Fabrice Gouze, vous êtes aux manettes de la Campilaro depuis ses débuts en 2015, comment la voyez-vous évoluer ?
Nous préparons activement la 4ème édition qui se tiendra du 20 au 22 juillet au départ de Luchon. Notre épreuve prend du volume à chacune des éditions en bénéficiant, notamment, d’un très bon « bouche à oreilles ». S’imposer dans un calendrier cycliste déjà très dense avec, en face de nous sur ce créneau, des cyclosportives à étapes de grosses organisations, n’est pas simple. Notre format est différent des autres cyclos, et nos moyens ne sont pas ceux de ces sociétés événementielles. Mais, nous ne lâchons rien et travaillons à installer durablement la Campilaro Pyrénées. Le support des magasins Culture Vélo, qui partout en France assurent la promotion de l’épreuve, est pour nous très précieux.
Concernant les dates, on a l’impression « qu’elle se cherche », des fois début juillet, en 2018 vers le 20 juillet, pour quelles raisons ces changements ?
2018 est un cru exceptionnel dû à la Coupe du Monde de foot, et au décalage d’une semaine du Tour de France. Nous procédons de même. Traditionnellement, nous sommes calés sur le dernier week-end du Tour de France. C’est à dire que la Campilaro Pyrénées démarre le dimanche où le Tour arrive à Paris. Cette année, donc, comme nous roulons sur les mêmes routes, nous avons dû nous adapter en accord avec la Préfecture et la ville de Luchon, qui nous accueille et reçoit le Tour 48h après nous !
Pour 2018, quelles sont vos ambitions en terme de participation ?
Ce n’est pas une épreuve de masse, mais une épreuve originale qui se distingue par un haut degré qualitatif dans son contenu, avec un certain nombre de prestations sur l’encadrement course, la restauration, l’hébergement, les massages… Plus largement sur l’accueil des participants et de leurs accompagnants. Pour garantir ce haut niveau de services, nous avons fait le choix de « limiter » le nombre de coureurs. Cette année, le peloton devrait être de 150 à 160 coureurs. Les personnes intéressées peuvent s’inscrire en solo ou en équipe (5 coureurs).
Quel public touchez-vous, plutôt français, espagnol ?
Notre public est à 70 % français (France entière). Les 30 % d’étrangers se répartissent sur les nationalités suivantes : belges, hollandais, anglais, allemands, australiens et espagnols. La première inscription en team cette année a été une équipe espagnole ! Et nous en sommes ravis puisque le tracé passe en France et en Espagne.
Selon vous, qu’est ce qui explique que les Pyrénées font moins « rêver » que les Alpes?
En tant que Pyrénéen, je ne suis pas tout à fait d’accord avec vous. Les routes et cols pyrénéens sont en continu choisis par les grands Tours professionnels (Tour d’Espagne et Tour de France). Et l’histoire du cyclisme s’est même construite avec les Pyrénées et ses cols mythiques. Ce qui est vrai, par contre, c’est que nous n’avons pas d’infrastructures de transports aussi développées que pour l’accès aux Alpes, et ceci nous prive certainement d’une fréquentation plus importante.
En 2018, quelles nouveautés allez-vous proposer ?
L’édition 2018, c’est 330 km et 7750 m de D+, 4 étapes sur 3 jours, dont 1 contre-la-montre C’est sportivement la grosse nouveauté. Nous allons par ailleurs poursuivre, au-delà des cols connus (Menté, Port de Balés, Superbagnères, Portillon…), la « découverte » des Pyrénées avec, par exemple, une arrivée au Col du Bassa d’Oles, dans le Val d’Aran en Espagne. Un très beau col, nous serons la première course à arriver là-haut. Plus largement, nos 4 arrivées sont toutes en altitude ! Mais ce qui nous différencie de toutes les autres cyclosportives, c’est le format de l’épreuve avec un chronométrage seulement sur la montée des cols (2 chronos / étape), ce qui permet de sécuriser les descentes.
Vu l’ensemble des prestations proposées, quel serait le chiffre idéal pour passer un cap selon vous ?
Notre approche n’est pas commerciale. Notre ambition, c’est un peloton de 198 coureurs. En 2018, on va s’en approcher. En 2019, on y sera ! A cette dimension, l’épreuve est encore personnalisée. Les coureurs sont pris en charge comme des pros. Ils n’ont qu’à pédaler, on s’occupe du reste : les bagages personnels sont transportés par nos soins d’hôtels en hôtels, après la course, les coureurs enchaînent massages, repas équilibrés et cuisinés sur place par un traiteur, puis briefing pour le lendemain. Et, Trek France assure gratuitement l’entretien des vélos le soir.
La participation féminine est particulièrement faible, pourquoi selon vous et que faire pour l’accroître ?
Nous sommes presque à 10 %. Il y a encore une large marge de progression. Le défi sportif est peut-être un facteur explicatif. Mais, avoir seuls les cols chronométrés plaît beaucoup aux dames. Jusqu’à maintenant, nous avions des inscriptions individuelles, et cette semaine, nous venons d’enregistrer un team 100 % féminin. La promotion du cyclisme féminin est un travail de tous les jours et de tous les opérateurs du vélo. Nous tentons d’y contribuer, en proposant aux dames un format de course et un service inédits.
Si vous deviez donner 3 bonnes raisons de ne pas manquer l’édition 2018, quelles seraient-elles ?
Sportivité du parcours avec, notamment, le jour 2 où il faudra enchaîner 2 demi-étapes. Qualité des prestations course et hors-course. Convivialité. Ce dernier argument ne se décrète pas, et ce n’est pas à l’organisateur de le clamer. La convivialité ça se vit. Je vous invite donc à regarder sur nos réseaux sociaux les retours des coureurs de l’édition 2017. 3 raisons qui invitent le cycliste à participer à La Campilaro Pyrénées… Une première fois… Car on sait qu’il reviendra comme plus de 70 % participants des 3 premières éditions.
Quels contacts peut-on donner ?
Le mail de l’épreuve (contact@campilaro.com) et mon portable (00 33 6 31 16 44 74).