Pour la 25e édition des Copains, épreuve désormais associée au manufacturier tourangeau, CYFAC, tout a commencé au soleil, dès le vendredi précédant l’épreuve, puisque 150 enfants âgés de 9 à 11 ans sont venus ouvrir les festivités, avec des jeux cyclistes, des ateliers et une randonnée sur le circuit de la cyclo…
Le samedi, les festivités ont commencé sous les meilleurs auspices, grâce à un soleil généreux. C’est au jardin public du centre (boulevard Henri IV) d’Ambert que les randonneurs se sont retrouvés. D’abord, le café ; et puis quelques discussions ouvertes et animées, sur les nouveaux parcours (plus durs, paraît-il… En tout cas, avec moins de plages de repos…) ; et puis, une randonnée de 53 km, avec, aux côtés de nombreux anonymes, les CYFAC, emmenés par le “boss”, Aymeric Le Brun, en plein forme ! Une simple mise en jambe (bien suffisante pour certains) avant les choses sérieuses, les choses cyclosportives.
15h – Le village, situé comme toujours autour de la salle polyvalente d’Ambert (derrière la base de loisir), ouvre ses portes. Le soleil encore au rendez-vous, attire la foule et Robert Gauthier (à l’origine du logiciel de prise de côtes CYFAC) se charge de prendre les mesures… « Une petite cinquantaine, sur tout l’après-midi » avouera plus tard le jeune homme de 83 ans !
16h – Les choses s’emballent. Les costauds du Tour sont en piste sur le parcours du prologue et les cyclos peuvent assister à l’événement retransmis sur écran géant. Ils ne s’en privent pas, même si certains ont préféré se ménager une heure ou deux pour aller rouler sur le parcours.
18h – L’organisation offre l’apéro avec l’incontournable Fourme d’Ambert (certifiée AOP) et quelques-uns des meilleurs vins estampillés Côtes d’Auvergne…
Mais les choses se gâtent. Le ciel s’obscurcit. L’orage menace. Les gouttent tombent, promettant une journée de galère, le lendemain, au beau milieu des monts du Forez et du Livradois. D’ailleurs, au milieu de la pasta party (généreuse et de très bonne facture) elle se transforme en grêle. Ce sont de vraies billes (comme celles de notre enfance), qui viennent taper sur la tôle de la salle polyvalente d’Ambert. Le tonnerre gronde. Faut-il rentrer au gîte ou vaut-il mieux attendre que ça passe ? L’hésitation dure autant que la grêle. Dès qu’elle se transforme en pluie de grosses gouttes, la salle se désertifie. Les courageux rentrent se reposer au mieux. Les autres, déclarent forfait avant même le départ. Rendez-vous le lendemain matin à proximité de la mairie ronde d’Ambert, pour entendre le son du canon.
7h – Après une nuit agitée (humide et orageuse), il y a déjà foule derrière l’arche gonflable qui matérialise la ligne de départ. Aux avant-postes, quelques mètres devant les canons qui vont donner le coup d’envoi, on retrouve les “stars” du peloton. À côté d’Éric Sakalowsky (le distributeur américain de CYFAC), il y a Justin Jules (le fils du regretté Pascal Jules) et son coéquipier chez Véranda Rideau-U, Romain Matheous. Il y a également Nicolas Baldo, le pro d’Atlas-Personal-Jakroo ; des distribueurs CYFAC, Suisses ou Australiens ou les costauds des clubs locaux. En coulisse, certains hésitent. Ils finiront, pour la majorité, à se mettre en tenue pour se glisser dans leur sas, à l’arrache… Mais de visu, il est clair que les désistements sont nombreux.
8h – Christian Miolane, qui s’inquiète des conséquences du gravillonnage de la route, donne les dernières instructions et les coups de canons lancent la meute en un départ cyclosportif unique.
La pluie se calme et le peloton file en direction de la côte de Chademolles. Sur le plat, un duo emmené par Gille Maine prend quelques secondes d’avance avant la bosse. Mais dès les premières pentes, le peloton revient et tout explose. Un peloton d’une quarantaine d’hommes s’en va prendre quelques secondes d’avance. On remarque les principaux leaders du Trophée (Christophe Mèche ou Philippe Delisse), mais aussi, Jean-Luc Chavanon (Team Chamrousse) ou un duo d’Éric, Sakalowsky et Marguin (Sauxillanges).
