Après une édition 2017 chaotique avec de nombreuses erreurs de parcours et un peloton de tête qui s’est perdu dans les Alpes de-Haute-Provence, la FFC a bien mieux géré son sujet cette année, sur les Boucles du Verdon. Sous le soleil matinal de ce dimanche de pentecôte, les 700 cyclosportifs présents au départ sur les trois parcours proposés n’ont pas eu de difficultés à retrouver la ligne d’arrivée, placée, comme le départ, à Gréoux-les-Bains. « Globalement, c’était bien fléché, il y avait des signaleurs, des motards donc ça s’est bien passé. C’était bien signalé. L’année dernière leur a servi de leçon » a expliqué Stéphane Cheylan, qui était présent au départ des 140 kilomètres. Les organisateurs ont d’ailleurs préféré un parcours plus facile à sécuriser, au grand damn des cyclosportifs.
Autour du Lac de Sainte Croix et de Moustier, dans les gorge du Verdon, les 700 participants au départ ont pu profiter des magnifiques paysages qu’offre la région. Habitué à escalader les contreforts du Point sublime, Stéphane Cheylan a été un peu déçu de ne pas voir ce point culminant du Verdon au programme de cette édition 2018. « Le sentiment général des coureurs, c’était une petite déception d’un point de vue du parcours, même si le Lac de Sainte Croix, c’est très jolie. Mais ça reste un peu moins attrayant, que ce soit au niveau des paysages ou des difficultés. » Les cyclosportifs n’ont également pas monté le Col d’Ayen et ce manque de difficultés a également pesé sur le déroulement de la cyclo.
Plus de 37 de moyenne pour les premiers
Avec bien moins de cols et de difficultés que par les années passées, la sélection a eu bien du mal à se réaliser durant les premiers kilomètres. « Il n’y a pas eu de difficultés pendant une cinquantaine de kilomètres. C’est bien quand il y a des difficultés au début du parcours car ça permet d’égrainer et d’éviter les frottements dans le peloton. C’est sur que pour l’organisateur, c’est plus facile à sécuriser quand il y a un peloton plutôt que des petits groupes » a déploré Stéphane Cheylan. Mais après un peu moins de deux heures de course, les meilleurs cyclosportifs du plateau ont pu se détacher dans l’Enfer du Sud, une côte très rapide et très dure, avec ses pourcentages à plus de 15%. Le vainqueur de la cyclo, Arnold Reifler, pensionnaire de l’équipe amateur Villefranche Beaujolais et Tesfom Okubamariam, professionnel chez Interpro Stradalli ont été les plus en jambes dans la succession de bosse. L’Erythréen professionnel a d’ailleurs laissé la victoire à son compagnon d’échappée sur la ligne d’arrivée à Gréoux-les-Bains. Les deux hommes ont bouché les 140 kilomètres du parcours en seulement 3 heures et 45 minutes, une moyenne de plus de 37 km/h !
Un ciel menaçant qui ne leur est pas tombé sur la tête
L’essentiel était assuré, l’ensemble des 700 participants évitant les orages et la pluie, qui les avaient menacés toute la journée. « On a évité les orages, parce que si on avait pris ce qu’il est tombé cet après midi là, ça aurait été dur » a souri Cheylan, qui a terminé l’épreuve en 28ème position, à seulement 13 minutes du duo de tête. L’ensemble des cyclosportifs ont profité d’un bon repas chaud à l’arrivée, dans une salle polyvalente, avec une quiche chèvre emmental maison, un rôti de dinde sauce forestière ou encore une tarte aux pommes normande, de quoi se remplir la panse après une matinée, voire un début d’après midi d’effort. « Un repas qui était fort sympathique et convivial » a avoué Stéphane Cheylan, qui n’aura pas tout apprécié de ces boucles du Verdon, mais qui n’aura cependant pas boudé son plaisir.
-Léo Labica
Classement des 140 km :
1. Arnold Reifler en 3h45’49’’
2. Tesfom Okubamariam m.t.
3. Gaetan Huck à 3’39’’
4. Tony Mezure m.t.
5. William Turnes m.t.
1ère féminine : Géraldine Bau en 4h26’03 »
Classement des 90 km :
1. Olivier Martinez en 2h19’48’’
2. Thomas Spriet m.t.
3. Fabien Oules à 1’17’’
4. Christophe Rousseau à 5’06 »
5. Jean-Philippe Mandelli à 5’07 »
1ère féminine : Marion Bessone en 2h29’40 »