraiment travailler sur le même temps que l’on aura l’hiver en course. Ça varie entre 50 secondes et 1’20. L’autre chose que l’on travaille, c’est l’acclimatation en altitude. Parfois, on va courir à 3000 mètres d’altitude.
Par quel cycliste avez-vous été marqué ?
Plus jeune, j’ai été marqué par Miguel Indurain. J’aimais bien Jan Ullrich même s’il n’avait pas énormément de classe dans les cols puisqu’il était toujours assis. Il y a bien sûr Armstrong, même avec les histoires qui tournent autour de lui, il reste un grand champion. Aujourd’hui, j’aime bien Contador. Ce sont plutôt les grimpeurs que j’aime. Il y a deux ans, on avait suivi toute l’étape du Tour et je trouvais que Contador avait une certaine élégance et grâce sur le vélo, c’est sympa à voir.
Propos recueillis à Valloire le 19 mai 2013.