Alexandre, après l’expérience de 2013, quelles ont été les principales réactions des participants quant à la Haute Route Pyrénées ?
Sur une 1ère édition en 2013, l’organisation avait été longuement planifiée et les bons résultats ont été confirmés par l’enthousiasme des concurrents. Sur l’ensemble des coureurs, 85 % ont été très satisfaits de leur semaine dans les Pyrénées. Pour 90 % des participants l’attraction majeure de la Haute Route Pyrénées fut la beauté du parcours et la difficulté des cols. Des cols moins connus que ceux des Alpes, mais offrant des pentes irrégulières et de belles surprises au niveau sportif.
L’édition 2014, dont le parcours est à découvrir en bas de cette page, aura lieu du lundi 1er au dimanche 7 septembre. Comment avez-vous abordé la question des hébergements et des transferts ?
Pour 2014, plus de 80 % du parcours a été renouvelé, ce qui est exceptionnel si l’on considère les challenges logistiques d’organiser une épreuve en sept étapes de Barcelone à Anglet Côte Basque. Nous aurons six nouvelles villes-étapes, et au total neuf villes qui nous soutiennent dans la mise à disposition d’infrastructures de qualité à proximité des sites officiels de la Haute Route. Notre directeur de course Jean-François Alcan a réalisé un travail de maître avec un seul transfert sur la première étape l’an prochain.
Diriez-vous que cette édition 2014 est plus dure ou plus facile à gérer que celle de 2013 ?
Même avec l’expérience de quatre éditions, trois dans les Alpes, une dans les Pyrénées, un événement tel que la Haute Route, sur sept jours, sept étapes, 790 kilomètres et 21 cols, pour ce qui est de l’édition 2014, est un challenge pour l’organisateur. Avec la volonté de changer le parcours année après année l’objectif est de trouver le bon équilibre entre l’intérêt sportif, l’aventure humaine et une fluidité logistique, le tout en gardant comme priorité absolue la sécurité des coureurs.
On compte deux étapes marathons de 148 et 160 kilomètres…
La Haute Route s’inscrit à présent dans le paysage des événements sportifs amateurs de l’ultra endurance. Les coureurs perçoivent l’épreuve dans sa globalité soit une semaine de course. La clé du succès est de bien doser son effort, chaque jour, et sur chaque col. La route réserve son lot de difficultés : 21 cols parmi lesquels les plus mythiques (Soulor, Aubisque, Peyresourde etc.), 3 arrivées au sommet (Font Romeu, Ax-3-Domaines, Tourmalet) et un contre-la-montre dantesque de Luz-Saint-Sauveur au sommet du Tourmalet (2115 mètres). Les coureurs de la Haute Route Pyrénées 2014 auront des « os » à franchir sur chaque étape.
Les cyclos espagnols ont semble-t-il peu adhéré à la 1ère édition, comment envisagez-vous d’aborder cette édition 2014 ?
L’Espagne est une place forte du cyclisme, nous en faisons une priorité en assurant la promotion de l’épreuve sur des événements-phares du calendrier espagnol, tel que la Quebrentahuesos, et par l’intermédiaire de Tour Opérateurs ibériques.
Il n’y aura pas d’arrivée d’étape en Espagne, pourquoi ?
Dès 2013 nous avons reçu l’intérêt de plusieurs villes, il a donc fallu construire un parcours en fonction. En 2014 le grand départ se fera toujours de Barcelone, capitale catalane, avec un départ de la première étape à Ripoll, dans la province de Gérone.
Où en êtes-vous dans les inscriptions et quelles sont vos attentes ?
Sur l’ensemble des trois épreuves, au départ des événements Haute Route 2014, nous espérons rassembler 1500 coureurs au total. Nous entamons la dernière phase d’inscription, celle-ci restera ouverte au public jusqu’à ce que les événements Haute Route affichent complets.
Les cyclos par étapes font florès, comment abordez-vous cette nouvelle concurrence ?
La naissance de nouvelles épreuves ne peut qu’apporter un élan d’innovation pour les coureurs. La Haute Route est dans une « échappée solitaire » dans l’organisation des épreuves cyclosportives par étapes. Nous avons de beaux projets pour les cyclosportifs des quatre coins de la planète, comme en témoigne la Triple Couronne (enchaînement des Hautes Routes Dolomites & Alpes Suisses, Alpes et Pyrénées) en 2014, avec déjà 38 nationalités représentés sur les trois Hautes Routes.
Propos recueillis le 4 décembre 2013.
Le parcours de la Haute Route Pyrénées 2014 :
• 1ère étape (dimanche 1er septembre) : Ripoll-Font Romeu (93 km, 2500 mètres)
• 2ème étape (lundi 2 septembre) : Font Romeau-Ax-3-Domaines (120 km, 3000 mètres)
• 3ème étape (mardi 3 septembre) : Ax-les-Thermes-Bagnères-de-Luchon (160 km, 2700 mètres)
• 4ème étape (mercredi 4 septembre) : Bagnères-de-Luchon-Argelès-Gazost (120 km, 3800 mètres)
• 5ème étape (jeudi 5 septembre) : Luz-Saint-Sauveur-Tourmalet (18,5 km CLM, 1500 mètres)
• 6ème étape (vendredi 6 septembre) : Argelès-Gazost-Saint-Jean-Pied-de-Port (148,5 km, 3900 mètres)
• 7ème étape (samedi 7 septembre) : Saint-Jean-Pied-de-Port-Anglet Côte Basque (124 km, 2000 mètres)
Les 20 cols de la Haute Route Pyrénées 2014 :
• 1ère étape : Merolla (1103 mètres), Creueta (1933 mètres) et Font Romeau (1800 mètres)
• 2ème étape : Moulis (1099 mètres), Garabeil (1262 mètres) et Port de Pailhères (2001 mètres)
• 3ème étape : Port (1250 mètres), Portet d’Aspet (1069 mètres) et Menté (1349 mètres)
• 4ème étape : Peyresourde (1569 mètres), Hourquette d’Ancizan (1564 mètres) et Tourmalet 2115 mètres)
• 5ème étape : Tourmalet (2115 mètres)
• 6ème étape : Soulor/Aubisque (1469 mètres), Aubisque (1709 mètres), Marie Blanque (1035 mètres) et Ahusquy (1070 mètres)
• 7ème étape : Ispeguy (672 mètres), Otxondo (570 mètres) et Ibardin (317 mètres)