Christian, la 29ème édition des Copains-Cyfac se disputera le dimanche 3 juillet. Quel en est l’historique ?
Les Copains, c’est une manifestation née en juin 1988, quelques mois avant la création du Cyclo Club Les Copains. C’était l’époque des grands circuits les plus longs possible et les plus durs possible. Il y avait un circuit unique, qui faisait entre 190 et 200 kilomètres, avec sept à dix cols et 4000 mètres de dénivelé. C’était l’époque qui voulait cela. Nous avons commencé avec 160 participants, et notre évolution, si nous ne la trouvions pas assez rapide, a été très régulière.

De quel ordre ?
Globalement, nous enregistrions une progression du nombre de participants de 10 à 15 % chaque année. Nous sommes montés au plus haut en 2007 avec 2500 participants. Aujourd’hui, nous tournons à un petit peu plus de 2000 participants entre toutes les manifestations, car entretemps de nouveaux circuits ont été créés et les parcours se sont un peu allégés. L’édition 2016 proposera trois parcours chronométrés de 92, 115 et 155 kilomètres, avec un dénivelé de 3000 mètres pour le grand. C’est sans doute un peu moins compliqué qu’il y a vingt ans mais ça reste une belle balade !

L’ambition, c’est précisément de rendre la manifestation accessible au plus grand nombre ?
Et de la pérenniser. Nous sommes persuadés qu’il faut en permanence faire évoluer les choses et s’adapter à la demande des cyclos. C’est pourquoi nous sommes sur une année inédite puisque tout est nouveau à 98 %. Au-delà des quatre parcours inédits du dimanche, nous lançons des randonnées sur deux et trois jours, une course de Gravel Bike, un concours national de fabricant de cycles… Plutôt également que de tomber dans la lassitude, nous avons pris l’option de tout remettre à plat et d’essayer d’apporter une nouvelle vision du territoire tout en offrant un panel plus large aux pratiquants.

Vous répondrez cette année à la demande croissante de randonnées et de découverte du territoire en proposant des parcours sur-mesure. En quoi consisteront-ils ?
Nous invitons en effet cette année les cyclotouristes à profiter de la beauté du Livradois-Forez dès le vendredi 1er juillet sur deux et trois jours. Sur trois jours, ils auront le choix entre trois randonnées : la Ronde des Châteaux (472 km), la Fourme (395 km) et les Balcons du Forez (279 km). Sur les deux jours, nous aurons également trois parcours : la Senouire (321 km), la Borne Occidentale (235 km) et la Dorette (189 km). Pour que chacun puisse profiter pleinement de la rando, nous nous chargeons de tout, notamment de l’hébergement pour lesquels nous travaillons en partenariat avec la Maison du Tourisme du Parc naturel régional du Livradois-Forez. Nous proposons deux formules comprenant repas, nuitée et petit-déjeuner.

Ces randonnées se réaliseront en autonomie mais non sans bénéficier de belles prestations…
Les heures de départ seront échelonnées entre 7h30 et 9h00. Chacun choisira de partir à l’heure qui lui convient. Nous pourrons suivre les randonneurs par géolocalisation. Ces randonnées proposent un éventail de paysages très large : passage dans la Loire, la Haute-Loire au sud, les bords de Limagne à l’ouest, la Montagne Thiernoise au nord, des Hautes-Chaumes du Forez et de la plaine de Montbrison à l’est. Elles se dérouleront théoriquement en autonomie mais nous mettrons néanmoins en place un ravitaillement sur chaque circuit. Le dimanche, les randonneurs emprunteront une portion de l’un des circuits de la cyclo. Ils pourront ainsi profiter des ravitaillements, des dépannages et de l’assistance médicale.

98 % d’éléments inédits, c’est un challenge ! Qu’en attendez-vous ?
Ce sont des choses nouvelles qu’il nous faut nous approprier et maîtriser. Les randonnées sur deux et trois jours, c’est un chantier dont nous n’avions pas l’habitude et pour lequel la coordinatrice de l’événement Claire Lagadec a un rôle primordial. Le Gravel Bike est quant à lui une nouvelle discipline, parfaitement adaptée aux terrains de jeu puy-dômois. Ce sera une autre façon de découvrir le territoire, et c’est notre souhait à travers un événement pour lequel nous espérons au total entre 2000 et 2500 participants.

Vous annoncez quatre parcours dont trois chronométrés inédits pour la cyclo Les Copains-Cyfac. A quoi faut-il s’attendre ?
Nous resterons sur un territoire proche d’Ambert mais nous emprunterons de nombreuses routes que nous n’avons encore jamais prises. Certains cols seront à gravir dans un sens nouveau. Ce sera notamment le cas pour le col du Béal (1390 mètres), que nous grimperons par un autre versant. Il sera d’ailleurs escaladé tout le week-end des trois côtés entre le vendredi, le samedi et le dimanche. C’est un haut lieu de la cyclo. Même s’il ne s’agit pas de haute montagne, ça reste une belle ascension. Les vallées, les rivières, les passage en forêt, les montagnes, tous les itinéraires souligneront la beauté des espaces naturels que l’on traversera.

D’où l’épreuve tire-t-elle son nom chaleureux ?
On appelle communément notre petite ville d’Ambert la cité des Copains, en référence à un roman de Jules Romains adapté au cinéma par Yves Robert, film pour lequel Georges Brassens a composé l’une des plus célèbres chansons de son répertoire : « les Copains d’abord ». L’intrigue du livre se déroulant à Ambert, il était naturel d’appeler la cyclo les Copains. Et par voie de conséquence le cyclo club a lui aussi pris le nom des Copains. Depuis plusieurs années, notre manifestation s’appelle les Copains-Cyfac, avec l’association de la marque Cyfac, qui comme nous est un peu un artisan du vélo.

Les Copains-Cyfac, ce sont 2000 participants mais un mot qui revient sur toutes les lèvres : la convivialité. Quelle est votre formule pour la préserver ?
C’est l’investissement de tout un territoire. Nous sommes avant tout des artisans de l’organisation. Nous nous appuyons sur un tissu de 750 bénévoles. Et tout le monde participe à la fête quand nous réalisons les démarches avec les collectivités, les communes, les associations. L’objectif, c’est que ce soit un moment sympa pour les cyclos mais aussi pour les habitants du territoire. Ce sont des choses simples. Le principe, c’est de bien accueillir les gens. A partir de là tout le monde y trouve son compte et son bonheur ! Nous avons suffisamment de participants pour pouvoir faire la fête et pouvoir la maîtriser du mieux possible.

L’événement se tient début juillet, le dimanche 3 cette année, à une période chargée du calendrier. Qu’est-ce qui le démarque des autres ?
Ça ne dépend pas que d’un élément. On parle de l’esprit de convivialité, mais d’autres ont les moyens d’aller y chercher la performance. Il y a la variété des paysages du territoire. Il y la vallée, on peut faire de la montagne sur des ascensions d’une quinzaine de kilomètres. Surtout, ça reste accessible à tous. Nous ne cherchons pas à nous démarquer des autres organisations, mais nous faisons tout pour bien accueillir les gens.

Propos recueillis le 4 février 2016.