Encore une fois, ce vendredi, ça ne blaguait pas sur la Haute Route des Pyrénées. Si l’étape de la veille n’était qu’un contre-la-montre, celle-ci va remettre les organismes en dedans. Avec quatre ascensions répertoriées sur le profil, cette 6ème étape entre Bagnières-de-Luchon et Hospice de France sera aussi exigeante par ses cols que par ses longues vallées. Et dès le début, il faudra s’accrocher dans le Port de Balès. Il faudra ensuite enchaîner avec le col des Arès et de Menté, avant de finir l’étape dans la montée vers Hospice de France.
Gâtés par la météo
Comme tous les jours, il fallait se lever tôt ce matin pour partir dans une étape de 130 kilomètres dès 8 heures. Le temps est avec les cyclos depuis le début de cette Haute Route Pyrénées, et encore une fois, ce vendredi matin, c’était agréable de s’élancer de Bagnères-de-Luchon. « On a eu beaucoup de chance, il fait vraiment bon. Même ce matin on n’a pas eu froid pour partir. Dans la montée finale à Hospice de France, on a fini avec un nuage qui arrivait. Pour la montée, c’était appréciable. La méteo est idéale » décrit de l’intérieur Camille Deligny, triathlète présente sur la Haute Route.
Le Port de Balès pour se mettre en jambe
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Il n’a pas fallu attendre longtemps pour grimper les premières pentes dans cette étape entre Bagnères-de-Luchon et Hospice de France. Quelques kilomètres dans la ville, puis s’élève le Port de Balès. « Il fallait partir et basculer assez bien pour choper le bon groupe. Il y avait pas mal de vallée entre chaque col donc c’était quand même intéressant de basculer avec un bon groupe. Le départ directement dans le col, c’était quelque chose d’intéressant pour prendre directement son rythme ». Ceux à l’avoir mieux pris, c’est comme souvent Spencer Powlison (USA), Gherardo Marcolin (ITA) ou Cyril Tiné (FRA), leader du général messieurs. 9 minutes derrière, Laura Spencer est la première femme à franchir le sommet.
En garder avant l’Hospice de France
Après avoir dépassé le petit col roulant des Arès, la nouvelle difficulté s’appelle Menté. Les 9 kilomètres à 9 de moyenne sont domptés par Cyril Tiné qui effectue la meilleure montée. Il se retrouve alors seul en tête pendant qu’un groupe de contre se forme à l’arrière avec Powlison, Marcolin ainsi que 4 autre cyclos. Mais il fallait avant tout en garder sous la pédale pour la dernière ascension.
Changement de leader chez les hommes
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Avec des passages à 13%, le col d’Hospice de France fait mal aux pattes. Surtout quand on vient de franchir Balès et Menté. « Il y a des grosses rampes, ce col est très irrégulier. Il y avait des replats à certains moments, mais il ne fallait pas s’enflammer pour autant et relancer. C’est quand même un col à gérer ». Certains l’ont mieux géré que d’autres à l’image de Spencer Powlison qui a terminé sur les chapeaux de roues et en fini en 4h02’03“. Il est le premier à passer la ligne devant le Russe Andrey Kotkov. Marcolin termine à 2’12“ du vainqueur d’étape. Cyril Tiné, est quant à lui relégué à 3 minutes et 53 secondes. Laura Spencer gagne de son côté l’étape féminine en 4h35’10“ à la 37 place du classement mixte. Au général, Gherardo Marcolin chipe la première place à Cyril Tiné. Avec sa victoire, ce vendredi, Laura Spencer conserve inévitablement le leadership de la Haute Route féminine. La première Française n’est autre que Camille Deligny, 4ème du général.
-Léo Labica