Caleb Ewan : « Je suis assez confiant pour viser des victoires »
Le sprinteur Caleb Ewan est à pied d’œuvre en Arabie Saoudite pour jeter les bases d’une saison 2022 qu’il espère plus réussie que la précédente après avoir dû abandonner le Tour de France sur chute à la troisième étape. « Je suis excité et impatient de courir ici, dit l’Australien de Lotto-Soudal. C’est une nouvelle course pour moi. C’est toujours bien de découvrir un nouveau pays et c’est une course qui convient à mon début de saison, avec quelques sprints en perspective. Nous avons un nouveau lanceur dans le groupe : Rüdiger Selig. Ça va être un bon test pour voir comment il est et pour trouver nos automatismes. L’intersaison a été longue, car je n’ai pas couru depuis le championnat du monde en septembre. J’ai vraiment hâte de recourir et d’apprécier le beau temps après avoir passé tout l’hiver en Europe. Ma préparation a été bonne. J’ai confiance en ce que ma forme soit assez bonne pour que je puisse viser la victoire dans les arrivées au sprint. »
Caleb Ewan, 27 ans désormais, s’attend à retrouver les deux rivaux historiques de sa génération : Fernando Gaviria, 27 ans également, et Dylan Groenewegen, qui en a 28. Le Néerlandais va courir pour la première fois sous les couleurs du Team BikeExchange-Jayco après son transfert tardif en provenance de Jumbo-Visma. Six sprinters italiens s’apprêtent à leur donner la réplique dans les première, troisième et cinquième étapes qui sont susceptibles de se terminer au sprint : Alberto Dainese (Team DSM), Davide Cimolai (Cofidis), Niccolo Bonifazio (TotalEnergies), Jakub Mareczko (Alpecin-Fenix), Davide Ballerini (Qick Step-Alpha Vinyl) et Jonathan Milan (Bahrain Victorious), qui aura la tâche particulière de prendre le relais, dans ce rôle, de son coéquipier Phil Bauhaus qui avait remporté le premier Saudi Tour, sur un parcours moins montagneux que celui de cette année.
Les favoris du Saudi Tour 2022
À l’exception du championnat du Portugal sur route en août 2020, la dernière victoire de Rui Costa remonte à la première étape du tout premier Saudi Tour il y a deux ans, où il avait terminé troisième au général derrière les sprinters Phil Bauhaus et Nacer Bouhanni. « Dans un passé récent, j’ai obtenu quelques-uns de mes meilleurs résultats au Moyen-Orient et j’espère ici poursuivre sur ma lancée », déclare le champion du monde 2013, vainqueur de l’Abu Dhabi Tour et du Tour d’Oman en 2017, l’année où il a commencé à porter les couleurs des Émirats Arabes Unis. UAE Team Emirates ne cache d’ailleurs pas ses ambitions de remporter le Saudi Tour 2022. Même s’il est difficile d’évaluer la forme des uns et des autres en tout début de saison, Lennard Kämna et Matteo Fabbro (Bora-Hansgrohe), Andrea Bagioli (Quick Step-Alpha Vinyl), Santiago Buitrago (Bahrain Victorious) et Victor De La Parte (TotalEnergies) sont parmi les favoris d’une course appelée à se décider dans la raide ascension vers les Skyviews de Harrat Uwayrid à la veille de l’arrivée finale après un premier test des jambes des grimpeurs au cours de la deuxième étape en direction d’Abu Rakha.
Terengganu Polygon l’invitée du Saudi Tour
En tant que première équipe de l’Asia Tour en 2021, la formation malaisienne Terengganu Polygon, connue localement sous le diminutif de TSG, bénéficie logiquement d’une invitation pour le Saudi Tour, et ce, pour la deuxième fois. « Nous sommes très honorés d’être de nouveau invités, indique le directeur sportif Nasiruddin Wan Idrus. Nous étions déjà ici juste avant que la pandémie n’affecte le monde. Depuis, même si notre pays a imposé des restrictions de voyage assez contraignantes, nous avons réussi à courir à l’étranger et à être performants en 2021, notamment lors des séries Velo Alanya et Velo Erciyes organisées en Turquie, où Harrif Saleh a gagné le Grand Prix Manavgat et où Carlos Quintero a obtenu deux victoires, et Jambaljamts Sainbayar une. En Turquie et au Rwanda, nos coureurs sont montés plusieurs fois sur le podium, c’est ce que nous espérons encore au Saudi Tour 2022. Nous avons travaillé dur pour devenir la première équipe de l’UCI Asia Tour, et ce, depuis la création de l’équipe en 2011. » Le Mongol Jambaljamts Sainbayar a conclu le précédent exercice sur une victoire finale en décembre au Tour de Thaïlande, l’une des rares compétitions internationales organisées en Asie depuis deux ans. Le sprinter malaisien Harrif Saleh est l’autre carte maîtresse de TSG dans son désir de maintenir son prestige de première équipe du continent asiatique.