Le Tour de Nice Métropole en est déjà à mi-parcours. La centaine de participants s’est élancée de Cagnes-sur-Mer dimanche à l’assaut des ascensions des Alpes. Près de 17 000 mètres de dénivelé en sept étapes, mais seule une ascension lors de chaque journée est chronométrée. Les cyclos ont déjà monté dans ces conditions les cols du Turini, de la Madone et de la Lombarde, mais le col des Champs escaladé hier était tout particulier. Un peu plus de trois semaines avant l’arrivée du Tour, on a donc pu assister à la bataille des Champs. Autant dire que ce col est pavé de mauvaises intentions et le faux plat de la plus belle avenue du monde semble bien loin.
Là où les participants étaient départagés sur une ascension de 1h15-20 pour les meilleurs les jours précédents, l’effort, hier, était bien plus intense. Seulement 50 minutes d’effort chronométré. Mais le col des Champs n’était pas la seule difficulté de la journée. Le départ est donné à 9 heures et les conditions météo sont fraiches. Auparavant, si les premiers kilomètres entre Auron et Saint-Sauveur-sur-Tinée sont en descente, le col de la Couillole s’est rapidement dressé devant les cyclos. Comme souvent, les groupes niveaux se forment. Chacun va à son rythme pour admirer les magnifiques gorges de schiste rouge et les paysages sublimes.
L’arrêt du chronomètre pendant une bonne partie de l’étape permet à chacun de discuter, dans l’esprit du cyclosport. L’ambiance est plus que sympathique et en quatre jours, les affinités ont eu le temps de se créer. Si les participants montent par paquet, souvent par groupe de niveau, tout le monde discute avec tout le monde. Au ravito au sommet du col, les leaders recroisent ceux ayant mis un peu plus de temps pour grimper et font un bout de chemin ensemble. Tout se déroule dans une atmosphère bon enfant et conviviale, l’absence de chrono aidant.
En revanche, quand celui-ci est lancé, plus le temps de discuter. Surtout avec un col aussi difficile que celui des Champs. À la sortie du village de Guillaumes, les premières rampes se présentent et autant dire qu’elles sont difficiles. La pente oscille entre 7,5 et 9 % sur les premiers kilomètres. Heureusement, quelques faux plats salvateurs viennent offrir un peu de répit aux cyclos. Ils en auront bien besoin, car la pente repart de plus belle sur les derniers kilomètres, notamment dans les deux derniers très difficiles. En tout, il y a donc 17 kilomètres sur une route étroite et sinueuse. Les meilleurs mettront une cinquantaine de minutes pour se hisser au sommet.
Les meilleurs ? Il faudrait dire plutôt le meilleur. Richard Stanislas est décidément au-dessus du lot en signant le meilleur temps en 53’09 ». La présence de Philippe Colevret, venu saluer son jeune poulain du team SPOC, Aloys Harbonnier n’y a rien fait. Malgré sa fraîcheur, il n’a pu faire mieux que Stanislas, et a été repoussé à un peu plus d’une minute. Là encore, pas de surprise, on retrouve à l’avant ceux qu’on a l’habitude de voir aux avant-postes depuis le début du Tour de Nice Metropole. Jean-Pascal Roux du Team Scott-Vélo 101-Risoul, Aloys Harbonnier ou encore Jérôme Chapart.
Une fois arrivé au sommet, il faut plonger vers Colmars via une descente technique qui demande une vigilance de tous les instants. Une fois en bas, les cyclos ont pu admirer cette ancienne ville fortifiée par Vauban avant de monter une partie du col d’Allos. Ils devaient se reposer au maximum, car le programme qui les attendait aujourd’hui était sévère. Il fallait monter à 2800 mètres d’altitude pour aller chercher la cime de la Bonette, la route goudronnée la plus haute de France. Christian Estrosi, le député-maire de Nice fera une apparition pour saluer la centaine de participants qui ne manqueront pas de le remercier pour avoir fait naître ce Tour de Nice Métropole.
Classement :
1. Richard Stanislas en 53’09 »
2. Philippe Colevret en 54’13 »
3. Aloys Harbonnier en 54’47 »
4. Jean-Pascal Roux en 55’32 »
5. Juan-Pedro Badt en 57’02 »
6. Jérôme Chapart en 57’49 »
7. Henri Servignat en 59’03 »
8. Guy Henon en 1h00’48 »
9. Bernard Assaud en 1h00’53 »
10. Laurent Escortell en 1h01’19 »