Auteur de deux magnifiques saisons en 2018 et 2019, malgré son jeune âge, Ivan Sosa a vite été comparé à Egan Bernal. Mais depuis 2020, le Colombien peine à confirmer ce statut.
Certains l’annonçaient déjà comme le futur Egan Bernal. Après des débuts tonitruants chez les professionnels, Ivan Sosa (Movistar Team) ne parvient pas à confirmer. Depuis 2020, hormis quelques coups d’éclat, le natif de Pasca enchaîne les contre-performances.
2018 et 2019 : des débuts très prometteurs pour Ivan Sosa
Comme Egan Bernal, Ivan Sosa fait ses débuts chez les professionnels dans la formation Androni – Giocatolli. Après une première année d’apprentissage, c’est en 2018 que le Colombien montre toute l’étendue de son talent. Sur le Tour des Alpes, au milieu des meilleurs grimpeurs mondiaux, il s’illustre en portant le maillot de leader le temps d’une journée, après 2 podiums sur les deux premières étapes. Victime d’une chute lors de la 3ᵉ étape, Sosa perd tout espoir de bien figurer au général. Quelques semaines plus tard, il remporte le Tour de Burgos devant Miguel Angel Lopez et David De La Cruz. Âgé de 20 ans, Ivan Sosa impressionne. 6ᵉ du Tour de l’Avenir 2018, le Colombien est tombé sur plus fort, avec la victoire d’un certain Tadej Pogacar…
En 2019, sa carrière prend une toute autre dimension. Après 2 ans sous les couleurs de la Androni – Giocatolli, Sosa rejoint la meilleure formation du monde, le Team Sky. Sur le Tour de Colombie, Sosa démarre fort sous ses nouvelles couelurs et termine 2ᵉ derrière Miguel Angel Lopez. Quelques mois plus tard, il doit se contenter d’une nouvelle deuxième place sur la Route d’Occitanie, derrière Alejandro Valverde. Comme en 2018, il remporte le Tour de Burgos avec, en prime, deux victoires d’étape. Après ses deux premières saisons chez les professionnels, Sosa compte déjà 10 succès à son actif.
« Les adieux ont été compliqués »
En 2020, Ivan Sosa dispute sa quatrième saison chez les professionnels. Hormis une victoire d’étape sur le Tour de Burgos, Sosa signe une saison blanche. L’année suivante, en 2021, il se rassure dès le début de saison. Il remporte le Tour de Provence sur les pentes du Ventoux, devant Julian Alaphilippe et son coéquipier Egan Bernal. Mais, là encore, la suite de sa saison n’est pas celle qu’il espérait. Sélectionné sur aucun Grand Tour par son équipe, Sosa dispute peu de courses. En fin de saison, il apprend qu’il ne sera pas conservé par la formation britannique. « Les adieux ont été compliqués. Beaucoup de choses se sont passées, mais je suis parti heureux parce que j’ai beaucoup appris. Ce fut une bonne expérience en général, et je dois maintenant profiter de la façon dont j’ai grandi », estime le Colombien.
Un nouveau départ chez Movistar ?
À 24 ans et après 5 saisons disputées chez les professionnels, Ivan Sosa rejoint la formation Movistar début 2022. « Pour le moment, je n’ai parlé à personne pour savoir si je suis un leader ou non. Nous sommes tous concentrés sur les courses du début d’année, après on verra. On a un beau calendrier et je pense que nous pouvons bien faire. Je ne sais pas vraiment quelle est ma condition », indiquait Sosa en début de saison.
Ses premières courses sous les couleurs de la Movistar sont plutôt prometteuses. Il termine, notamment, 5ᵉ du Gran Camiño, remportée par son coéquipier Alejandro Valverde. Quelques semaines plus tard, il s’adjuge le classement général du Tour des Asturies. À quelques jours du Giro, sur lequel il sera co-leader avec Alejandro Valverde, le Colombien fait le plein de confiance. « J’aime le Giro. Il y a de la montagne et cela me convient. Je vais essayer de rechercher des victoires d’étape sans exclure le classement général. J’adorerais le podium », déclarait-il avant de prendre le départ du Tour d’Italie. Mais tout ne s’est pas passé comme prévu. 49ᵉ du Giro, avec comme meilleur résultat, une 19ᵉ place au sommet de l’Etna, Sosa est passé à travers du Tour d’Italie.
Il y a quelques jours, lors du Mont-Ventoux Dénivelé Challenge, là où il a remporté le Tour de Provence l’an passé, Sosa vivait une nouvelle désillusion. Seulement 56ᵉ, à plus de 20 minutes du vainqueur, le grimpeur colombien est, une nouvelle fois, passé au travers. Dès ce jeudi, il sera aligné sur la Route d’Occitanie. Sur le papier, la 3ᵉ étape devrait lui convenir avec une arrivée aux Angles. Mais, comme depuis plusieurs mois, difficile de juger s’il sera en mesure de jouer la victoire ou non.