Les trois dernières éditions malchanceuses au niveau de la météo sont derrière l’Alpigap. Le soleil revenu cette année a bien aidé la cyclo née en 1997 à renouer avec un nombre décent de participants. Les quelque 500 personnes réunies la semaine dernière n’ont certes pas égalé le record de participation datant de 2005, mais tout de même ! Qui plus est, l’organisation avait concocté de nouveaux parcours durcis par rapport aux précédents. Au-delà des critères météorologiques et sportifs, toujours importants, c’est le Challenge Cyclo des Hautes-Alpes qui a attiré du monde. L’Alpigap en était la troisième et dernière manche après la Serre-Che Luc Alphand et la Risoul Queyras Jollywear. Beaucoup de participants voulaient tenter d’accrocher l’un des jolis lots mis en jeux (des séjours à Risoul et Serre-Chevalier d’une valeur de 700 euros).
Pour cette édition, l’Alpigap avait donc fait les choses en grand et avait proposé trois nouveaux parcours et quelques nouveautés. C’est ainsi que l’organisation a fait découvrir à ses engagés le terrible col de Moissière avec des rampes à 14 % et trois derniers kilomètres où la pente ne descend jamais sous les 10 %. Au programme des moyens et grands parcours, ce col aura marqué tous les concurrents qui l’ont escaladé. Pourtant ce n’était pas la première difficulté d’une cyclo partie du centre-ville de Gap. Tous empruntaient dans leur première partie les cols de la Sentinelle, de Lebraut et des Brés. Le retour se faisait par le col de Manse avant la replongée sur Gap, mais c’est entre les deux que le menu changeait selon l’option retenue. Le parcours de 105 kilomètres transitait en plus par le col de Moissière, et la côte de la Villette. Le grand parcours de 130 kilomètres faisait une boucle supplémentaire pour aller chercher la côte de Chaillolet. Quel que soit le parcours, on signalera que les routes sont bien sécurisées et peu fréquentées par les automobilistes.
Les parcours difficiles provoquent une sélection rapide alors qu’à l’avant, on roule à allure soutenue ! Les Italiens ont fait les quelques kilomètres qui les séparent du territoire français et notamment Andrea Paluan, ancien coéquipier de Marco Pantani. Ce dernier fait la sélection dans le col de Brés avant de payer ses efforts. Dans la dernière boucle, les Italiens feront l’élastique : d’abord décrochés dans les montées avant de revenir dans les descentes. Ce sera cependant insuffisant une fois atteint le col de Manse pour disputer la victoire à Jean-Francis Pessey qui s’impose en 4h00’03 » devant Michel Roux qui remporte de son côté le Challenge Cyclo des Hautes-Alpes et Kenny Nijssen.
En dehors d’un marquage au sol qui aurait été appréciable (mais l’organisation n’aurait pas eu les autorisations nécessaires), on ne trouvera pas grand-chose à redire à propos de cette nouvelle édition de l’Alpigap. La cyclo se distingue par des prestations de grande qualité, et 2014 n’a pas manqué à la règle. Le repas à l’arrivée se fait dans un beau restaurant où la cuisine aura délecté les papilles. Pour patienter, le ravito placé à l’arrivée était idéal et les fringales étaient impossibles vu le caractère copieux des ravitaillements placés en cours de route. L’autre point fort et appréciable à l’arrivée, ce sont ces douches placées dans les chambres d’un hôtel. De quoi piquer une petite sieste après un tel effort !
Les classements étaient rapidement dressés après l’arrivée et la cérémonie de remise de prix n’a pas tardé. Là encore, l’organisation n’a pas lésiné sur les moyens. En plus d’offrir une tenue Jollywear aux 400 premiers, elle récompensait un maximum de personnes sur les podiums avec des paniers gourmands constitués de produits régionaux. Les participants montés sur le podium pour le scratch ne remontaient pas pour les podiums de catégorie. La fin de la cérémonie récompensait les vainqueurs du Challenge Cyclo des Hautes-Alpes avec les dix premiers présents chez les hommes, les six chez les filles, qui repartaient avec des locations dans les stations de ski partenaires et des remontées mécaniques offertes.