Dimanche 1er juillet. 7h15. Ils sont huit cents, dont quelques féminines, au départ de la Vaujany, avant dernier rendez-vous du Grand Trophée 2018. Il y a des Français, mais aussi beaucoup d’étrangers. Les Belges, venus en nombre et les Hollandais sont de la partie. Prêts à fendre les lacets de l’Alpe d’Huez, ce col, mythique, qu’ils aiment tant.
Le départ est lancé. Le Granfondo, d’une longueur de cent soixante-treize kilomètres, pour près de quatre mille mètres de dénivelé, et le Mediofondo, d’une longueur de cent dix kilomètres, pour près de deux mille quatre cents mètres de dénivelé, s’annoncent palpitant. Et pour cause. En plus des terrifiants pourcentages attendus, le mercure, en ce premier dimanche de juillet, s’annonce brûlant.
Au petit matin, il fait encore frais. Le thermomètre affiche une quinzaine de degrés. Les coureurs se sont élancés dans la longue descente, dans la vallée de la Romanche, en direction de la première difficulté de la journée : l’Alpe du Grand Serre. Sur de longues et larges départementales, balisées comme il se doit par les bénévoles, les coureurs atteignent parfois des vitesses folles, autours des 60 km/h. Devant, le peloton est en ordre de marche. Il n’y a pas d’attaques. Au pied du Grand Serre, nombreux sont les coureurs à composer ce peloton. Mais dans les somptueux lacets du premier col de la journée, les différences se font, et le peloton se scinde en plusieurs groupes.
Après un premier test, les coureurs prennent la direction du col d’Ornon. Sur une route usante, et un long faux plat montant, avant les cinq derniers kilomètres d’ascension, plus pentus, les organismes commencent à s’essouffler. La course, elle, ne fait pourtant que commencer. Après l’Ornon, ce n’est rien d’autre que les mythiques vingt-et-un lacets de l’Alpes d’Huez qui attendent les coureurs. Une montée dans laquelle les plus forts vont en profiter pour sortir et passer à l’attaque.
Au sommet de l’Alpe d’Huez, et au sommet du col de Sarenne et ses paysages sublimes, quelques kilomètres plus loin, ils ne sont plus que trois. La victoire devrait se jouer entre ces trois-là, mais le Hollandais Kenny Nijssen, plein de sang-froid dans la descente vers le pied de Vaujany, ultime difficulté de la journée, prend le large. Courte, mais intense. Cinq kilomètres à près de 10 % de moyenne. Il faut encore des cannes. Kenny Nijssen en a et s’impose logiquement sur le Granfondo en 5h37’41’’, après avoir faussé compagnie au Français Mickaël Gallego et au Belge Tim Alleman. Sur le Mediofondo, c’est le Français Raphaël Taieb qui s’impose (3h32’41’’). Il devance Joost Bakker et Richard Lavernhe.
A l’arrivée, sous la chaleur, les coureurs en terminent. Le charme de la petite station de Vaujany opère. Les chalets anciens et authentiques fleurissent de tous les côtés. Les classements tombent, rapidement. La remise des récompenses se fait rapidement, elle aussi. A une semaine du départ du Tour de France, les coureurs profitent de cette dernière arrivée, atour d’un bon plat de pâtes et d’un délicieux taboulé. Le Grand Trophée ne reviendra en effet que dans quelques semaines, le 8 septembre prochain, pour la dernière manche : la Ronde Picarde.
R.B.
Classement du Granfondo (173 km) :
- Kenny Nijssen (NED) 5h37’41’’
- Mickaël Gallego (FRA) 5h42’36’’
- Tim Alleman (BEL) 5h44’07’’
- Anders Krogh Jensen (DAN) 5h48’05’’
- Jimmy Carpentier (FRA) 5h52’50’’
Classement du Mediofondo (110 km) :
- Raphaël Taieb (FRA) 3h32’41’’
- Joost Bakker (NED) 3h36’26’’
- Richard Lavernhe (FRA) 3h37’00’’
- Vincent Terrier (FRA) 3h39’45’’
- Frédéric Thiry (FRA) 3h41’11’’