Trois jours, 450 kilomètres et 9000 mètres de dénivelé positif au porte du parc naturel du Jura, la Forest’Cime est une cyclosportive à part. Cette épreuve en moyenne montagne est idéale de grands objectifs estivaux, comme la Haute Route des Alpes ou des Pyrénées, mais sans pression. Pour pimenter le parcours, les 137 participants (l’organisation limite à 150 maximum, pour 2017 soyez à l’heure) sont chronométrés sur « le plus beau col de la journée ». Stéphane Kamerzin, originaire de Suisse, fait partie de ces passionnés qui ont posé leurs roues sur les routes de la Forest’Cime. Retour sur son aventure, ses objectifs, son vécu et sa course.
Stéphane, la Forest’Cime devient ton terrain de jeu, qu’est ce qui attire un cyclo Suisse en France ?
Je participe aux cyclosportives en France depuis environ 15 ans. Un ami m’avait parlé de la Forest’Cime et l’idée de faire une course par étape en préparation de la Haute Route m’avait vraiment séduit.
Comment s’est déroulée cette édition vis-a-vis de la précédente ?
La météo a été avec nous le premier et le dernier jour avec certes une chaleur pesante mais au regard des 40 degrés de l’édition 2015, c’était tout à fait gérable. Le deuxième jour a été très dur de par la longueur et le dénivelé mais aussi à cause du froid et de la pluie. L’approche des chronos s’est faite de manière rapide mais j’ai laissé aller, préférant me préserver. J’ai donc fait les 3 chronos quasiment seul par rapport à l’année dernière où nous avions pu rouler par groupe de niveau et ainsi faire plus la course.
Quelles améliorations verrais-tu pour l’organisation ?
L’organisation est incroyable. Autant au niveau de la convivialité que de la logistique. Honnêtement, je n’ai rien à dire !
Quelle a été ta préparation pour cette cyclo par étapes ?
J’ai connu un début d’année difficile au niveau de l’entraînement. Je n’ai pas pu beaucoup rouler dans la première partie de l’année (pour le foncier) donc j’ai privilégié la qualité en faisant beaucoup d’intensités. Je n’avais fait aucune course jusque là et ne savais pas trop où j’en étais. Je suis conscient que je peux sortir mon épingle du jeu pour ce genre de course mais pour les cyclos traditionnelles, c’est une autre histoire !
Préfères-tu ce type de classement avec une prise de temps sur des séquences pré-determinées ou une cyclo où le chrono se déclenche dès le départ ?
Je trouve ce genre de course très conviviales. Cela permet aux personnes de niveaux différents de rouler ensemble en dehors des chronos. Cette cyclo avec ce système est une super préparation pour la Haute Route !
Comment t’entraînes-tu en hiver ?
Ayant un problème à une hanche, je ne peux pas faire de ski. Du coup, ne fais que du vélo comme entraînement ! L’hiver, habitant à Lausanne (au bord du lac Léman), nous pouvons rouler toute l’année quasiment. Malgré tout, je fais beaucoup de rouleaux pour faire de la qualité.
Tu as été victime d’une mono-nucléose en 2015, comment ça se détecte et comment tu la jugules ?
L’été dernier, en rentrant de vacances, je sentais une fatigue sur mon vélo. Pas de raison car je m’étais bien reposé. Je n’arrivais plus à sortir les mêmes watts. Je suis donc allé consulter mon médecin qui m’a fait une prise de sang pour me montrer que j’avais une mononucléose. J’ai dû renoncer à participer à la Haute Route des Pyrénées et 10 jours plus tard, me sentant bien, j’ai tenté à nouveau de m’entraîner et les sensations étaient normales. J’ai donc décidé de faire les Dolomites même si mes valeurs sanguines indiquaient encore la présence de la mononucléose. C’était étonnant car normalement les symptômes sont beaucoup plus forts ! Je n’ai pas refait de prise de sang car les sensations sont bonnes.
Quel va être ton programme d’ici la Haute Route des Dolomites ?
Je vais faire quelques blocs d’entraînements axés en alternance sur l’endurance et sur les intensités. C’est une manière de m’entraîner qui me convient bien. Je ne me mets pas trop de pression car suis conscient que je n’ai pas été autant rigoureux à l’entraînement cette année que les dernières.
Tu préfères les cyclos en Suisse ou en France ? Quel serait ton hit parade dans chaque pays ?
En Suisse les cyclos sont assez chères à cause des frais de mise en place et elles ne sont pas très nombreuses. Ma préférée est la Gruyère Cycling Tour. En France, j’aime beaucoup la Morzine.