En trois jours, la pluie n’aura jamais rattrapé le peloton d’une centaine de participants à la 1ère édition de la Forest’Cime, une cyclosportive d’un nouveau genre qui met davantage l’accent sur la convivialité, la solidarité, le terroir, bref les fondamentaux du cyclosport, que sur la compétition à proprement parler. Pour la dernière étape hier, c’est un beau et franc soleil qui attend les participants à 8 heures pour une dernière journée à travers l’Ain entre Lamoura et Arbent, ville de départ. Seule ombre au tableau, des routes bien amochées par l’hiver avec beaucoup de gravier. Heureusement, une seule petite chute sans gravité sera à signaler en trois jours et le nombre de crevaisons sera lui aussi limité.
Les concurrents ne sont, certes, pas dans l’obligation de rouler à vive allure pendant les 146 kilomètres (2680 mètres de dénivelé). Seulement en théorie sur la montée chronométrée de Septmoncel-La Cernaise, et pourtant, toute cette étape va se dérouler à une allure de cyclo traditionnelle. Ça roule à 30 km/h, ça explose dans les bosses, mais ça se reforme en bas des descentes. L’ambiance reste excellente et conviviale. Les organisateurs l’avaient promis, et ils sont allés au-delà de leurs espérances. À l’arrivée à Arbent, ils sont une quinzaine à franchir la ligne en tête et tous se montreront séduits par ce nouveau mode de chronométrage qui permet de tout donner sur les montées. Et ce n’est pas Patrice Cuoq, vainqueur au cumul des trois étapes en 1h43’19 » qui dira le contraire. La 1ère féminine, Nathalie Villette, mettra quant à elle 2h23’25 ».
Encore une fois, pour cette dernière étape, on en prendra plein les yeux. Le soleil de retour éclaire des paysages grandioses sur les routes de l’Ain avec de magnifiques lacs bordés par des montagnes. Le faible kilométrage (400 kilomètres) en fait une cyclo accessible à tous qui permet donc de conjuguer cyclisme et tourisme dans une région trop méconnue. Les étrangers présents (des Suisses et des Belges francophones) n’auront pas manqué de prendre des notes. Ils vont d’ailleurs pour certains en profiter pour passer quelques jours supplémentaires dans le Jura. L’histoire ne dit pas en revanche s’ils mettront le vélo de côté ou non.
À l’arrivée, l’organisation offre une médaille de finisher ainsi qu’un bien joli trophée. Les plus chanceux repartent même avec un séjour à Risoul ou avec des produits Craft. Elle offre aussi une belle occasion de se doucher, puis de se restaurer avec une pasta party où les cyclos et leurs familles sont conviés. Un moyen idéal de terminer une belle semaine de vélo, parfaitement organisée. On sent que le club de la Forestière a l’habitude d’accueillir du monde, et du beau monde, puisque c’est sur ce terrain qu’ont été organisés des Championnats de France de cross-country marathon l’année dernière. Aux petits soins pour ses participants, l’organisation ne manquera pas d’être au rendez-vous l’année prochaine. Nous non plus : notre week-end est déjà réservé !