Manche française du GFNY World Series, le GFNY Mont Ventoux se déroulait dimanche au départ de Vaison-la-Romaine. La grande particularité de cette cyclo nouvellement introduite au calendrier, c’est que c’est un peloton uniforme qui s’est élancé à 7h30 sur les routes surchauffées de Provence. Le prix d’inscription de 75 euros comprenait en effet l’achat d’un maillot de bonne qualité et esthétique qui devait être porté. Tout le monde n’a pas forcément besoin d’un nouveau maillot dans sa garde-robe, mais l’image devait être belle de l’extérieur. Le prix d’inscription donnait également lieu à kit coureur composé d’une bouteille de vin, d’un sachet de lavande et d’échantillons de produits partenaires, distribués dans une jolie musette qui pourra resservir à d’autres occasions.
Dans un peloton où tout le monde se ressemble, pas facile de distinguer ceux qui s’alignaient sur le grand parcours de 140 kilomètres de ceux qui ont opté pour le « petit » de 115 kilomètres, avec, à chaque fois, le Ventoux pour terminer. Les deux options s’élancent en même temps de Vaison-la-Romaine et dans ces circonstances, un départ différé pour le petit aurait été apprécié. Après quelques kilomètres neutralisés parcourus paisiblement à allure ni trop lente ni trop élevée, les chevaux sont enfin lâchés sur une partie en faux-plat montant qui a permis de faire la hiérarchie. Une nécessité puisque la première difficulté, le col de la Péronière qui n’est pas le col le plus difficile de la région, arrivait après une dizaine de kilomètres. Il permet toutefois à une petite trentaine de coureurs de prendre le large pour remonter le Toulourenc.
Une nouvelle sélection s’opère dans le col des Aires pour le groupe de tête qui perd des unités. La bifurcation entre les deux parcours se fait après un nouveau passage dans le Toulourenc. Le grand parcours prend alors la direction du col de Macuègne et du col de l’Homme Mort tandis que le petit file sur Aurel pour attaquer directement le Mont Ventoux. Le groupe de tête se scinde avant de se reformer au moment d’entrer dans les Gorges de la Nesque, pratiquement privatisées puisqu’aucune voiture n’est croisée pendant une vingtaine de kilomètres en partie descendante.
Conscients que les plus costauds leur seront supérieurs sur le Géant de Provence, Nicolas Raynaud, Pierre Ruffaut et Jean-Pascal Roux prennent les devants et se présentent sur les premières rampes avec 3 minutes d’avance. Mais le Ventoux est suffisamment terrible pour que cette différence soit aisément gommée par Alexis Carlier, vainqueur en 4h14’03 ». Le Mistral lui poussera les cyclos vers le sommet, mais l’absence de vent de face empêche de rafraîchir les participants en cette période caniculaire.
Le Ventoux d’ordinaire abordé en tout début de parcours et donc en tout début de matinée se transforme en cette journée estivale en une véritable fournaise quand il est abordé, pour les premiers, vers 11 heures. Il provoquera également bon nombre d’abandons. Se présenter au pied du col avec de telles températures devient un calvaire pour ceux qui sont déjà au bout et qui préfèrent donc rentrer directement sur Vaison-la-Romaine où était donné le repas d’arrivée. Ceux qui ont terminé ont eu 30 kilomètres depuis le sommet pour retrouver l’aire d’arrivée. Heureusement en descente, ce qui permet de tourner les jambes sans forcer et de s’offrir une séance de récupération active.
La chaleur écrasante va également, d’une certaine manière, perturber les prestations d’arrivée. Le spectacle de gladiateurs donné dans l’arène antique de Vaison-la-Romaine s’annonçait spectaculaire, mais difficile de profiter de l’événement sous une telle chaleur. Le repas à l’arrivée aurait également mérité d’être adapté aux conditions climatiques. Le bœuf en daube à la provençale, n’étant pas franchement de saison. Tout ceci n’enlève rien à la qualité de l’organisation reconnue à travers le monde et qui parvient à réunir un plateau international. Anna Kiesenhofer, lauréate chez les Dames et 12ème du scratch en était l’illustration : une Autrichienne vivant en Espagne gagnant une cyclo en Provence, on pouvait difficilement faire plus international !
Classement 140 km :
1. Alexis Carlier en 4h14’03 »
2. Loïc Ruffaut en 4h15’23 »
3. Nicolas Reynaud en 4h19’47 »
4. Nicolas Philibert en 4h21’22 »
5. Fabien Muzette en 4h23’38 »
6. Fabien Oules en 4h25’00 »
7. Jean-Pascal Roux en 4h25’58 »
8. Florian Esquer en 4h27’28 »
9. Jean-Noël Sarlin en 4h30’25 »
10. Joel Van Eyken en 4h32’28 »
…
12 et 1ère Dame. Anna Kiesnhofer en 4h33’53 »
Classement 115 km :
1. David Swan en 3h46’14 »
2. Cédric Vanweerst en 3h48’50 »
3. Cédric Richard en 3h50’09 »
4. Giuseppe Tornese en 3h52’28 »
5. Robin Baze en 3h56’47 »
…
69 et 1ère Dame. Marie Goutaland en 4h57’41 »