« Je n’ai jamais autant prononcé le mot rêve. » Voilà comment Vincent décrit ce que Skoda lui offre depuis deux mois. Sélectionnés par le partenaire du Tour de France tant pour leurs qualités physiques qu’humaines, dix cyclistes amateurs passionnés et passionnants forment la Team Skoda. Christelle, « Paupau » (Pauline), « Badou » (Alioune), « Greg » (Grégoire), Ivan, « Ludo » (Ludovic), Olivier, Richard, Tao et Vincent ont gagné leur place pour relever un immense défi : venir à bout de l’Etape du Tour. Douze jours avant le peloton professionnel, ils partiront de Megève et emprunteront les cols des Aravis, de la Colombière, de la Ramaz et de Joux-Plane avant de basculer et plonger vers Morzine, sans doute le sourire aux lèvres, car le plus dur sera derrière eux. Alors forcément, devant l’ampleur de la tâche, Skoda a engagé comme entraîneurs deux anciens – ou toujours (voir par ailleurs) – champions : Jérôme Pineau et Florian Rousseau.
Mais le « rêve » va plus loin. Skoda plonge les dix cyclistes amateurs dans un bain à une température proche de celle des professionnels. Hôtels et voyages réservés, vélos, casques, tenues complètes et lunettes offertes, voitures suiveuses et traditionnel « mécano Mavic », équipe de télévision et interviews, la liste « du Père Noël », comme les privilégiés aiment l’appeler, est longue et s’agrandit à chaque rassemblement. Au-delà de l’aspect matériel, Skoda a réussi à créer une « Team » (une équipe) et surtout un « Team spirit » (un esprit d’équipe). L’ambiance conviviale rappelle l’atmosphère du Tour de France, où la bonne humeur ne quitte jamais ses acteurs. Point de vue biaisé ? Cherchez donc des amateurs heureux comme des gamins d’aller rouler sous des trombes d’eau, prêts à rigoler quand Greg sort son bonnet de bain alors qu’ils seront trempés jusqu’aux os une demi-heure après. Et ils ont bien raison, parce qu’avec ce qui les attend, il ne faut pas éviter les entraînements.
Le week-end dernier était donc l’occasion de progresser. Les deux coachs ont donné rendez-vous à leurs coureurs à Morzine pour une deuxième cession de reconnaissance. Après Joux-Plane deux semaines auparavant, la Team Skoda est allée découvrir, dimanche, les pentes irrégulières de la Ramaz. Mais avant il fallait une remise en route ludique, dès samedi. La montée vers Avoriaz, après une première boucle vallonnée, est ainsi désignée comme terrain de jeu d’une course de relais brillamment remportée par les coachs. Les élèves n’étaient vraiment pas loin mais des champions restent des champions et l’honneur est sauf. De retour en bas, Jérôme Pineau a quand même décidé de courir « la belle ». Comprenez la revanche, évidemment. Sur 300 mètres, au pied de leur hôtel, l’ex-coureur pro a réglé tout le monde mais c’est surtout à « Badou », désigné chanteur pour le dîner par le vainqueur, de régler l’addition des vaincus. La soirée est aussi l’occasion d’organiser une discussion, restée secrète – caméra et prise de son obligent -, entre coachs et cyclistes. Nous savons juste que Florian Rousseau a évoqué des moments importants de sa carrière où le mental a été primordial.
C’est là que les conseils des coachs sont précieux : ils partagent leurs sciences tactique, technique et de l’entraînement. Qui d’autre que des anciens sportifs professionnels pour savoir comment repousser ses limites, pour savoir se « faire mal » et progresser vite ? Non, il n’y a qu’eux. Alors le lendemain, les coureurs se sont mis « carton » (jusqu’à ne plus avoir de forces) dans la montée de la Ramaz pour s’améliorer mais aussi pour lancer Tao. Le régional réalise un temps canon en montant le col en 47’00, soit le même temps qu’un certain Thibaut Pinot lui aussi en reconnaissance deux semaines plus tôt. Jérôme Pineau et Florian Rousseau pensent au top 50 mais l’intéressé connaît suffisamment les habitués de l’Etape du Tour pour vouloir plus, « un top 10 » par exemple… A suivre. Néanmoins, les ambitions n’empêchent pas chaque coureur de redescendre, sans broncher, chercher la dernière pour finir la montée avec elle. Pauline se bat pour son défi avec une volonté que toute l’équipe admire, avec raison. Plus haut, Christelle est celle « qui progresse le plus » quand les autres arrivent un par un, exténués, pris de crampes pour certains mais contents de souffrir. Ils apprennent et ils apprennent vite car ils parlent déjà de « vélocité », de « PMA (Puissance Maximale Aérobie) », de « lactique », preuve que les amateurs se prennent au jeu des professionnels.
Après un week-end plongé avec eux, nous ne pouvons pas parler d’une simple opération de communication de la part de Skoda. Evidemment, la marque en retire une image positive mais « l’aventure humaine » des coureurs est loin d’être éphémère. Ces dix-là rouleront encore ensemble après le 10 juillet, il n’y a aucun doute. Suivez leur préparation sur http://www.welovecycling.com/skodafrance/teamskoda/.