Samedi 23 juin. Il est 7h30. Le soleil pointe déjà haut le bout de son nez. Il fait frais. Une éprouvante journée attend les six cents coureurs au départ de la 1re édition de la Super Granfondo Galibier-Izoard. La création d’une nouvelle cyclosportive ? Non. Plutôt la renaissance d’une épreuve mythique qui a eu lieu entre 1984 et 1995 : La Louison Bobet. Cette année, Valloire a été choisie comme ville départ. L’an prochain, ce sera Serre-Chevalier. Le parcours, lui, est colossale. Un enchaînement légendaire : col du Galibier, col de l’Izoard avant une arrivée finale sur ce même Galibier. Géant.
Sur la ligne de départ, les six cents coureurs sont fin prêts. Vêtus d’un sublime maillot au design époustouflant, magnifiquement bien taillé et parfaitement bien ajusté, – il fallait au moins ça comme cadeau au vu du prix de l’inscription, un peu élevé pour certain (70 euros) – les coureurs peuvent enfin s’élancer. Le rythme en début de course est assez tranquille. Il n’y a pas d’affolement devant. Mais dans les premiers lacets du Galibier (, les différences se font déjà. Les choses sérieuses commencent. Une quarantaine de coureurs forment un groupe à l’avant. Il n’y a pas d’attaques franches. Mais à la pédale, les plus forts semblent s’envoler, dans l’enivrant décor du Galibier, ses paysages minérales et ses vues imprenables, sur les cimes enneigées, jonchées en face du sommet, arrosées d’un soleil éclatant, dans un ciel d’un bleu limpide. En haut du mythique col alpin, où le thermomètre n’affiche que quatre degrés, ils ne sont plus que quinze à basculer dans la longue descente vers Briançon. Une descente technique, avant un passage dans la vallée, sur des grands axes routiers – emprunter des petites routes annexes auraient été peut-être plus charmant – pour autant bien baliser avec la présence de nombreux bénévoles à chaque intersection, les coureurs se retrouvent au pied de la deuxième difficulté de la journée : l’Izoard, ses 15,9 kilomètres et ses 1095 mètres de dénivellation.
Les paysages sont une nouvelle fois à couper le souffle. Plongé dans la faune et la flore locale, le petit groupe à l’avant gère bien sa course. La victoire finale va se jouer entre eux. Derrière, les moins chevronnés profitent de la richesse des lieux. L’occasion de prendre quelques clichés, histoire d’immortaliser l’instant, capturer le présent, pour en garder de précieux souvenirs. Dans l’Izoard, le groupe à l’avant implose. Ils ne sont plus que trois. La bataille s’annonce somptueuse. Après une redescente dans la vallée, les premiers attaquent donc le Galibier, une deuxième fois, une dernière fois. En haut, la ligne d’arrivée. Au terme d’une montée rapide, les trois hommes vont se jouer la victoire au sprint. Un sprint de grimpeur, remporté par David de Vecchi, en 6h14’27 » devant Rodolphe Lourd et Frédéric Ostian. Sur le Mediofondo, c’est Antoine Philipp qui a été le plus rapide (2h38’04 ») devant Antoine Boudsocq et Jérémie Nuer.
Après l’effort, le réconfort. Un taboulé, des pâtes et des compotes attendent les coureurs, à bout de souffle après l’effort intense produit tout au long de la journée. Les classements, eux, sont affichés rapidement. L’organisation semble bien rodée. La remise des prix se fait dans la foulée. Les vainqueurs sont bien dotés. Une paire de pédales est à gagner. Pour résumer, si certains se plaignent du prix de l’inscription, dans l’ensemble, l’organisation a fait l’humanité. De quoi se montrer impatient, à l’idée de prendre le départ de la deuxième édition, au départ de Serre-Chevalier l’an prochain.
Prochain rendez-vous, dans le cadre du Grand Trophée, le 1er juillet prochain à l’occasion de La Vaujany, avant l’épreuve finale le 8 septembre prochain du côté de La Ronde Picarde.
R.B.
Classement du Granfondo (183 kms) :
1. David de Vecchi 6h14’27’’
2. Rodolphe Lourd 6h14’39’’
3. Frédéric Ostian 6h15’46’’
4. Cédric Richard 6h25’59’’
5. Paul-Emile Lorthioir 6h27’28’’
6. Thomas Paucot 6h28’56’’
7. Sébastien Figliolini 6h30’02’’
8. Jimmy Carpentier 6h30’17’’
9. Stephano Sala 6h32’07’’
10. Ramon Mira de Orduna 6h43’27’’
… 50. Alina Mylka 7h31’17’’
Classement du Mediofonfo (73 kms) :
1. Antoine Philipp 2h38’04’’
2. Antoine Boudsocq 2h49’58’’
3. Jérémie Nuer 2h54’44’’
4. Julien Deleglise 2h55’14’’
5. Renaud Castiglioni 2h56’38’’
6. Thomas Di Fruscia 3h05’50’’
7. Laurianne Placais 3h06’23’’
8. Bruno Deleglise 3h08’41’’
9. Pietro Mossi 3h09’32’’
10. Pascal Roux 3h15’57’’