60 000 coureurs qui battent le pavé Parisien pour le marathon de la capitale, départ 8 heures, 175 cyclistes qui font leur maximum pour tenir le haut du pavé et rêver de lever le pavé aussi haut que la plus haute marche du podium chez la Reine des classiques, départ 11 heures et au beau milieu de tout ça, 1800 volontaires venus pour en baver sur les 3 parcours chronos plus option rando, départ 9h30, tout le monde vent debout.
© Corima Drôme Provençale
A part ça, ne comptez pas sur nous pour jeter un pavé dans la mare, cette 10ème édition de la Corima Drôme Provençale, version avril, a été une magnifique édition où le maillot remis aux coureurs sur les podiums scratchs sont absolument superbes.
© Corima Drôme Provençale
Et oui, option avril, plutôt que mars et le célèbre week-end du changement d’heure, histoire de s’en DT d’une heure de sommeil, mais 2019, la foire s’en est mêlée et la Corima a pris le fil d’avril. Tout le monde ou presque était bien couvert, voire très couvert car les 6 degrés au départ, allaient vite se révéler un peu moins, le fameux froid ressenti, dès la sortie neutralisée de Montélimar. Vu comment les éoliennes battaient de l’aile, on allait voir ce qu’on allait voir et bordures, écarts, chutes malheureusement, ont été le lot de cette édition ; mais c’est le vélo et même en traversant le village d’Abry, on prenait cher c’est dire si les organisateurs ont mis une large dose d’humour dans leur parcours sur cette dixième à qui on est pas loin de donner 10 sur 10, allez, il manquait le panneau arrivée 10 km, mais on va dire qu’il s’était envolé.
A P comme parcours, mention superbe, la trilogie précédente était terminée, et on est passé à une version, souvent à l’envers des éditions précédentes, moins monotone sur son final où les bosses étaient souvent répétées, donc parcours très sportif, où il fallait être tout le temps en prise, sans compter que vu le niveau devant, avec le vent, il y avait peine à mettre la main à la poche pour ravitailler, ne parlons pas de lâcher les mains du guidon. 2130 mètres de dénivellation positive pour 144 km, c’est une belle proportion pour une entame de saison et on est pas mal à penser que, vu le plateau, cette Corima tient lieu de championnat de France de printemps des cyclos, rôle qu’avait auparavant la Scott 1000 bosses. Le niveau Français est superbe, il ne manque personne, et qui plus est les Belges et Italiens, entre autres, ont pris la bonne habitude de venir au pays du mistral, en général, pas vraiment pour amuser la galerie.
L’Accueil était comme d’habitude parfait, des volontaires pour vous indiquer la file d’attente pour le dossard, ensuite un second arrêt au stand cadeaux en tous genres, le maillot, le sac à dos, le sachet de nougat, la casquette promo, une barre Isostar. La suite ? c’est stand café chaud et viennoiseries, fruits secs en tous genres, et toujours avec le sourire. L’occasion de souligner que s’il y a des coureurs qui enchaînaient leur 10ème Corima, pas mal parmi les 300 bénévoles, sont là, eux-aussi depuis 10 ans, le speaker avait bien raison d’encourager les coureurs à les remercier, leur faire signe, histoire de perpétuer la convivialité qui sied si bien à cette fête du vélo au pays du nougat. Dans le genre accueil 10/10 signalons aussi le fléchage, impeccable, notamment les indications pour les bifurcations, les motards de Moto médias sécurité en nombre respectable et efficaces.
© Corima Drôme Provençale
R comme repas d’arrivée, après le stand ravito pour celles et ceux qui le souhaitaient. R comme rien à dire, service rapide, repas complet et chaud, même le vin de l’Ardèche était proposé, certains ont poussé le luxe à manger dehors, sur l’herbe et bien à l’abri du vent qui nous annonce un joli début de semaine sur la Provence, c’est déjà ça. Tout ce service, cette qualité d’organisation, …nous fait toujours penser que le slogan « la vraie saison cyclo commence ici » n’est pas fortuit et s’impose chaque année, sans faire offense aux organisations précédentes et, cette année, elles sont plus nombreuses, tant par le nombre de participants que par le standard d’organisation, on est proches de la perfection. Bravo à tous.
© Corima Drôme Provençale
Malgré tout cela, l’équipe d’organisation ne manquera pas de s’interroger sur le pourquoi des 10 pour cent d’engagés en moins cette année. 1800 inscrits au lieu des 2000 habituels, c’est dommage car les années précédentes, l’organisation devait même stopper les inscriptions, une voire deux semaines avant le week-end d’organisation. Oui, mais ça c’était avant. Quand Vélo 101 faisait les inscriptions en ligne, mais surtout à la date avancée au week-end du printemps ou presque. Il est certain qu’un début d’explication vient de la neige, décidemment avec la météo ! ou plutôt des vacances à la neige qui ont sûrement ponctionné pas mal de candidats. Espérons que l’année prochaine, ça ne soit pas la foire et que la date revienne en entame de saison.
Côté course, 343 classés sur le parcours 144 km, 611 sur le 105 km, et 372 sur le 74 km. Les scratchs du 144 km nous font particulièrement plaisir. Honneur à Emilie Rochedy qui le souligne, « en Ardèche, il y a moins de vent » mais elle, en voisine, elle a terminé en 4h30′, soit 32 de moyenne, et à la 70ème place. Rien à dire, son sens de la course n’a d’égal que sa discrétion. Depuis ce début de saison, elle vient, elle voit et elle gagne. Le podium est complété par Ségolène Valence, venue elle-aussi en voisine ! et Karolien Weuts. Sur le 105 km, Marion Bessone termine 27ème et remporte le scratch de ces dames. Parmi les chutes, espérons que Magda De Saint Jean s’en soit bien sortie suite à sa chute.
© Corima Drôme Provençale
Chez les hommes, une autre victoire qui nous fait énormément plaisir, c’est celle d’Antoine Berlin qui met donc la CORIMA en lettres capitales, et qui est venu de Paris pour remporter son deuxième succès de la saison. Plaisir décuplé car il roule en Trek, avec des Mavic certes, qu’il est aussi sympa que performant et qu’il reconnaissait spontanément à l’arrivée l’importance du team Trek-Vélo 101 dans son appréciation et son approche du cyclosport. Bravo l’artiste qui aura trouvé le moyen de chuter, perdre environ 1′, rentrer au bout de 15 km et battre au sprint, d’une roue ou presque Sébastien Carrabin qu’on a souvent performer au Roc d’Azur, normal c’est un des meilleurs spécialistes Belges en VTT. Les roues Corima ne sont pas la 5ème roue, on vous rassure, Nicolas Reynaud, l’ambassadeur local, complète le podium.
© Corima Drôme Provençale
Bravo à l’ensemble des intervenants de cette 10ème édition qui s’en va désormais surfer vers son 20ème anniversaire, à peu près la hauteur de jantes qu’il fallait avoir ce dimanche 14 avril. Une super journée qui lance la saison sur le grand plateau, on l’a dit, la Provence vous donne un nouveau rendez-vous, dès dimanche 21 avril, la Provençale Sainte Victoire du côté d’Aix en Provence. Bon choix pour ceux et celles qui ne connaissent pas, il n’y a pas d’éoliennes par là-bas. Bonne semaine et bon vent à tous. Sans rancune.