C’est ce qui s’appelle être verni ! Alors que les orages s’abattent un peu partout en France, et donc dans l’Ain, le peloton de la Forest’Cime a été à peine humecté ! Encore hier, alors que les violents orages ont réveillé les participants vers 5 heures et que le ciel était encore bien gris deux heures plus tard, les averses se sont arrêtées au moment où le peloton s’élançait : le ciel est du côté des organisateurs, et c’est tant mieux !
Le départ se fait un peu plus calmement que la veille où tout le monde était nerveux et sans doute un peu pressé de rouler. À moins que ce soit la montée chronométrée du jour qui en ait effrayé plus d’un. C’est le mythique Grand Colombier qui se dresse devant la centaine de participants après à peine 30 kilomètres. C’est parti pour 16 kilomètres d’ascension dont la difficulté est à la hauteur de la réputation. La montée en paliers de cette difficulté de l’Ain pourrait en surprendre plus d’un. En revanche, ils pourront toujours avoir un point de fixation sonore. De la musique est diffusée dans la voiture ouvreuse qui précède une voiture d’assistance. Autrement dit, entendre la musique, c’est signe que les premiers ne sont pas bien loin ! Une excellente idée qui permet à l’organisation de faire sa promotion quand elle entre dans les villages.
Les classements dressés la veille sur un peu moins de 4 kilomètres seront respectés et semblables à ceux que l’on retrouvera au Grand Colombier. Mais la grande particularité de ce mode de chronométrage (sur une partie du parcours) réside dans le fait que le classement au sommet n’est pas forcément celui que l’on peut retrouver le soir : on n’est pas à l’abri d’un participant qui après un départ difficile, parvient à se refaire et signe un chrono plus rapide que les premiers ! Une formule un peu particulière qui ravit les participants. Au sommet, l’organisation met à disposition les petits baluchons qui doivent normalement attendre les participants au ravitaillement du midi. Les organisateurs, pratiquants assidus, avaient prévu le mauvais temps et avaient ainsi donné la possibilité aux cyclos de se vêtir chaudement pour la descente du Grand Colombier. Une excellente initiative là encore !
La descente se fait prudemment en raison des gravillons parsemés sur la route. Pas de panique puisque les temps sont arrêtés au sommet de l’ascension. Par la suite, les cyclos prennent la direction du col de Richemont par des routes un peu plus larges que la veille. Normal, le Tour de l’Ain passe régulièrement à cet endroit ! Après la traversée de Bellegarde, la montée à la station de Menthières et la vallée de la Valserine protégée par la haute chaine du Haut-Jura, le parcours s’inscrit dans la réserve naturelle du Haut-Jura. La Combe du Lac à Lamoura marque la fin de l’étape au 3450 mètres de dénivelé, soit un peu moins qu’annoncé.
Cette 2ème étape ne fait que confirmer ce que l’on avait aperçu la veille : l’organisation est bien rodée ! Les ravitaillements sont encore bien copieux avec de la viande blanche et du rôti, transportés par camions réfrigérés. Autre signe que tout est prévu, l’organisation avait demandé à ce que tout le monde porte le maillot de la cyclosportive pour cette étape-reine. Certes, on ne roule pas sous les couleurs de nos teams respectifs, mais ça change. Vous en voulez encore ? Les organisateurs avaient même prévu des kinés à l’arrivée de l’étape et offraient à chaque participant une dizaine de minutes de bien-être après un repas constitué de pâtes et de riz froid. Le centre de vacances de Lamoura (ville de départ de la Transjurassienne) accueillait les participants pour cette dernière nuit avant la dernière étape aujourd’hui. Déjà.