Il a fallu attendre l’avant-dernière étape de cette première édition pour que le Tour de Nice Métropole soit enfin baptisé. Jusqu’ici, la pluie avait épargné les participants à cette belle aventure. Elle a fait une apparition brutale hier. Mais si jusque-là, les cyclos n’avaient pas été douchés, de violents orages se sont abattus dans la région en fin de semaine. Ceux-ci auront leur importance sur l’étape du jour. La route qui mène au sanctuaire de la Madonne d’Utelle, l’ascension chronométrée de la journée d’hier, est jonchée de gravillons, traces des orages des jours passés. Ce ne seront donc pas 15 kilomètres, mais 12 qui serviront de spéciale du jour.
Nous en sommes donc à la 6ème étape, et la centaine de courageux quitte la haute montagne.C’est d’ailleurs par une très longue descente d’une cinquantaine de kilomètres qu’a débuté la journée d’hier. Les participants ont quitté Auron pour se rendre dans la vallée de la Tinée avant de monter vers le sanctuaire de la Madonne d’Utelle.
Non seulement la route est très étroite, non seulement elle est jonchée de pierres, mais en plus la pente est loin d’être régulière. Il s’agit là de véritables montagnes russes pour découvrir le sanctuaire. Les parties en faux plat succèdent aux raidards où l’on s’approche des 20 % et inversement. Sur de tels pourcentages, seul un pur grimpeur avait des chances de remporter cette étape et il ne faisait pas bon être un grand gabarit. Depuis le début de la course, Stanislas Richard a démontré ses aptitudes sur cette formule. Pourtant, il a été battu hier. Son dauphin lors des deux derniers jours, Philippe Colevret, s’est montré le plus rapide sur cette ascension. Autre nouveauté, pour la première fois depuis le départ, les maillots de leader n’ont pas changé d’épaules hier soir.
Au sommet, il y avait encore quelques kilomètres au menu, dont ceux menant au parc Alpha où les loups du Mercantour évoluent en liberté. Et c’est là que la pluie a fait son apparition. Au moment d’entamer la dernière ascension, une belle averse s’est abattue sur le petit peloton et c’est bien dommage ! Car le panorama offert au sommet était sublime, mais les gros nuages sont venus obstruer la vue. Les cyclos ont toute de même pu apercevoir Antibes et la méditerranée, preuve que la fin de la course est toute proche.
La montagne aussi est derrière les participants. Pour la dernière étape, il n’y aura rien de réellement difficile. Le col de Vence où le chronomètre sera lancé, ne présente pas de gros pourcentages et s’apparente davantage à un long faux plat montant qu’à une réelle difficulté. C’est par l’avant, et non par l’arrière que la sélection devrait s’opérer aujourd’hui. Et il n’est pas exclu que l’on assiste à un sprint au sommet du col pour départager les meilleurs. Les organisateurs ont pensé à tout et feront tout pour permettre aux participants de regarder la fin de la 1ère étape du Tour de France, une fois arrivés à Nice.