Les années se suivent et elles ne se ressemblent pas pour la Salève-Bornes-Glières. L’épreuve qui avait dû affronter des conditions climatiques abominables l’an dernier a cette fois dû faire avec des conditions caniculaires. En ce week-end du 14 juillet, la chaleur avait envahi la Haute-Savoie pour cette épreuve de montagne qui n’a séduit que 80 personnes pour le grand parcours et un peu plus du double sur le petit. La cyclosportive mériterait amplement mieux. Difficile d’expliquer ce chiffre tristounet. Peut-être est-ce, paradoxalement, la chaleur qui a refroidi les cyclosportifs du coin à se rendre dans les environs d’Annecy. Peut-être le week-end prolongé du 14 juillet incitait davantage à partir en famille plutôt que de sortir le vélo, une semaine avant le grand rendez-vous estival qu’est l’Etape du Tour.
L’impression d’avoir un peloton aminci s’est d’autant plus ressentie au départ que les deux parcours se sont élancés séparément. Un départ groupé aurait sans doute été possible d’un point de vue logistique avec moins de 300 personnes présentes (245). Il aurait également eu le mérite de gonfler le peloton au départ sans gêner les uns ou les autres concurrents étant donné que la bifurcation entre le parcours de 98 kilomètres et celui de 131 kilomètres n’intervient qu’après une quarantaine de kilomètres.
Ceux qui étaient présents n’ont donc pas dû frotter pour bien se positionner afin de découvrir les paysages magnifiques livrés par le parcours. Avec un peu plus de 3000 mètres de dénivelé, il fallait s’attendre à grimper. Contrairement aux autres épreuves de juillet empruntant des cols plus mythiques les uns que les autres, la Salève-Bornes-Glières prend le parti de visiter des sites trop souvent et malheureusement oubliés. Mise à part la montée finale vers le plateau des Glières, digne des plus grands cols alpestres avec ses 12 kilomètres d’ascension comprenant des passages aux pourcentages à plus de deux chiffres, les ascensions ne sont pas difficiles en elles-mêmes. Le col des Pitons pour se hisser au Salève est somme toute assez roulant. Il offre en revanche une vue imprenable sur la Suisse et sur Genève.
Plus que des difficultés clairement établies, la Salève-Bornes-Glières propose une succession de bosses sur les hauts plateaux où le peu de fraîcheur est le bienvenu. Les moments de répit se font rares, mis à part dans les descentes parfois dangereuses, mais que les organisateurs ont eu le bon goût de signaler parfaitement. Avec la présence de plusieurs motards, la sécurité est qui plus est garantie. Quand les quinze derniers kilomètres se profilent, le plus dur reste à faire avec la montée vers Thorens-Glières, connu pour son monument national de la Résistance. Nombreux furent les maquisards à y avoir trouvé refuge au plus fort de la Seconde Guerre Mondiale.
Fort heureusement, la dernière difficulté offre quelques portions ombragées qui permettent de se protéger de la chaleur. Et pour éviter les coups de chaud, les bénévoles iront jusqu’à tendre des petits verres d’eau pour s’hydrater à quelques encablures de l’arrivée. En revanche, avec une telle chaleur, une douche à l’arrivée n’aurait pas été du luxe. L’an dernier beaucoup en avaient profité pour se réchauffer après une journée pluvieuse. Cette année, leur manque se fait clairement ressentir, car elles auraient été les bienvenues pour se rafraîchir après cette journée caniculaire.
Après que les chronos soient arrêtés, il fallait rebrousser chemin pour redescendre vers le site de départ. Les premiers ont ainsi pu encourager les moins rapides sur les pentes raides de la montée finale. Repas copieux et remise des prix rapides avec de jolis lots à la clé (une paire de roues) venaient conclure les festivités de cette cyclosportive à découvrir.
Classement 131 km :
1. Wladimir Cuaz en 4h03’37 »
2. Francis Rousset en 4h03’52 »
3. Loïc Gazzotti en 4h03’54 »
4. Tao Quemere en 4h03’59 »
5. Nicolas Roux en 4h04’32 »
6. Nicolas Ougier en 4h05’14 »
7. Valentin Goudin en 4h06’16 »
8. Owen Williams en 4h08’09 »
9. Jérémy Brunello en 4h11’36 »
10. Frédéric Ostian en 4h14’47 »
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41 et 1ère Dame. Vicki Goodwin en 5h08’58 »
Classement 98 km :
1. Alexis Chenevier en 3h00’05 »
2. Rémi Gueydan en 3h00’38 »
3. Ludovic Colomb en 3h02’54 »
4. Jean-Marc Gaillard en 3h05’01 »
5. Didier Blanc en 3h07’03 »
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78 et 1ère Dame. Mélanie Batchelor en 3h51’44 »