C’est hier, jeudi 30 septembre, que la cycliste britannique Joscelin Lowden a fait tomber l’ancien record de l’heure en parcourant 48,405 Km. Elle a amélioré de 398 mètre l’ancien record détenu par l’italienne Vittoria Bussi qui avait été la première à franchir le cap des 48 Km. Cet ancien record datait du 13 septembre 2018. Une prouesse réalisée par Joscelin Lowden qui a beaucoup douté sa préparation comme elle en a témoigné après sa performance.
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Un nouveau record de l’heure féminin pour Joscelin Lowden
48,405 Km parcourus en exactement une heure. C’est la nouvelle référence pour les cyclistes féminines. Un véritable exploit pour la cycliste britannique d’autant plus qu’à la différence de Vittoria Bussi, ce record n’a pas été réalisé en altitude. En effet, le précédent record de Vittoria Bussi avait été réalisé à plus de 1.800 mètres d’altitude à Aguascalientes au Mexique. Joscelin Lowden l’a réalisé dans des conditions moins avantageuses de seulement 400 mètres au-dessus du niveau de la mer.
Beaucoup de doutes pendant la préparation
Joscelin Lowden avait annoncé son intention de tenter de battre le record de l’heure depuis plusieurs mois. Sa longue préparation a toutefois été emplie de doutes sur ses capacités notamment dans les semaines qui ont précédé. La cycliste de 33 ans qui courre pour l’équipe Drops-Le Col a confié avec un sourire après sa performance : « Je suis soulagée mais je pense aussi que j’ai été un peu dramatique. C’était vraiment inquiétant et les nerfs étaient à fleur de peau, j’ai beaucoup douté de moi, mais en fait ce n’était pas si grave ».
Joscelin Lowden en avait encore sous les pédales ?
En prenant le départ, la cycliste était plus confiante que lors de sa préparation : « C’est si facile de le dire avec le recul, mais j’ai commencé et je savais que je pouvais franchir le record de fractionnement confortablement en théorie, donc j’ai juste dû faire confiance à cela, je savais que si j’arrivais en dessous, tout irait bien ».
Il semblerait toutefois qu’elle aurait pu faire une performance encore meilleure car elle a confié à l’arrivée : « Aller plus vite, rouler plus fort. C’était prudent. J’ai joué la sécurité, j’ai gardé le contrôle tout le temps. Les dernières minutes étaient inconfortables mais c’était vraiment un effort contrôlé. Peut-être que je regarderai en arrière et que je me dirai que j’aurais dû essayer plus fort, mais je pense que compte tenu de la préparation, de la course, des Championnats du monde, du fait que j’ai le Tour féminin la semaine prochaine, je l’ai fait de la manière dont je voulais le faire, donc je ne peux pas être malheureuse avec cela ».
L’intention de combler le fossé avec les hommes
La cycliste originaire de Brighton était aussi motivée par l’idée de réduire l’écart entre les femmes et les hommes dans le cyclisme : « Je veux juste démontrer que le côté féminin de ce sport est le même que le côté masculin. Nous sommes là-haut, nous concourons au même niveau, nous faisons le même genre de choses et nous organisons les mêmes courses divertissantes. En faisant quelque chose comme ça, nous essayons de combler l’écart avec le nombre d’hommes qui tentent de battre le record du monde masculin, en faisant tout pour combler cet écart ».
Il faudra cependant encore améliorer les performances pour se rapprocher encore du record masculin qui est de 55,089 Km et qui est détenu, depuis le 16 avril 2019, par le coureur belge, Victor Campenaerts. Notez que la coureuse britannique reste ouverte à l’éventualité de battre de nouveau ce record mais en profitant de l’altitude : « Si je recevais un voyage gratuit au Mexique, je le ferais probablement, car ce serait très amusant », a-t-elle déclaré.