On estime souvent que la mise en place du ProTour il y a cinq ans a causé du tort à une épreuve comme le Tour des Asturies, dont les rangs se sont clairsemés et le plateau quelque peu appauvri. Alors c’est vrai que les futurs protagonistes du Tour de France, comme l’étaient du temps des années 90 des coureurs comme Indurain, Ugrumov, Zülle, Olano et même Jalabert, ne font plus le déplacement dans les Asturies, à l’orée du mois de mai, mais les organisateurs se sont accrochés pour offrir chaque année une épreuve de renom particulièrement difficile. Précédé aujourd’hui par la Subida al Naranco, sur laquelle celui qui allait devenir champion du monde Espoirs par la suite, Romain Sicard, s’était fait un nom l’an passé en y devançant le champion olympique Samuel Sanchez, le Tour des Asturies proposera cinq jours intenses.
Tout commencera demain avec une première étape sans grande difficulté, qui conviendra très bien à un sprint massif. Puis les choses sérieuses ne tarderont pas à commencer. Jeudi, la deuxième étape empruntera l’Alto de San Martin de Huerces (3,7 km à 6,9 %) à 14 kilomètres de l’arrivée. Il faudra s’attendre à un premier écrémage à la veille du contre-la-montre individuel de vendredi, dessiné sur 14,2 kilomètres autour de Piedras Blancas. Mais il faudra attendre samedi et la grande étape de montagne pour prendre connaissance du verdict de ce Tour des Asturies. La quatrième étape s’achèvera effectivement au sommet de l’Alto del Acebo : 10,6 kilomètres à 7,5 %. Très montagneuse encore, la cinquième et dernière étape, dimanche, se chargera de mettre tout le monde d’accord en cas de différences minimes.
Qui faut-il s’attendre à voir triompher cette semaine dans les Asturies ? Un an après sa révélation sur ces routes, Romain Sicard (Euskatel-Euskadi) aura une pancarte dans le dos, même s’il ne fait pas figure de favori numéro un. Lauréat du Tour des Asturies il y a deux ans en revanche, et vainqueur des deux épreuves espagnoles organisées le week-end dernier, Angel Vicioso (Andalucia-CajaSur) sera un client. Mais l’adversité sera menée par l’Estonien Rein Taaramae (Cofidis), en vue récemment au Tour de Turquie et toujours à l’aise à cette période de l’année, de même que des escaladeurs comme Ezequiel Mosquera (Xacobeo-Galicia), Fabio Duarte (Colombia es Pasion), Constantino Zaballa et Santiago Perez (Loulé-Louletano), Przemyslaw Niemiec ou Michael Rasmussen (Miche).
Le parcours :
• 1ère étape (mercredi 28 avril) : Oviedo-Llanes (156,3 km)
• 2ème étape (jeudi 29 avril) : Llanes-Gijon (142,5 km)
• 3ème étape-1er tronçon (vendredi 30 avril) : Gijon-Aviles (88,3 km)
• 3ème étape-2ème tronçon (vendredi 30 avril) : Piedras Blancas-Piedras Blancas (14,2 km CLM)
• 4ème étape (samedi 1er mai) : Cafés Toscaf-Alto del Acebo (168,8 km)
• 5ème étape (dimanche 2 mai) : Fuentes del Narcea-Oviedo (198,9 km)
Les 10 derniers vainqueurs :
2009 : Francisco Mancebo (ESP, Rock Racing)
2008 : Angel Vicioso (ESP, LA Aluminio-MSS)
2007 : Koldo Gil (ESP, Saunier Duval-Prodir)
2006 : Oscar Sevilla (ESP, T-Mobile)
2005 : Adolfo Garcia-Quesada (ESP, Comunidad Valenciana)
2004 : Iban Mayo (ESP, Euskaltel-Euskadi)
2003 : Fabian Jeker (SUI, Milaneza-MSS)
2002 : Leonardo Piepoli (ITA, iBanesto.com)
2001 : Juan-Carlos Dominguez (ESP, iBanesto.com)
2000 : Joseba Beloki (ESP, Festina)
La liste des engagés :
Euskatel-Euskadi (ESP)
1. Romain Sicard (FRA) Footon-Sevetto (ESP) 11. José-Alberto Benitez (ESP) Andalucia-CajaSur (ESP) 21. José-Angel Gomez-Marchante (ESP) Xacobeo-Galicia (ESP) 31. Ezequiel Mosquera (ESP) Orbea-Oreka (ESP) 41. Mikel Landa (ESP) |
Burgos 2016 Castilla Leon (ESP)
51. Diego Gallego (ESP) Espagne (ESP) 61. Joaquin Sobrino (ESP) Colombia es Pasion (COL) 71. Fabio Duarte (COL) Caja Rural (ESP) 81. José Herrada (ESP) Loulé-Louletano (POR) 91. Santiago Perez (POR) |
Cofidis (FRA)
101. Michel Buffaz (FRA) Palmeiras Resort Tavira (POR) 111. David Blanco (ESP) Miche (POL) 121. Michael Rasmussen (DAN) |