Il n’y a pas que le Galibier qui se trouve privé de cyclistes en raison d’un éboulement. Comme son illustre voisin de Maurienne, le col de Joux Plane est lui aussi inaccessible. Même raison, mêmes effets. Comme la Marmotte et même la 20ème étape du Tour de France ont dû le faire, les organisateurs de la Morzine Haut-Chablais ont dû revoir leurs plans et supprimer l’emblématique difficulté du programme initial. Les 700 inscrits sur les deux parcours n’ont pourtant pas perdu au change. En lieu et place, étaient placés dans le final le col de la Ramaz et celui de l’Encrenaz. Jan Ullrich, présent sur la cyclo, ne pourra pas réitérer ses exploits de 2000, année où il avait distancé Lance Armstrong dans Joux Plane.
Avec 4000 mètres de dénivelé pour 140 kilomètres, l’absence de ce col ne changeait pas grand-chose. Non-grimpeurs, s’abstenir car les mètres de plat se font très rares ! À 8heures, un petit crachin se déverse sur Morzine, rendant glissantes les routes lisses qui sont empruntées au départ et provoquant quelques chutes. Le ciel se lève en fin de matinée, rendant cette journée montagneuse agréable, sans être étouffé par la chaleur. Après quelques kilomètres de descente, la première difficulté du jour se dresse déjà devant les coureurs.
Le col de la Joux Verte porte bien son nom ! Le magnifique lac de Montriond donne un aperçu au peloton de ce qui les attendra toute la journée. Des paysages sauvages et verdoyants dans le cadre rural typique de la Haute-Savoie. Le terroir est largement mis en évidence au cours de l’épreuve pour offrir aux cyclos des vues imprenables. Pour cela, encore fallait-il prendre la peine de lever la tête du guidon et vu la difficulté du parcours, pas sûr que tout le monde ait pu le faire. La montée du col de la Joux Verte à froid et son irrégularité vont en mettre en difficulté plus d’un. Quinze kilomètres de montée sont nécessaires pour atteindre le sommet, ce qui en fait le col le plus long de la journée.
Le sommet franchi, les coureurs redescendent sur Morzine avant de prendre la direction de Saint-Jean-d’Aulps. La partie sauvage de la Haute-Savoie se dévoile alors sur de petites routes de montagne. Les cols du Corbier et du Grand Taillet bien que méconnus et courts, sont rendus difficiles par leurs forts pourcentages. De la même manière, les descentes qui s’en suivent se font sur des routes étroites et sinueuses, mais le sentiment de sécurité ne quitte jamais les participants.
Quand les premières pentes du col du Jambaz se présentent, le décor change radicalement avec des routes nettement plus larges. Sportivement aussi, la difficulté est différente. Exit les forts pourcentages, place à une pente plus douce. Les plus costauds n’auront aucune peine à remettre le grand plateau avant les deux dernières difficultés où le petit plateau sera de rigueur. Les pentes à plus de 8 % du col de la Ramaz et son prolongement du col de l’Encrenaz se chargent d’achever les participants. Surtout sous les paravalanches où les pourcentages se font les plus rudes. La montée roulante menant à la station des Gets vient conclure cette belle journée de montagne. Au sommet, Loïc Ruffaut et Alban Comparat franchissent la ligne main dans la main. Le premier, lauréat l’an dernier, laissant le soin à son compère de franchir la ligne le premier.
De cette Morzine Haut-Chablais, on retiendra donc ce patrimoine haut-savoyard parfaitement mis en avant jusqu’au bout. Au niveau du repas, le Grand Trophée fait une entorse à ses habitudes et c’est tant mieux ! Les pâtes sont oubliées au profit de produits locaux, saucisses et autres ravioles. Pour le reste, l’organisation reste excellente. La signalisation est impeccable, tout comme les chronométrages par système de puces.
Classement 140 km :
1. Alban Comparat en 4h32’35 »
2. Loic Ruffaut en 4h32’35 »
3. Michiel Minnaert en 4h37’01 »
4. Jérémy Brunello en 4h37’02 »
5. Jean-Francis Pessey en 4h37’03 »
6. Jérôme Phanon en 4h38’31 »
7. Pierre Ruffaut en 4h39’54 »
8. Jurgen Moreels en 4h41’01 »
9. Rodolphe Lourd en 4h44’19 »
10. David De Vecchi en 4h47’12 »
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61 et 1ère Dame. Christine Martine-Seiller en 5h28’08 »
Classement 90 km :
1. William Turnes en 2h49’12 »
2. Romain Fiard en 2h53’04 »
3. Valentin Favre en 2h54’31 »
4. Ollie Jones en 2h57’23 »
5. Sébastien Malfait en 2h57’24 »
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34 et 1ère Dame. Betony Garner en 3h19’56 »