Jaime, pouvez-vous d’abord nous dire ce qu’est EPM, votre sponsor ?
C’est un conglomérat des entreprises publiques de Medellin, la compagnie de services publics sur toute la Colombie, et aussi sur les cinq pays limitrophes comme le Guatemala, l’Amérique Centrale.
Sur le Tour du Colorado auquel vous participez, quelles sont vos ambitions ?
La Tour du Colorado, c’est d’abord une course par étapes montagneuse, donc c’est pour notre équipe, pour toute l’équipe. Nous allons viser le maillot jaune, et aussi bien sûr le classement de la montagne.
Vous êtes une équipe Continentale de Colombie, quel est votre programme sur une saison classique ?
Après le Colorado, nous allons à Rio pour le Tour de Rio, puis retour en Colombie pour le Tour de Boyaca, ensuite la classique RCN et enfin nous allons au Panama, avec le Tour de Chiriqui. En février, nous attaquons par la République Dominicaine, le Tour Albadia en Colombie, ensuite le Tour d’Equateur, puis du Guatemala. Nous sommes également présents sur le calendrier espagnol avec le Tour des Asturies, le Tour de Castille-et-Léon et enfin le Tour de la communauté de Madrid.
Avez-vous l’ambition de passer Continental Pro ?
La seule course UCI en Colombie est le Tour de Colombie. Pour les sponsors que nous avons, c’est bien mieux de rester Continental, pour avoir un calendrier cohérent avec la présence des sponsors dans les pays d’Amérique Centrale et en Espagne, où nous sommes invités régulièrement.
Acceptez-vous que vos coureurs puissent vous quitter pour courir en Europe, et découvrir les Grands Tours avec d’autres équipes comme Colombia-Coldeportes ?
Pour l’équipe, c’est le meilleur compromis, encore une fois. Nos sponsors sont solides, ils sont là pour deux ou trois saisons, et ils ont des attentes dont nous acceptons les contraintes.
En Europe, le cyclisme colombien, ça reste les années 80 avec Luis Herrera, Fabio Parra, etc. Pensez-vous que le cyclisme de maintenant soit aussi fort ?
Pour nous, nous sommes en train de vivre le renouveau du cyclisme colombien, avec des coureurs comme Rigoberto Uran, Sergio-Luis Henao, Nairo-Alexander Quintana, l’équipe Colombia-Coldeportes… Il nous faut retourner sur les grandes courses, non pas seulement avec de grandes équipes, mais aussi avec de grands coureurs colombiens dans de grandes équipes comme Sky par exemple.
Christian Prudhomme fonde de grands espoirs sur les cyclistes colombiens pour la 100ème édition du Tour de France en 2013, pensez-vous que le défi sera relevé ?
Pour nous Colombiens, c’est très important d’avoir une équipe comme Colombia-Coldeportes, et nous espérons qu’ils en seront, notamment pour une question d’image de notre pays.
Justement, à propos d’image, on imagine que la médaille d’argent de Rigoberto Uran à Londres a eu un gros impact et que ça prépare tout le cyclisme colombien pour Rio 2016 ?
Oui, le gouvernement va promouvoir encore mieux le cyclisme dans son ensemble, la route, la piste, le BMX, le VTT. Les sponsors vont avoir un beau et bon retour grâce au cyclisme, ils vont aider encore plus et mieux les coureurs, les équipes, et compléter l’apport du gouvernement, des organismes publics.
Selon vous, une épreuve comme le Tour du Colorado permet-elle à vos jeunes coureurs d’apprendre suffisamment où serait-il mieux d’être confrontés aux équipes européennes en Europe ?
Je pense que pour tout coureur, il est important de courir avec les meilleurs, que ce soit ici ou en Europe. Toute expérience est bonne à prendre.
Propos recueillis à Montrose le 21 août 2012.