Juliette Labous | © corVosPro
A la veille du début de tes championnats du monde, dans quel état d’esprit es-tu ?
Je me sens prête et je suis impatiente de courir demain et samedi.
Comment s’est déroulée ta préparation ?
Ma préparation s’est plutôt bien passée. Après Glasgow et jusqu’à Plouay j’ai allégé mon entraînement pour récupérer des derniers mois, surtout du Giro et de ma blessure au genou suite à ma chute sur le championnat d’Europe sur route. Puis j’ai été dans les Alpes avec mon copain et j’ai pu faire une belle semaine d’entraînement avec beaucoup de cols et quelques intensités. J’ai également fait un stage avec l’équipe de France spécifique au contre-la-montre, qui m’a permis de me réhabituer aux efforts de chrono et à la position. Enfin, ces dernières semaines je me suis préparée chez moi autour de Besançon.
Tu participeras au contre-la-montre individuel demain et à la course en ligne samedi avec l’équipe de France. Comment appréhendes-tu le difficile parcours de la route ? Partir de loin pour anticiper les accélérations des favorites, les Hollandaises, pourrait être une stratégie ?
Oui je pense que ça peut être un bon scénario. On verra ce que l’on va décider avec l’équipe mais il faudra certainement qu’on essaie d’anticiper les attaques des favorites.
L’an dernier tu as terminé dans le top 15 sur les mondiaux de chrono pour ta première année chez les u23 seulement. Quelles seront tes ambitions cette année ? Le parcours peut te convenir ?
En terme de résultats c’est encore dur pour moi de me situer, mais je serais satisfaite d’un top 15. Peut être que dans un très grand jour le top 10 est envisageable. Je donnerai tout et m’appliquerai au maximum puis on verra le résultat. Je pense que ce parcours me convient plutôt bien même si on a déjà connu plus dur il est tout de même exigeant.
Tu ne faisais malheureusement pas partie du contre-la-montre par équipes avec la Sunweb. Une déception pour toi après avoir remporté celui du Giro ?
Oui c’est une déception personnelle de ne pas avoir participé avec mon équipe car c’est une discipline vraiment belle, mais au vu du parcours plutôt plat / profil descendant je comprends totalement cette décision.
Aimes-tu ce type d’exercice ? Qu’est ce qui le différencie de l’effort individuel ? Lequel préfères-tu ?
Oui j’aime vraiment cet exercice car il est complet. Il faut trouver la meilleure combinaison pour utiliser le potentiel maximum de chacune des coureurs pour gagner. C’est dur physiquement, techniquement et même tactiquement, pour l’ordre, les temps de relais… J’ai du mal à dire lequel je préfère car c’est vraiment deux choses qui me plaisent mais qui sont au final très différentes.
Juliette Labous | © CorVosPro
Plus généralement, quel bilan tires-tu de ta seconde saison au sein du team Sunweb ? Avec notamment à la clé un top 10 sur le Tour de Californie et au Tour du Yorkshire.
Je suis très satisfaite de ma saison. J’ai répondu présente sur les objectifs fixés avec mon équipe et j’ai pu apprendre encore beaucoup cette année, notamment avec le Giro, mon premier Grand Tour. J’espère que ça me fera passer un cap pour les années futures. J’ai vraiment pris beaucoup de plaisir en tout cas cette saison.
Ton DUT en poche, tu en as terminé avec les études. Comment « vis-tu » ton nouveau quotidien ? Comment sont rythmées tes journées ?
Je le vis bien ! Je peux organiser mes journées au mieux pour l’entraînement sans avoir à courir à droite à gauche et ne jamais s’arrêter. La récupération est plus facile. Pour l’instant je n’ai pas pris un rythme quotidien précis, mais je ne me suis en tout cas pas ennuyée. Peut être surtout car j’ai l’objectif des mondiaux en vue et que c’est la première fois que j’ai pu le préparer exactement comme voulu avec mon entraîneur.
Quelle course rêverais-tu de gagner ? Pourquoi ?
Les Jeux-Olympiques, ça me fait rêver depuis toute petite. C’est à mes yeux la course la plus prestigieuse et c’est un résultat qui je pense reste gravé à vie.
Par Maëlle Grossetête