Aujourd’hui, c’est à une jeune française que nous nous intéressons. Elle s’occupe des dispositifs Carrefour sur le Tour de France et la Vuelta en lien avec l’équipe sponsoring Carrefour, via l’agence événementielle Newsport. Elle a 26 ans, voici Mathilde !
Mathilde, depuis combien de temps travailles-tu pour Carrefour ?
Cela fait trois ans. J’ai fait mon sixième Tour de France cette année et c’est la troisième fois sur la Vuelta. Mon travail consiste à préparer l’événement en amont : le matériel, les ressources humaines nécessaires, les paniers repas, en somme tout ce qui fait partie de la logistique et de l’organisation des équipes Carrefour sur site. Une fois le Grand Tour lancé, je dois vérifier sur place que tout fonctionne, corriger les imprévus et réagir vite. Sur place, c’est du contrôle et du management d’équipe. Il faut vérifier que le comportement des équipes est en adéquation avec les valeurs de la marque. On porte les couleurs de la marque Carrefour donc on essaie au maximum d’être à la hauteur. Il faut également s’assurer que la visibilité de la marque soit la meilleure possible, notamment via les écrans et les jeux concours.
Le dispositif Carrefour sur la Vuelta est-il le même que sur le Tour de France ?
Il y a des similitudes mais également des différences. Sur la caravane publicitaire de la Vuelta, nous avons six véhicules, contre neuf sur le Tour de France. L’équipe est mixte. Nous avons des collègues espagnols qui travaillent pour Carrefour, en revanche nos chauffeurs français sont les mêmes sur la Vuelta et sur le Tour de France.
Comment se passe la collaboration France/Espagne chez Carrefour ?
Cela nécessite une petite adaptation mais globalement cela se fait bien. Je parle un peu espagnol mais surtout anglais donc c’est dans cette langue qu’on échange. J’essaie d’améliorer mon espagnol ! On arrive à communiquer, y compris par gestes.
Comment arrives-tu à t’imposer en tant que femme et à assumer ton rôle ?
Sur le Tour de France comme sur la Vuelta, chacun a ses responsabilités, homme comme femme. Le plus important, c’est que le travail soit fait. Certes, sur le plan sportif, il n’y a que des hommes mais dans la caravane par exemple, il y a aussi bien des hôtesses que des hôtes. Je ne ressens pas vraiment de différence. Il faut avoir la tête sur les épaules et prendre les bonnes décisions. C’est du management humain avant tout, j’ai une bonne équipe. Je manage une équipe dans sa globalité avant de manager des hommes ou des femmes.
Que penses-tu du binôme homme/femme sur le podium de cette Vuelta ?
Je pense que c’est plutôt symbolique. Historiquement, ce sont des hôtesses qui remettent le trophée aux hommes. Cette décision montre qu’on agit contre le sexisme de manière générale dans le sport, mais aussi dans la société. Toute personne doit être traitée de manière respectueuse. Certes les hôtesses sont recrutées avec des critères de beauté et de taille mais je travaille avec des hôtesses protocolaires et elles ne font pas que le podium, donner un bouquet et faire la bise. Le matin, elles accueillent les invités de la marque et cela demande des compétences relationnelles, plus que simplement être jolies. Actuellement, le métier d’hôtesse dépasse le physique.
Propos recueillis par Mathilde Duriez,