8 heures plus tard, 200 bornes plus loin, 3600 mètres de dénivellation plus haut, on confirme, c’était une journée mémorable, un chantier, bref une pure journée de bonheur.
Départ 9 heures, la météo est synchrone, idéale, soleil, pas de vent du tout, et la mer qu’on laisse à main gauche est magnifique, limpide, pas besoin d’aller aux Caraïbes. Direction Bastia, avant de virer à droite, direction Novella. On laisse le désert des Agriates et sa spéciale en direct, du rallye de Corse, WRC, il y a plus de monde pour le rallye, pour nous, les spectatrices du jour seront les vaches, les veaux mais pas les cochons, cause ? Il n’y a pas de châtaignes en Balagne. Le rallye et le vélo ont ça en commun qu’ils aiment les cols, Ardêche, Monte Carle, Turini, Agriates.. L’occasion de faire un clin d’oeil à Emilie, restée au taf en Ardêche.
© Vélo 101
La montée vers Novella est étroite, la vue superbe, les routes sont saines, on rentre dans le maquis, ça sent bon et quand on consomme du miel, du brocciu ou autres, on sait d’où ça vient, c’est pour ça que c’est si bon. Le morceau de bravoure du jour, ce sont les 35 km de la vallée d’Asco, la station de ski culmine à 1400 mètres. Avant ça, une fois le premier petit col avalé, 500 mètres d’altitude ! On rentre dans la vallée de Navaccia, le nom de la rivière que nous longeons, direction Ponte Leccia, 20 km de faux-plat descendant, ça file super vite, les paysages sont somptueux, pas une voiture, nos fidèles spectatrices sont là, pas de soucis, si on lève un peu la tête c’est sommets enneigés.
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On attaque Asco par 20 km vent de face, la pente est relative, 4%, le clin d’oeil veut qu’on va faire un effort sur 35 km, le même que le final de l’étape du tour à Val Thorens, l’altitude en moins. Arrivée au village d’Asco, la station de ski est indiquée à 15 km, le plus dur commence, le plus beau aussi. Cette montée est exceptionnelle, top 10 pour ce qui nous concerne, un mélange d’indépendance passe au Colorado, et de montées de cols Pyrénéens. Faites une fois dans votre vie cette montée. La montagne environnante invite, elle-aussi au treking, à la balade, tout pour plaire. Les 15 km oscillent entre une pente à 5/6%, depuis la forêt donc sans vent et des coups de cul sur 5-600 mètres à plus de 10%, rien d’insurmontable. On ne s’ennuie jamais, on balance entre les plateaux, les rapports, on lève la tête, on fait coucou à nos fidèles spectatrices, on est juste bien, le vélo comme ça reste dur, mais manquerait plus qu’on se plaigne. Un peu de neige sur les bords, rien de méchant, bon point, c’est que le sommet est proche, c’est juste un parking.
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Redescente vers Ponte Leccia, toujours sans voiture, il fait soleil, gilet et manchettes sont suffisants. Le retour vers L’île Rouse n’est pas plat du tout, mais on va continuer d’en prendre plein les yeux et les jambes. Les bosses ne sont pas répertoriées, les cols non plus, bien ou mal? Selon nous, des fois mieux vaut ne pas savoir ! Les villages sont perchés, les montées se font par paliers, 4/5 km, mais à deux chiffres les pourcents !
C’était le récit d’un rallye mémorable, une superbe journée de vélo. On termine sur une note culinaire, le secret du team Trek-Vélo 101 qu’on se le dise, c’est les sardines à l’huile d’olive, toutes simples ! En dessert, encore plus simple, chocolat noir, dosages divers et variés, disons dans les 70%. Un coup de pied de l’âne avec Mulebar et ça repart. Demain dimanche, acte final, vous avez, on aura 4 heures. Vive la Balagne.
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