Quand des trombes d’eau s’abattent sur les trottoirs et que les routes sont gorgées d’eau, rares sont les courageux à sortir leur vélo. Y compris s’ils se sont inscrits à une cyclosportive. Disputée dans des conditions climatiques abominables, l’Azur et Or ne pouvait logiquement pas faire le plein. Tant et si bien qu’il faudrait presque citer le nom de chacun des seize finishers du grand parcours pour saluer le courage dont ils ont fait preuve sous l’orage et la pluie battante qui n’aura pas cessé tout au long des 145 kilomètres. Sur les 110 inscrits le samedi soir, une cinquantaine a finalement opté pour le moyen parcours (105 km) au matin de l’épreuve à la vue des conditions. Certains ne se sont pas rendus au départ le dimanche. D’autres ont bifurqué en cours de route et ne sont donc pas classés. D’où ce chiffre bien éloigné des ambitions de départ.
L’organisation du VS Hyérois avait tenté un pari : déplacer son épreuve deux semaines avant les Bosses du 13 là où elle venait conclure la saison au début du mois d’octobre ces deux dernières années. La météo n’ayant pas aidé, le pari a été perdu avec un nombre d’inscriptions en chute. Mais même si les conditions avaient été plus favorables, pas sûr que la cyclo aurait attiré plus de monde que l’an dernier. Le calendrier reste encore concurrentiel à ce stade de la saison et le parcours relativement roulant de l’épreuve se prête davantage à la fin de saison. Qui plus est, la météo souvent favorable au début de l’automne offrait l’opportunité aux cyclos de rouler une dernière fois sous le soleil à son ancienne date. Reste à savoir si les organisateurs tireront les enseignements de cette édition noire pour envisager un retour au début octobre.
La pluie n’a pas empêché le départ rapide sur le grand parcours. Vingt bons kilomètres étaient nécessaires pour rejoindre la première bosse qui opère la première sélection. Le col de Babaou au-dessus de Borme-les-Mimosas affine les groupes qui se sont formés avant une longue phase de plaine dans des paysages typiques de Provence qui n’auront pas révélé tous leurs charmes cette année. Un long-faux plat montant permet ensuite de rejoindre la montée de Notre-Dame-des-Anges plus exigeante qu’il n’y paraît. Le plus dur finalement reste d’évoluer sur les petites routes empruntées par les cyclos. Si elles sont peu fréquentées, elles sont en revanche noyées par la pluie et agrémentées de divers morceaux de bois, d’écorces et de feuilles. Le retour se fait par le Pas du Cerf avant plusieurs kilomètres en bord de mer.
Rompu à la tenue de grands événements, le VS Hyérois avait mis les petits plats dans les grands pour offrir une organisation de qualité professionnelle. Il ne manquait que le soleil à cette épreuve qui mérite à être connue avec ses prestations de grande qualité. Avec de nombreuses motos pour la sécurité, un excellent fléchage, un beau car-podium et un animateur professionnel pour les récompenses, le VS Hyérois a su accueillir ses invités. Les participants avaient également accès à des douches (chaudes cette fois) à l’arrivée avant un repas copieux à volonté fait de paëlla, de vin, et de tartes. Les podiums sont rapides, et les organisateurs ont eu la bonne idée d’organiser le tirage au sort avant la remise des prix pour éviter que l’assemblée soit totalement désertée. Non, décidément, il ne manquait que le soleil à l’Azur et Or.
Classement 135 km :
1. Tristan Delacroix en 3h43’46 »
2. Tony Mezure en 3h43’58 »
3. Dorian Lopez en 3h44’10 »
4. Anthony Hennebelle en 3h44’10 »
5. Roman Ferrero en 3h55’28 »
6. Philippe Da Costa en 3h59’59 »
7. Thomas Lencauchez en 4h00’00 »
8. Anthony Soulas en 4h00’00 »
9. Bernard Assaud en 4h00’00 »
10. Philippe Beaumond en 4h17’48 »
Classement 106 km :
1. Julien Camera en 2h50’10 »
2. Janick Roux en 2h50’11 »
3. Yoann Rivalan en 2h50’11 »
4. Julien Dicioccio en 2h50’11 »
5. Simon Huart en 2h50’16 »