Au moment où une partie du peloton cyclosportif donnait ses premiers coups de pédales sur les routes cévenoles d’Alès, dans le Gard, un autre paquet s’était donné rendez-vous dimanche pour l’ouverture de la saison au Grand Prix de Perpignan. Claude Soubielle, qui fut longtemps le maître d’œuvre de l’ouverture du calendrier amateur avec les Courses au Soleil, propose depuis l’an passé aux cyclistes de toutes catégories et tous niveaux de visiter le Roussillon. Une douce entrée en matière d’un peu moins de 80 kilomètres (il y en avait 85 sur la Route de l’Etoile) qui n’aura attiré qu’une soixantaine de cyclos, en tête desquels quelques coursiers.
En ce premier week-end de février chahuté par la tempête, les participants du Grand Prix de Perpignan seront passés entre les gouttes en échappant notamment à l’averse qui s’est abattue deux heures avant le départ de Perpignan (Pyrénées-Orientales). Ils auront néanmoins dû composer avec le vent, contraire jusqu’au Mas Camps, point à partir duquel la route s’élevait soudain pour aller chercher la principale difficulté du circuit, le col de Bélesta (404 mètres), une montée roulante d’une dizaine de kilomètres. Dans le Fenouillèdes, cette région naturelle située à l’ouest de Perpignan, entre le massif des Corbières et les Pyrénées, le paquet principal n’aura pas cédé à la pression de la pente. C’est un groupe d’une quinzaine d’hommes qui a basculé au sommet du point culminant de la journée pour poursuivre sa route à un rythme soutenu dans la descente sur Estagel, via le col de la Bataille.
Le retour par le plateau de Caladroy n’ayant pas permis aux leaders de se départager, un sprint se dessinait en point de mire au moment de regagner Perpignan. Mais Simon Martin (US Bouscat) et Maxime Poma (MC Pradéens) en auront décidé autrement. Sortis avant Cases de Pène (km 63), ils auront accru leur avantage pour rejoindre la cité perpignanaise en 2h14’01 ». Soit 40 secondes avant le premier peloton de poursuivants. A l’arrivée Simon Martin aura facilement coiffé son jeune compagnon de fugue. Pour décrocher sa première victoire sur route. Au sprint certes, mais dans un exercice qu’il se devait de réussir.
Adepte du vélodrome de Bordeaux, Simon Martin collectionne en effet quelques succès, que ce soit dans la course aux points, dans l’omnium ou au scratch. Après ses débuts en 2010 à l’UFOLEP, il a franchi dès 2012 les étapes au sein de la FFC. Cet hiver il a mené une préparation sérieuse, poursuivie en janvier par un stage au soleil de Lloret, qu’il prolongera cette semaine à Ampuriabrava avant un retour samedi prochain sur la seconde épreuve en Roussillon : Perpignan-Saint-Hippolyte.
Classement :
1. Simon Martin (US Bouscat) en 2h14’01 »
2. Maxime Poma (MC Pradéens) en 2h14’01 »
3. Charli Mc Vey (Béziers MC) en 2h14’41 »
4. Guillaume Laffont (US Montauban 82) en 2h14’41 »
5. David Raynal (VC Maursois) en 2h14’41 »
6. Lucas Gauget (VC Lodevois) en 2h14’41 »
7. Olivier Creuzet (CC Le Boulou) en 2h14’41 »
8. Yann Gonzalez (US Bouscat) en 2h14’41 »
9. Tom Le Dren (UC Quimperloise) en 2h14’41 »
10. Paul Ferreira (MC Pradéens) en 2h14’41 »