La 2ème édition de la Provençale Sainte-Victoire a confirmé la tendance : il y a bien une demande et de la place pour une cyclo à forte participation en début de saison en région PACA. A l’image des Bosses du 13 pour (presque) clôturer l’année cyclo, la Provençale Sainte-Victoire a pris une belle place, laissée vacante par des épreuves comme la Provence Verte ou même la Cézanne, qui n’a pas maintenu la cap.
Le niveau maximum était fixé cette année à 1500 participants. Vu les chiffres des derniers jours (ceux des organisateurs) et la météo (annoncée sèche et ventée), les 500 de plus qu’en 2013 ont dû être atteints ou pas loin. Côté météo, justement, on oublie les 0° de l’an passé, et on pointe les rayons de soleil et pas loin de 10° au départ, sous les platanes (gare aux allergies) du stade Carcassonne, un bel ensemble pour accueillir une telle manifestation. Il fallait vite partir et se réchauffer quand même. Le clin d’oeil, ce sont, comme au marathon, les coureurs recouverts d’un sac poubelle (avec manches incorporées !) qui se protègent du frisquet jusqu’au bout et qui se délestent au dernier moment auprès des spectateurs-supporters.
8h30 pour le 136, 8h45 pour le 95, c’est parti pour la découverte des paysages provençaux et/ou pour la redécouverte des routes d’entraînement pour les nombreux locaux, parmi lesquels les coureurs de l’AVC Aix (Anthony Maldonado, Renaud Pioline, Nicolas Reynaud) ou de Saint-Etienne comme Mathieu Chaussepied, voire Rémy Di Grégorio qui est venu se dégourdir les jambes avec un très bel état d’esprit : participer, honorer les organisateurs et les coureurs qui ont les watts pour les accompagner, tout ça sans peser sur le résultat de la course, la classe et le bon esprit, bravo à lui.
De la Cézanne, le parcours emprunte d’abord le final avec la montée de Saint Antonin, la montagne de Paul Cézanne, et là où est inhumé Picasso. Après un léger échauffement sur 10 kilomètres, la montée avec des passages à 7/8 % est déja sélective, même si elle est bien plus facile qu’en fin de cyclo après 170 bornes. La première sélection se fait donc là, et même bien plus puisque dès le sommet c’est un long faux-plat avec le mistral, histoire de balayer les pluies de la nuit et de nous permettre de rouler au sec. Pour ceux qui ont manqué le bon wagon, c’est double peine, un écart qui va s’agrandir sous l’impulsion des cadors et le mistral qui empêche toute tentative de sortie intempestive. Les vingt-cinq de devant vont pouvoir rester groupés un long moment, ceux de derrière ne vont récupérer les « morts » qu’à l’unité.
Le vent est là, il faut tenir les roues, éviter les écarts liés aux rafales, et essayer d’assurer les relais. Le Tholonet, Puyloubier, Pourrières, Rians, Varages, Ginasservis et sa plaine bien ventée, on dira même ventilée avec la vent de côté, on entre dans le Verdon, Saint-Paul-les-Durance, la Durance puis les deux difficultés « finales » avec la côte de Bèdes à 40 kilomètres de l’arrivée et le Grand Sambuc, emprunté par son côté le plus difficile (celui des pros au Grand Prix La Marseillaise) et le final par Vauvenargues puis Aix-en-Provence et le tour du stade pour finir.
Côté sportif, la victoire sur le grand parcours est revenue à Nicolas Reynaud en 3h43’37 » devant Lionel Baudouin en 3h45’57 » et Bertrand Billard (Triathl’Aix) en 3h46’10 ». Première dame, Magdalena De Saint-Jean (VC La Pomme) se classe 91ème en 4h05’15 ». Sur le petit parcours, on a retrouvé Nicolas Philibert (AVC Aix), le vainqueur de la première étape des Routes de l’Etoile, lauréat ici en 2h36’00 ».
La Provençale Sainte-Victoire est typiquement la cyclo de début de saison. Des parcours assez faciles, très bien organisée, et donc abordable par et pour beaucoup, ceux qui reprennent comme ceux qui veulent faire des bornes avec un dossard sur le dos, histoire de préparer les cyclos un peu plus montagneuses. Le succès remporté par ces deux premières éditions est tout à fait compréhensible : l’AVC Aix est une institution locale. Il suffit de voir la mobilisation des bénévoles, les dotations à la tombola, les prix aux podiums, le cadeau au départ, et ne parlons pas du repas arrivée (en option à 11 euros) avec entrée, plat (trois possibilités entre poisson, poulet et lasagnes), fromage et desserts (au choix là aussi). Bref, du 3 étoiles « cyclos » ! C’est assurément tous ces plus qui vont permettre à la Provençale Sainte-Victoire de durer et perdurer, ce que n’a pas réussi la Cézanne, sans doute faute de prestations à la hauteur de l’enjeu.
Classement 136 km :
1. Nicolas Reynaud en 3h43’37 »
2. Lionel Baudouin en 3h45’57 »
3. Bertrand Billard (Triathl’Aix) en 3h46’10 »
4. Marc Faure (VC Gombertois) en 3h47’26 »
5. Benoît Culiez en 3h47’30 »
6. Lucas Derossi (Côté Vélo) en 3h47’44 »
7. Patrick Fiorentino (Cyclo Sport Ciotaden) en 3h47’44 »
8. Michel Roux (Team Scott-Vélo 101-Risoul) en 3h47’44 »
9. Mathieu Chaussepied (Team Probikeshop Saint-Etienne Loire) en 3h47’45 »
10. Roger Rigard-Cerison (VC Merlanais) en 3h48’13 »
…
91 et 1ère Dame. Magdalena De Saint-Jean (VC La Pomme) en 4h05’15 »
Classement 95 km :
1. Nicolas Philibert (AVC Aix) en 2h36’00 »
2. Quentin Selim (AVC Aix) en 2h37’38 »
3. Adrien Buresi (AVC Aix) en 2h37’52 »
…
115 et 1ère Dame. Bénédicte Guillot (Triathlon Club Joué-lès-Tours) en 2h55’38 »