Au fur et à mesures que l’on approche du col de Chemintrand, après quelques gouttes, le brouillard tombe. Dès les premières rampes du col, les crevaisons se multiplient. Éric Marguin casse sa chaîne. Au sommet, ils ne sont plus qu’une quinzaine. La descente se fait dans le brouillard le plus opaque qui soit. Personne ne force d’autant que le col des Supeyres arrive en suivant. La visibilité est nulle. Dans la descente, c’est chacun pour soit, sans prise de risque d’autant que les crevaisons se multiplient à un rythme impressionnant.
Arrive alors la bifurcation, aux Plaines. Avec le brouillard qui persiste. La sélection par l’arrière est déjà faite. Sur la Forézienne, c’est un trio qui prend les commandes. Composé de Cédric Miolane (VC Ambert), de Kaidi Bouzid (CR Saint-Chamond) et de Sébastien Godest (Ambert), celui-ci tend à s’entendre, mais les crevaisons viennent perturber leur avancée. Alors, les jeux sont faits. Pas de prise de risque inutile.
Il en va de même sur Les Copains. Le brouillard semble s’installer. Dans le col du Béal, le peloton roule avec les cyclotouristes du tour de France de la FFCT. Mais au sommet, il y a de tels écarts que l’on ne voit pas ce qui pourrait changer en termes de classement. Le trio Baldo, Patrick Lecharpentier (AC Treveloise) et Bruno Changeat (BV Sport Loire) s’en va jouer la gagne. Mais point de prise de risque.Ce n’est pas le cas derrière. Didier Dupuis (Saint-Yrieix) s’offre un tout droit, sans conséquence, dans la descente tandis que Christophe Mèche (Tours) victime d’une nouvelle crevaison est contraint à l’abandon.
À quelques encablures de la ligne, passé le col des Fourches, Baldo place une mine et part s’imposer devant Patrick Lecharpentier, un vrai cyclosportif.
On saluera donc l’attitude des autres pros, ceux de Véranda Rideau qui ont mis à profit cet entraînement en groupe, pour remonter les pelotons, discuter avec les cyclos et donner quelques conseils. Au moins, ceux-là donnent-ils une belle image du cyclisme professionnel…
On saluera aussi l’organisation, qui malgré le mauvais temps a su préserver une convivialité sans pareille, avec des prestations extraordinaire. Et puis, les nouveaux parcours sont tellement extraordinaires que sous le soleil, dès l’an prochain, ils feront l’unanimité ! – Patrick Rocheteau
Classement 157 km :
1. Nicolas Baldo (Atlas Personal-Jakroo) en 4h44’32’’
2. Patrick Lecharpentier (Team BV Sport Loire) à 7’56 »
3. Bruno Changeat (AC Trevoloise) à 8’04 »
4. Aurélien Menard à 15’10 »
5. Cédric Richard (Team BV Sport Specialized) à 15’36 »
6. Didier Dupuis (USP Issoire) à 20’59″
7. Philippe Bonnet (CT Martres de Veyre) à 21’19 »
8. Didier Dupuis (VC ST Yrieix) à 21’27 »
9. José Pereira De Barros (UC Orleans) à 24’37 »
10. Arnaud Nivet (Crac Touraine) à 26’25 »
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79 et 1ere féminine. Gaëlle Lecharpentier (AC Trevoloise) en 5h59’56’’
Classement 111 km :
1. Bouzid Kaidi (CR ST Chamond) en 3h22’54 »
2. Cédric Miolane (VC Ambertois) à 21 sec.
3. Sébastien Godest à 3’01 »
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192 et 1ere féminine. Catherine Roussel (UC Creuzier-le-Vieux) en 4h21’47’’
Classement 83 km :
1. Nicolas Damoizet (CR ST Chamond) en 2h25’06 »
2. Bérenger Brossel (VC Ambertois) à 2’23 »
3. Mathieu Faure (VC Ambertois) m.t.
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26 et 1ere féminine. Amélie Laurendon (Commentry AP) en 2h38’39’’