Cette épreuve, 33ème édition, reste l’épreuve idéale pour les coureurs souhaitant lancer leur saison à la sortie de l’hiver et des longues heures d’entraînement dans le froid et la grisaille… quoique cette année nous avons été plutôt gâtés de ce côté-là.
© Vélo 101
Pour cette reprise ce sera donc un menu copieux qui attend les coureurs sur les routes mythiques du Var, pour tous ceux qui sont à l’électrique n’oubliez pas de recharger les batteries et tester votre matériel sous peine de ne pouvoir prendre le départ, on espère que le coureur ayant eu des soucis avec son DI2 au départ a pu trouver un mécano pour l’aider en ce sens car s’attaquer à cette cyclo sans avoir l’ensemble de la cassette à disposition….
Côté parcours pas moins de 3 sont proposés avec des départs différés histoire d’en avoir pour tous les goûts ou pour son compte ça marche aussi…
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Une rando de 62km avec 800m de dénivellation départ pour 8h20.
Le Mediofondo 134km pour 2260 de dénivellation départ 8h15
Le Granfondo 162km pour 2550 de dénivellation départ 8h.
Si pour le Medio le contrat est bien respecté, pour le Granfondo il faudra prévoir d’en garder un peu sous la pédale puisque si le kilométrage annonce 159 km la dénivellation elle monte non pas à 2550 mais à 2820m.
Pour les personnes dormant sur place ou vivant à proximité il sera possible de récupérer les dossards et le packtage dès le Samedi.
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Pour les autres il faudra être matinal, RDV à partir de 7h et il ne fallait pas être resté à l’heure d’hiver, bien anticiper car au départ aucun parking n’est prévu pour les Cyclosportifs et une arrivée à Gassin village perché offrant sûrement l’une des plus belles vues du golfe mais, choix cornélien : se garer près du départ pour ne pas se mettre en retard où proche de l’arrivée pour partir plus vite mais faire un peu de vélo dans le froid d’un lendemain de pluie…
Peu importe le choix il sera compliqué de retourner à la voiture y déposer son packtage… Sans importance il est succint… peut être un peu trop pour le prix ? A vous d’en juger.
On a aimé la plaque de cadre nominative, elle est personnalisée et on peut la garder pour notre collection personnelle.
On a aimé également le maillot qui tombe à pic, lui, vu la température on pourra directement l’utiliser en sous maillot en complément, voire pour certains le porter directement en plus il y a un cadeau à gagner si vous le portez. On a le choix et ça on aime bien aussi…
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Le textile est de très bonne qualité avec une très belle coupe… Rien à dire le cadeau est de haut niveau avec en prime une différenciation homme femme.
Il faut à présent composer avec les féminines de plus en plus nombreuses et penser aller plus loin comme proposer une différenciation au niveau des sanitaires par exemple.
Pour le reste pas de sachet pour porter tout cela, pas de pub, pas de bidon, pas de produits à tester ? Ah si un gel SIS.
Qu’à cela ne tienne les poches sont bien remplies, le vélo prêt…
L’accès aux 3 SAS est simple, les prioritaires du Granfondo, la suite juste derrière et en queue le Mediofondo qui partira lui 15 min plus tard.
Si le speaker annonce des températures idéales de la journée, les pluies du matin laissent place à la fraîcheur des routes encore détrempées et l’attente dans le SAS de départ, sous 8 degrés, paraît interminable… Avril ne te découvre pas d’un fil… On valide
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Le compte à rebours est lancé et c’est à 8h précises que le départ du Granfondo est donné et on peut dire qu’à Saint Tropez on ne plaisante pas avec les horaires… ça tombe bien les cyclistes non plus.
Le départ du port de Saint Tropez, où quelques courageux, sûrement des familles qui suivent les coureurs de cette cyclo sont présents et les encouragements permettent de récupérer un peu de chaleur… Vous avez dit chaleur, et bien elle est là quelques minutes plus tard avec un départ tambours battants et très vite une échappée de 4 hommes forts.
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On peut y retrouver Stefano Sala qui pour sa rentrée des classes à immédiatement montré son envie de prendre un peu l’air.
C’est tendu à la sortie de Saint Tropez et on peut dire que la 1ere heure de course se fait à bloc avec très vite un groupe d’une 30 aine de coureurs dont une féminine qui a réussi à s’accrocher au prix d’un très gros effort… (au team vélo 101, on est à 101%) Récompensée en fin de course ? Trop tôt pour le dire mais l’option est posée.
