Team Juniors | © Relève Skoda
Marie, tu es la nouvelle vice-championne du monde sur route chez les juniors femmes après être revenue sur le groupe de tête dans la dernière descente. Quels souvenirs gardes-tu de cette journée ?
Je ne garde que des bons souvenirs de cette journée, que ce soit avant, pendant ou après la course. Avant il y avait une superbe ambiance dans le bus de Direct Energie, où on chantait notre chanson, on rigolait… Pendant la course je me souviens que j’étais vraiment impatiente d’arriver dans la descente afin de m’amuser à fond, même si les bosses ont quand même fait bien mal. Puis après l’épreuve toutes les filles étaient présentes pour le podium et on avait un pari, celui de se décolorer les cheveux… Pari qu’on a tenu et c’était bien drôle. Je garde vraiment que des bons souvenirs de cette journée et je pense que c’est dans des conditions comme celles-ci que ça fonctionne le mieux. Je tiens vraiment à remercier les filles de l’équipe, ainsi que le staff pour cette merveilleuse ambiance.
Es-tu pleinement satisfaite ou nourris-tu une part de regret ?
Parfois je me refais la course et je me demande comment ça aurait pu être si j’avais agi autrement, mais je n’ai aucun regret car j’ai tout tenté. Je me souviens du moment à deux kilomètres de l’arrivée où je ne savais pas quoi faire. J’ai reçu beaucoup de remarques à ce sujet mais quand on est dans l’action, sur un championnat du monde où l’on joue la gagne, on ne réfléchit pas tout à fait de la même manière. J’ai sûrement un petit manque de confiance en moi, mais je le répète, je n’ai pas de regret. Autant avoir tenté le tout pour le tout et m’être fait rattraper, pour au final prendre une belle seconde place, que d’avoir attendu et peut être que je n’aurais pas fait mieux, voir moins bien, et là j’aurais eu des remords.
Marie Le Net chrono mondiaux | © Sean Rowe
Plus généralement, quel bilan tires-tu de ta saison où les succès ne manquent pas, avec ta victoire au classement général de la Coupe de France dames, ton titre de championne du monde de l’Américaine avec Victoire Berteau…
Je suis vraiment contente de ma saison et ne la changerais pour rien au monde. J’ai vécu des émotions de dingue et la barre est haute pour les années à suivre maintenant (sourire).
A l’aise sur route, sur la piste et également dans les contre-la-montre, as-tu une préférence pour l’une des disciplines ? Vas-tu continuer à concilier les deux dans les années à venir ?
Je n’ai pas de préférence, chaque discipline a ses qualités et je m’éclate sur toutes. Je compte continuer à concilier les deux le plus longtemps possible.
Quel est le meilleur moment de ta saison ? Et le plus difficile ?
Cette année mon meilleur moment reste le championnat du monde de l’Américaine où les émotions étaient vraiment extraordinaires. Lorsqu’on commençait à réaliser sur la fin de course, c’était énorme ! A l’inverse, le pire je dirais que ça reste la poursuite individuelle au Championnat du Monde, où je fais le 4ème temps à seulement deux centièmes d’aller en grande finale. Sachant que j’ai loupé mon départ, ce que je ne fais jamais d’habitude… Il fallait peut être un passage comme ça pour avoir le titre le lendemain.
Marie Le Net et Victoire Berteau championnes du monde de l’américaine | © Relève Skoda
Dans les semaines à venir, seras-tu sur les vélodromes pour les premières manches de la Coupe du Monde sur piste ? Ou vas-tu faire une coupure hivernale ?
Je suis en coupure pour trois semaines actuellement et je ne serais donc pas sur la première partie de la Coupe du Monde sur piste. Le temps de reprendre doucement et me remettre en jambes, je ferai la seconde partie normalement.
Comment organises-tu tes semaines avec l’école et les entraînements ?
Je suis en STAPS et ça se gère bien, quand je suis en stages ou en compétitions je demande à des camarades de classe de m’envoyer leurs cours et pour l’instant je m’en sors plutôt bien. Le planning n’est pas trop chargé alors j’ai du temps pour m’entraîner.
Quel est ton(ta) coureur(/coureuse préféré(e) ?
Je n’en ai pas vraiment en particulier, chaque coureur à son petit truc.
Par Maëlle Grossetête