Les Bosses de Provence 2018 | © Christophe Angot – Photos Sport
L’automne est arrivée, mais ce dimanche 23 septembre à Marseille, c’est encore l’été. Dans le ciel et dans le cœur des quelques 2000 participants aux Bosses de Provence, appelées « Les Bosses » où encore « la Mondialette » pour les plus intimes. Cette cyclosportive, fait figure d’épouvantail sur le calendrier du mois de septembre, s’imposant naturellement comme L’OBJECTIF de fin de saison pour bon nombre de coureurs venus de la France entière sillonner les routes au pays de Marcel Pagnol souvent inondées de soleil. La règle fut respectée car, dans la cité phocéenne, il ne faisait pas moins de 20 degrés sur la ligne de départ à 8h à Luminy. Cela laissait présager une belle journée de sport. C’est parti pour le coup d’envoi du classico de fin de saison. Allez l’OM.
A 8h10 s’élançaient les concurrents des deux principaux parcours, Le 165 et le 130km. Un départ fictif jusqu’au pied du col de la Gineste qui aura permis à certains coureurs de remonter le peloton et ainsi d’ être bien placés sur la ligne de départ. Un départ en col, à froid, cela ne plaît pas à tout le monde, et si le train imposé dans la Gineste n’était pas supersonic, il aura tout de même perdu quelques-uns de ses wagons. Le paysage des calanques est singulier, splendide, mais la descente à grande vitesse n’autorise pas de lever la tête. Il valait mieux rester concentré et ne pas être « tête en l’air ». C’est donc un peloton groupé fort d’une grosse centaine d’unités qui avance vers la prochaine difficulté, la montée du Grand Caunet où souvent un véritable écrémage s’opère.
Une fois n’est pas coutume, cette année personne n’osa lancer les hostilités, le peloton ne s’est guère amaigri sur les 6km de cette montée, et reprit même du poil de la bête après le sommet en laissant quelques coureurs décrochés revenir dans le match. 0-0 dans la première partie de cette première mi-temps, mais le col de l’Espigoulier allait être le théâtre de belles actions. Les coureurs arrivent alors à son pied à Gemenos, lieu de séparation des deux parcours. Les concurrents du 130km poursuivent leur route vers Auriol quand les plus téméraires tournent à droite pour attaquer « l’Espi » par son coté mythique. Notons que la bifurcation était très bien indiquée, avec panneau bien visible en plus des signaleurs posés à l’endroit stratégique.
Bosses de Provence 2018 | © Christophe Angot – Photos Sport
Dans ce col, long de 10km chacun prit son rythme de croisière et les groupes se forment naturellement. Rapidement une petite dizaine de coureurs forts sortent du lot et ne seront plus repris. Il fait chaud, les gorges sont sèches, les coureurs auraient sans doute apprécié qu’on leur tendent des gobelets voire des bouteilles d’eau au ravitaillement de plan d’Aups, situé un peu sur le bas côté, donc n’incitant pas ceux qui font la course à s’arrêter. D’autant plus que le menu copieux et gastronomique qui les attend aurait plus de saveur avec un bon verre… En effet la remontée de l’Espigoulier par Saint-Zacharrie, sur une petite route assez irrégulière en terme de revêtement et surtout de pente, ne laisse aucun répit. Il en sera de même pour la partie finale du parcours, sans un mètre de plat. Le col de l’Ange suivi du col de la Gineste abordé par Cassis, vont finir d’achever les organismes les plus fatigués, et permettent surtout aux meilleurs de se départager.
Sur le grand parcours c’est un spécialiste de l’épreuve qui s’est imposé. David De Vechhi devance Antoine Berlin sur la ligne de quelques longueurs seulement. Mickaël Plantureux viendra compléter ce podium de cadors. Sur le 130km c’est un coureur local, licencié à la roue d’or saynarienne (le club le plus représenté de l’épreuve) qui s’impose devant Jean-Philippe Valenti et Igor De L’Hermite. Pour finir sur le petit parcours long de 93km c’est Bastien Terranova qui eut le plaisir de lever les bras sur la ligne d’arrivée.
Bosses de Provence 2018| © Christophe Angot – Photos Sport
Ainsi s’achève ce match très disputé sur un stade aussi grand que majestueux, autour d’un couscous servi dans la cantine des étudiants de la Faculté de Luminy. Une épreuve à l’organisation bien rodée, « avé l’assent chantant padi », et surtout très chaleureuse. Les Bosses de Provence restent et resteront un incontournable de fin de saison, alors beaucoup viseront le maillot arc-en-ciel pour la Mondialette 2019. Rendez-vous est déjà pris pour le 22 septembre 2019.
Résultats 164 kms Hommes:
- David De Vecchi – Green Cycling-Patrouille Eco Cyclo 4h40’12’’
- Antoine Berlin – Team Trek Vélo 101 4h40’12’’
- Mickael Plantureux 4h43’13’’
- Stephane Mathieu -Team AB Performance 4h48’00’’
- Yoann Pailler – AVC Aix 4h48’03’’
Résultats 164 kms Femmes:
- Laura Deplanche – 5h45’25’’
- Amelie Devecchi – Team Green Cycling 5h47’13’’
- Mélanie Cantiéri – 5h59’08 »
Résultats 130 kms Hommes:
- Fabien Oules – RO Sanary 3h41’35’’
- Jean-Philippe Valenti – VC Rochevillois 3h41’35’’
- Igor De L’Hermite – Massalia Cyclisme 3h41’36’’
- Florian Dagorne – Team Montagnac AC 3h45’36’’
- Guillaume Aurelio – MSM 3h45’38’’
Résultats 130 kms Femmes:
- Magdalena De Saint Jean – 3h51’14’’
- Sophie Evrard – 4h20’20’’
- Fabienne Olivier – 4h25’13’’
Résultats 93 kms Hommes:
- Bastien Terranova – Team Europ Energie -2h27’40’’
- Hugo Walkowiak – Vélo Club La Pomme Marseille – 2h27’40’’
- Erwan Jacobi – Triahlaix – 2h27’41’’
- Pascal Mandero – Martigues SC – 2h27’41’’
- Damien Bonetto – ACV Aurillac – 2h27’41’’
Résultats 93 kms Femmes:
- Sabrina Demuer – 2h46’07’’
- Bettina Innocenti – TTC Triathlon – 2h50’23’’
- Virginie Delamarche – USA Team – 3h00’25’’