Le menu de ce Granfondo c’est du bord de mer pour commencer via le col de Collebasse (127 m) 1ère difficulté du jour.
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Puis la traversée des villages Varois de Cavalaire et du Rayol Canadel sur mer avec une 2ème difficulté: le col du Canadel où se trouve le premier ravitaillement (264 m) bien copieux ce qui est très appréciable surtout que les choses sérieuses démarrent en quittant le littoral et ses beaux paysages pour y découvrir l’arrière-pays Varois.
Ensuite, c’est le col du Babaou (435 m) assez roulant avec le deuxième ravitaillement du parcours à Colobrières oh combien important avant d’attaquer le plat principal : la montée de Notre Dame des Anges (671m) exigeante par son revêtement de très mauvaise qualité mais également par ses pourcentages où on descend rarement en dessous de 8% et où on monte parfois au-dessus de 10 durant 9km.
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Il faudra garder toute sa lucidité au sommet pour amorcer la descente sans se tromper…
A droite ou à gauche ? Si certains ont pris la bonne option, sur le Medio, certains n’ont pas eu cette chance mais heureusement sans conséquence sur le classement…
La descente est longue, la difficulté est le revêtement mais pas de problème, après les 100 1ers km, place à du macadam de très bonne qualité et tant mieux car ce n’est pas fini.
Garder une place pour le dessert ce n’était pas de la tarte… Tropézienne… ça sera le col de Taillude (411 m) avant d’arriver sur Grimaud, pas le port mais place dernier ravito du parcours.
On arrive à la fin de ce menu avec comme digestif : le col de Vignon (352) puis la montée finale sur le village de Gassin 2,1km avec les 300 derniers mètres à plus de 10%. Nous voilà rassasiés et prêts à se restaurer après avoir récupéré la médaille de finisher pour chaque participant de l’épreuve… Et oui tout le monde reviendra avec une récompense, encore un bon point de ce Granfondo.
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Pour ce qui est des récompenses, chaque podium scratchde parcours est appelé, idem pour les différentes catégories d’âge aussi bien pour les hommes que pour les femmes avec le même lot. La difficulté pour se garer et affronter la montée en a peut-être découragé certains puisque peu de présence pour ces podiums et pour éviter la jalousie le même lot pour tous.
Maintenant place à l’addition :
Pour le Granfondo
Victoire chez les hommes de Raphaël Verini et Emilie Rochedy chez les féminines (Option posée, victoire méritée)
291 coureurs répertoriés dont 21 féminines
Pour le Mediofondo
Victoire chez les hommes de Alexis Carlier et Delphine Reinert chez les féminines
225 coureurs répertoriés dont 22 féminines
Beaucoup de nationalités différentes : de la Suisse à l’Angleterre en passant par l’Italie et bien d’autres.
Place à la récupération avec la Paëlla party.
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Pour ceux qui espéraient terminer sur une note sucrée c’est râpé… Malheureusement pas de dessert, seule présence de bonbons…
L’incompréhension pour beaucoup quand on connait le côté gourmand de beaucoup de cyclistes…
Cela n’a pas empêché de passer un bon moment de convivialité et avec le soleil SVP.
L’occasion d’échanger entre coursiers mais également avec les motards.
Pour l’anecdote, celui avec lequel nous avons pu échanger portait le même constat que nous puisqu’il s’est bon nombre de fois posé la question de savoir s’il était dans la bonne direction…
Il le fera remonter son constat également selon lui « A plusieurs on est plus fort » le but étant de chercher à se bonifier, en voilà un qui à tout compris.
En revanche et c’est bien de le dire très bon fléchage à partir des 15 derniers km…
Un signalement parfait digne d’une World Tour… pour peu, nous nous y serions cru tant il y avait de personne encourageant tous les coureurs sur les routes Varoises, ça donne du beaume au cœur.
En résumé beaucoup de plaisir, on en a pris plein les yeux niveau paysages, plein les jambes niveau dénivelé, il reste néanmoins des axes pouvant être encore améliorés avec une exigence à la hauteur du prix de l’engagement c’est-à-dire très haut.
Niveau performance le ton est donné, la saison est lancée la semaine prochaine sera au pays du nougât que ça se passera : Montélimar et sa Corima.