L’Enfer du Nord s’annonce encore plus redoutable cette année pour les coureurs qui s’aligneront au départ de Compiègne le 9 avril prochain. La 115ème édition présentera en effet un kilométrage total de pavés rarement atteint au cours de la décennie écoulée. Ce sont au total 55 kilomètres de pavés répartis en vingt-neuf secteurs qui attendent les coureurs sur les 257 kilomètres de course, soit 2,2 de plus que l’an dernier. Surtout, le parcours de Paris-Roubaix n’avait plus frôlé cette barre des 55 bornes depuis l’édition 2005 (54,7 km), année de la première des quatre victoires de Tom Boonen.
Pour atteindre ce total, l’organisation reviendra sur deux secteurs oubliés depuis trente ans dans le Cambrésis : ceux de Briastre (km 112,5) et de Solesmes (km 116) qui n’étaient plus au programme de Paris-Roubaix depuis 1987. Responsable du tracé, Thierry Gouvenou décrit : « le premier mesure trois kilomètres. Il est en cours de rénovation, mais il fait partie des secteurs difficiles. Le suivant est beaucoup plus court. En revanche il est en montée ! Notre volonté n’est pas de durcir la course à ce stade, mais de chercher une alternance entre les secteurs pavés pour qu’il y ait de la variété et pour que ces lieux continuent de nourrir la légende. »
Figurant parmi les premiers tronçons en position 26 et 25, ces deux secteurs ne devraient pas constituer des points clés de l’épreuve le 9 avril prochain. Le gain de la 115ème édition devrait encore en partie se jouer sur les secteurs stratégiques de la Trouée d’Arenberg, de Mons-en-Pévèle ou du Carrfour de l’Arbre, bien que la dernière édition remportée par Mathew Hayman (Orica-Scott) ait montré que Paris-Roubaix pouvait échapper aux schémas de course établis.