La 16ème édition des Bosses du 13 a été à la hauteur des plus belles éditions : du monde, un peu plus de 2000 classés sur les trois parcours chronos et plus de 750 partants aux randonnées, épreuves jeunes, et autres animations organisées par le Vélo Club La Pomme tout au long de ce dernier week-end de l’été qui a choisi d’être indien sinon rien. 450 bénévoles, trois douzaines de motos sécurité, sans compter celles qui se retrouvent sur le parcours, la gendarmerie, les polices municipales, il faut bien tout ça au plan de la sécurité car organiser les Bosses du 13 n’est pas une sinécure. C’est urbain sur pas mal d’endroits et étroit sur d’autres parties comme la montée et descente de l’Espigoulier, où les coureurs et les autos se croisent allègrement. Autant dire qu’il faut le savoir-faire et la puissance du plus gros club de France pour relever un challenge de cette ampleur.
Visiblement la mission a été menée à bon port, si ce n’est l’accident dont ont été victimes les coureurs du Véloroc Cavaillon Olivier Deschamps et Bertrand Brochot sur le 136 kilomètres. On espère que Bertrand Brochot, hospitalisé avec perte de connaissance, va bien et on lui souhaite le meilleur. Le seul port qui a été manqué finalement est celui de Marseille pour la livraison des coupe-vent coureurs. Ils sont partis sur Valence où on doute qu’il y ait des Bosses du 13 ! Résultat des courses, les cadeaux-coureurs serviront quand la météo sera devenue plus frisquette et après envoi postal, ils sont forts ces Pommiers !
Si les Bosses du 13 renouvellent année après année leur succès, c’est donc lié à leur parfaite organisation mais aussi à une des dernières occasions offertes aux coureurs de venir rouler en Provence avec des passages en bord de mer, notamment dans les montées et descentes de la Gineste, où les vues sur la Méditerranée et Marseille sont à couper le souffle. Pour les organisateurs, reste à relever le challenge d’attirer les coureurs étrangers, 200 cette année, notamment les Belges du team DE Lux qui en ont les goûts en ce qui concerne leurs magnifiques vélos.
La Gineste est donc le dénominateur commun aux trois parcours chronométrés, proposée en entrée et en dessert. Elle fixe dès le départ (donné à 8h00 par une météo encore frisquette mais qui n’allait pas tarder à devenir estivale) la hiérarchie des groupes, pour ceux de devant « c’est parti tranquille », pour ceux de derrière au souffle court, c’est déjà difficile et le rythme est déjà très voire trop élevé. Direction Cassis avec le S comme les courbes qui permettent à ceux qui n’ont pas encore tout à fait recollé dans la descente de la Gineste de retrouver leur place car la transition vers Gémenos est longue et mieux vaut éviter de se retrouver seul, ce qui n’est jamais très longtemps vu le nombre de coureurs sur ces trois parcours encore mélangés. Des échappées, jamais trop dangereuses car derrière ça roule fort, notamment sous l’impulsion de Fabien Sanchez (AVC Aix-en-Provence), qui montre qu’il est un pistard qui se respecte en mettant le peloton en file indienne, décidemment (!), à 55 à l’heure.
C’est Gémenos, comme chaque année, qui fixe le partage des parcours, aller-retour express pour ceux qui préfèrent assurer en choisissant les Prémalliance, où Mario Geggiolli l’emporte en 2h30 auxquelles on rajoute 10 secondes, soit 6 de moins qu’Anthony Jalabert. La moyenne des vainqueurs dépasse les 37 à l’heure, autant dire que le petit plateau est limite « en trop » pour ces coursiers.
Un kilomètre après la bifurcation du petit parcours, c’est le Look et le GO 2 qui se séparent momentanément, tout droit ceux qui se passionnent pour le partenaire nivernais et à droite pour ceux qui aiment la Bretagne et les deux versions de l’Espigoulier.
Deux choix, deux parcours et deux frangins, les frères Gastaldi de l’AC Saint-Barnabé voisin, qui ont décidé de faire la fête au reste du peloton. Des jumeaux (?), des frangins et des relais qui les emmènent bien après le sommet de l’Espigoulier chassés qu’ils sont par une meute où les Pommiers et les coureurs du Véloroc Cavaillon dominent. Finir main dans la main quand on est frangins, ça a encore plus de saveur, mais si la main c’est bien, les jambes, si possible bonnes, c’est mieux pour aller au bout. Pour Maxime, c’est oui, pour Benjamin c’est non, et c’est lui qui est repris et qui va assister à l’accrochage dont vont être victimes les coureurs de Cavaillon, deux de chute, car Olivier Deschamps crèvera un peu après. « Y’a des jours comme ça ! » Et la lutte pour la seconde place va se faire au sprint, Anthony Maldonado reporte la donne devant Jean-Pascal Roux et Lionel Pitaval. Devant eux, en 3h42’43 », Maxime Gastaldi gagne à la vitesse de 36,64 km/h, les bosses du Look ont déjà limité la moyenne générale. Chez les féminines, Laure Simeon l’emporte en 4h24’07 ».
