La saison cyclosportive 2011 a donc débuté sur les traces des coureurs professionnels puisque, une nouvelle fois, le Vélo Club Alésien a profité de l’Etoile de Bessèges pour organiser, samedi autour d’Alès (Gard), les Routes de l’Etoile. Au programme, une première sortie ensoleillée de 72,5 kilomètres et trois difficultés : le col de la Baraque, le col d’Uglas et la côte de Plos. Les Routes de l’Etoile, elles étaient sèches, avec toutefois un peu de verglas au sommet des cols. 400 concurrents étaient au départ à 11h00, lequel départ a été donné de cinq en cinq minutes par vagues d’une centaine de participants répartis par catégories d’âge.
L’épreuve était réduite à 72,5 kilomètres mais il n’en fallait certainement pas davantage pour les cyclosportifs en ce début du mois de février. Beaucoup ont eu les jambes lourdes et il n’est pas étonnant d’avoir vu devant des coureurs de haut niveau, à l’image de Frédéric Lubach, un coureur de DN3, parti dans le premier sas, celui des 18-40 ans, et parvenu le premier à l’arrivée en 2h03’05 ». « Ca a d’abord accéléré dans le col de la Baraque avant le 20ème kilomètre, nous raconte le vainqueur. Puis, au sommet du col d’Uglas, nous n’étions plus que huit en tête. Je me suis fait lâcher dans la descente car les routes étaient limites et que je ne voulais prendre aucun risque. J’ai été victime d’un gros accident en 2008, avec fracture de la quatrième lombaire, donc je fais très attention. Mais je suis revenu, j’ai attaqué à 6 kilomètres de l’arrivée sur un bout de plat avec vent de face et j’ai terminé en tête. »
Fonctionnaire de police actuellement en formation à l’école de police de Nîmes, Frédéric Lubach aura donc mis à profit ces Routes de l’Etoile pour parfaire sa condition avant sa reprise des courses amateurs. Cette année, son objectif sera de gagner une manche de la Coupe de France DN3 et de participer aux Championnats du Monde Masters.
L’organisation des Routes de l’Etoile est impeccable. Le parcours est beau, la sécurité optimale. On ne pourra que regretter la malhonnêteté de certains concurrents, qui n’ont pas hésité à se glisser dans des sas qui n’étaient pas les leurs au départ, histoire de grappiller du temps et des places à l’arrivée. Il faut noter aussi que la formule des Routes de l’Etoile diffère de celles auxquelles ont l’habitude les cyclosportifs. L’heure du départ est tardive, du fait du kilométrage réduit, et l’attente des résultats à l’arrivée se fait sans pasta-party. L’ambiance est un peu morne une fois la ligne franchie, mais le plaisir de retrouver les copains sur le vélo à la sortie de l’hiver prend le dessus.
Le bon côté, c’est aussi de pouvoir voir passer les pros quelques heures après la cyclo, une fois douché et rassasié. La remise des prix s’effectue d’ailleurs sur le podium un peu avant que Daniel Mangeas ne prenne le direct sur les pros de l’Etoile de Bessèges. C’est le bon côté des choses, qui permet aux passionnés de voir courir les pros sur leurs traces. Un bon moment, que l’on regrettera de ne pas retrouver aussi souvent dans l’année.
A noter enfin que les Routes de l’Etoile appartiennent au Challenge Gardéchois, sur cinq épreuves, avec la Specialized-Boucles du Sud-Ardèche le 26 février, la Route des Helviens le 15 mai, la Beaume-Drobie le 28 mai et la Roland Fangille le 5 juin.