Les dirigeants du Saint James Club, organisateur de la deuxième Corima Drôme Provençale, ont donc réussi ce qu’il y a de plus difficile en sport : confirmer et même amplifier le succès de la première édition de leur cyclosportive. Avant de rentrer dans le vif du sujet, il faut tirer un grand coup de chapeau aux 350 bénévoles qui sont partie intégrante du succès de la Corima, « là où commence la vraie saison cyclosportive ». Chapeau à eux et même sombréro à tous ceux qui ont remarquablement gardé les carrefours et qui se sont mouillés pour nous, stoïques sous la pluie et l’humidité pendant des heures. Le bénévolat à ce niveau-là, ça mérite le respect.
Avec un peu moins de 2100 coureurs, contre 1400 et quelques en 2010, ça nous fait du plus 50 %. Pas évident à gérer, qui plus est avec une météo qui a rendu les routes glissantes et généré quelques accidents. On souhaite à tous de bien se remettre, en particulier au coureur de Saint-Etienne qui a dû être hospitalisé. Si ce n’est la météo du dimanche, les ingrédients du succès sont restés les mêmes : bonne position avec l’ouverture du calendrier, moment où tout le monde piaffe de remettre un dossard, beau souvenir pour pas mal de l’Etape du Tour 2009, facilité d’accès de Montélimar. Plus de 70 départements étaient représentés hier dimanche, sans compter de plus en plus d’étrangers : Belges, Italiens, Canadiens etc. Et parcours aux difficultés bien réparties, pas trop difficiles et gages d’en prendre plein la vue avec notamment les gorges de Trente pas qui sont à mettre dans le patrimoine commun des beaux passages à vélo.
C’est simple et facile, on dira que les organisateurs de la Corima en connaissent un rayon côté organisations. Ils n’en sont pas à leur coup d’essai et organisent dans pas mal d’activités différentes. Surtout, ils sont à l’écoute et même suscitent les remarques, critiques, suggestions. Ainsi, tous les points « à revoir » en 2010 ont été bien améliorés pour cette édition, en particulier sur le grand parcours, où les 40 derniers kilomètres étaient longs et sans intérêts, si ce n’est pour travailler les relances. Là, avec le col du Pertuis en plus de Valouse, Sausse et Comps, les derniers kilomètres ont paru moins monotones, qui plus est avec l’envie de vite rentrer se réchauffer, ça vissait fort et ce quels que soient les groupes et leur importance en quantité et qualité.
Autre point qui a été bien amélioré, le repas d’arrivée : bon, chaud, et servi rapidement, même la bouteille de vin était proposée à table, pour un peu comme au restaurant. Belle prestation avec une seconde salle pour anticiper le nombre et le fait que personne n’avait envie de manger au dehors.
Côté courses, tout a été géré au mieux. Trois parcours proposés : deux avec chrono (138 et 104 km) et trois en randos avec un 40 kilomètres pour dérouiller les jambes. Cette version rando aura permis à ceux qui avaient prévu de faire le chrono d’être présents quand même, car les inscriptions aux courses ont été bouclées une semaine avant, c’est dire le succès rencontré.
Sur le parcours Nougalopett, c’est l’Italien Roberto Bombarito qui a fait parler la poudre à 38,45 km/h de moyenne. Il remporte un sprint étiré de vingt-cinq en 2h43’52 » devant Jérôme Para et Silvo Gradellini, bref pas que des lopettes (!), nos gars de devant. En féminines, 64 classées, c’est Catherine Talec qui gagne en 2h55’44 » devant Aline Camboulives et Marlène Morel-Petitgirard.
Les organisateurs aveint eu l’idée sympa de donner les premiers numéros de dossards aux féminines, toujours est-il que la participation féminine aux courses et randos a été plus qu’à la hauteur, beau présage pour cette saison 2011. Sur le parcours 135 kilomètres, déjà vainqueur en 2010, Magda De Saint Jean remet ça comme de plus belle, elle termine 57ème du scratch en 3h49’25 » devant Amélie Rivat et Danièle Troesch. Il sera intéressant de voir Magda sur l’Héraultaise Roger Pingeon, le week-end qui vient. Tous ceux qui vont partir avec handicap derrière vont devoir visser pour la revoir.
Chez les hommes, l’histoire est belle. Nicolas Reynaud, qui rêvait de gagner à domicile, lui qui court pour le Saint James Club, qui travaille à la mairie de Montélimar et qui, en plus, roule sur des Corima, l’a emporté au sprint devant Michel Heydens, le vainqueur de 2010, et Benjamin Giraud, du VC La Pomme Marseille, qui a finalement un peu plus fait la course que prévu, histoire de se réchauffer. L’ancien pro l’emporte en 3h39’47 » devant Heydens et Giraud puis Bruno Mestre et Jean-Pascal Roux, du team Scott-Vélo 101-Risoul, venus à leur façon marquer le passage à l’heure DT sur la Corima…
La saison est cette fois bien lancée, sur de bonnes bases, ça promet pour 2011. Bravo à tous ceux qui en ont été, coureurs comme organisateurs ou partenaires. On peut se demander jusqu’à quel niveau cette belle cyclo peut monter : 2500, 3000 participants ? Plus ? Disons que 2500 serait un bel objectif, surtout s’il est atteint pour l’édition III. Si l’équipe est rodée, on ne s’inquiète pas de ce côté-là, il reste à tenir compte des réalités, notamment les routes et le côté urbain des départ-arrivée. A l’année prochaine, c’est certain.
Classement 138 km :
1. Nicolas Reynaud (Saint James Club) en 3h39’47 »
2. Michel Heydens (UC Monaco) en 3h39’48 »
3. Benjamin Giraud (La Pomme Marseille) en 3h39’54 »
4. Bruno Mestre (Team Scott-Vélo 101-Risoul) en 3h42’57 »
5. Jean-Pascal Roux (Team Scott-Vélo 101-Risoul) en 3h45’03 »
6. Alexandre Urbain (Team Ekoi) en 3h45’04 »
7. Richard Carriero en 3h45’05 »
8. Patrick Vialettes (ACMV) en 3h45’05 »
9. David Renvoise (Lunel Bike) en 3h45’05 »
10. David De Vecchi (Pédale Semuroise) en 3h45’05 »
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57 et 1ère féminine. Magda De Saint Jean (Team Ekoi) en 3h49’25 »
Classement 104 km :
1. Roberto Bomarito (Team SPOC Nice) en 2h43’52 »
2. Jérôme Para (UC Pays Gapençais) en 2h43’53 »
3. Silvo Gradellini en 2h43’53 »
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95 et 1ère féminine. Catherine Talec qui gagne en 2h55’44 »