Sur le 164 kilomètres, les vainqueurs vont mettre 4h39’30 », soit un peu moins d’une heure de moins que ceux du 136 kilomètres pour 28 kilomètres de différence. Preuve en est que plus les kilomètres sont là, plus les Bosses sérieuses se rapprochent du chiffre 13. Avant de goûter au GO 2 en version pâte de fruits ou en version désaltérant, il faut avaler l’Espigoulier, on l’a dit dans ses deux versants, puis une succession de toboggans avant Saint-Zacharie où personne n’est à la fête quand ceux qui ont des ambitions se mettent à accélérer. A ce petit jeu, ce sont les hommes forts qui légitimement se détachent. Les Bosses du 13, c’est un parcours pour costauds, jamais d’énormes difficultés, mais des bosses qui usent les organismes, sans compter le vent favorable dans la remontée de l’Espigoulier mais de moins en moins, puis carrément défavorable, au fur et à mesure qu’on approche de la remontée de la Gineste.
Ils sont quatre avant de rebasculer sur Gémenos, puis rapidement trois avec deux bas Alpins, de Digne-les-Bains, contre un seul Pommier. Même à domicile, le Marseillais va craquer au fur et à mesure que les deux vainqueurs de l’édition 2009, Bruno Mestre et Hervé Gilly, vont mener un gros train et attaquer de temps en temps. Bruno Mestre : 3, Hervé Gilly : 2, un score de football au pays de l’OM, puisque les deux compères ont choisi légitimement de finir main dans la main et gagner haut la main cette belle édition des Bosses 2010. Michel Roux est toujours une unité devant Bruno Mestre, on peut déjà l’annoncer : l’an prochain il sera là sous les couleurs du team Scott-Vélo 101 ! Aïe, aïe, aïe, pour la catégorie plus de 50 ans, et attention à la gagne au scratch pour un « 50 et plus ». Patrick Fiorentino complète le tableau d’honneur 2010 en 4h40’46 ».
Celle qu’on avait annoncée dans le Top 10 d’une cyclo d’ici la fin de la saison est Magda De Saint-Jean. Mission accomplie à la Cyclaigoual, avec des départs par handicaps, mais aux Bosses Magda termine 9ème en 4h52’02 » en ayant fait bien plus que sa part de boulot dans le groupe où tous n’ont pas été gentlemen au point d’assurer leur part de relais sans oublier de faire le sprint, bien évidemment. Bravo à elle et on aurait presque envie de lui lancer par défi, pourquoi pas Londres 2012 ?
Les Bosses 2010 sont déjà derrière nous, place aux Bosses 2011 qu’on annonce sur le même week-end des 17/18 septembre. Bravo à tous les organisateurs et partenaires qui soutiennent cette manifestation, pour ceux qui veulent encore regoûter à Marseille et son arrière-pays, place à une petite nouvelle : la Marseille Cyclo Classic le 3 octobre.
Classement 164 km :
1. Bruno Mestre (Team Scott-Vélo 101) en 4h39’30 »
2. Hervé Gilly (Team Scott-Vélo 101) en 4h39’30 »
3. Patrick Fiorentino (VC La Pomme Marseille) en 4h40’46 »
4. Michael Siguenza (Sprinter Club Briançonnais) en 4h51’42 »
5. Stéphane Ekindjian (VTT Garlaban) en 4h51’45 »
6. Eric Mela (VC Porto-Vecchio) en 4h51’55 »
7. Peter Pouly en 4h51’59 »
8. Philippe Colevret (Team SPOC Nice) en 4h52’00 »
9 et 1ère féminine. Magadalena De Saint-Jean (Team Ekoi) en 4h52’02 »
10. Jérôme Outhier (AVC Aix-en-Provence) en 4h52’14 »
Classement complet
Classement 136 km :
1. Maxime Gastaldi (AC Saint-Barnabé) en 3h42’43 »
2. Anthony Maldonado (VC La Pomme Marseille) en 3h44’44 »
3. Jean-Pascal Roux (Team Scott-Vélo 101) en 3h44’45 »
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105 et 1ère féminine. Laure Simeon (La Motte Servolex Cyclisme) en 4h24’07 ».
Classement complet
Classement 94 km :
1. Mario Geggiolli (ES La Garde) en 2h30’10 »
2. Anthony Jalabert (La Flèche du Midi) en 2h30’16 »
3. Kevin Heyrault (VC La Pomme Marseille) en 2h30’19 »
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164 et 1ère féminine. Sabrina Demuer en 2h55’27 »
Classement complet